Métro Montréal n°2021-07-16 vendredi
Métro Montréal n°2021-07-16 vendredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2021-07-16 de vendredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 12

  • Taille du fichier PDF : 10,3 Mo

  • Dans ce numéro : au-delà du ciel.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

Dans ce numéro...
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métr ver métr ae,s journalmetro.com Week-end 16-18 juillet 2021 6 OPINIONS Faites-nous découvrir votre Montréal ! Photographes, à vos appareils ! Courez la chance de voir votre cliché publié dans les pages Opinions de votre journal favori... Faites-nous parvenir vos photos de la ville à opinions@journalmetro.com. MÉTRO LES COMMUNICATIONS DOUTEUSES DE LA STM CHRONIQUE DALILA AWADA C'est ce mois-ci qu'un premier contingent d'inspecteurs de la STM deviendront des constables spéciaux. Un statut qui accroît leurs pouvoirs, notamment pour les arrestations, la remise de contraventions et l'accès aux bases de données des policiers. « L'obtention du statut de constable spécial vise à donner les outils nécessaires aux inspecteurs pour augmenter leur TRIBUNE LIBRE Le droit et la façon de dire ses opinions Il y a peu, je lisais le plan linguistique d'un des candidats à la mairie de Montréal, Balarama Holness. Celui-ci propose, actuellement, d'élargir les services en anglais et de confirmer le statut bilingue de la Ville de Montréal. Si je suis en total désaccord avec sa proposition, eh bien je n'ai aucune critique concernant la formulation. Comprenez-moi bien, il n'est nullement question ici de juger de la validité du propos, participation à l'amélioration de l'expérience client [...I » Ce n'est pas une citation imaginée. Elle se retrouve dans un communiqué de la STM. Outre l'usage curieux des mots « expérience client », il faudra démontrer avec plus de sérieux que l'octroi de pouvoirs supplémentaires aux inspecteurs bénéficiera directement aux usagers du transport collectif. puisque nos opinions sont totalement divergentes entre le candidat à la mairie et moi, mais plutôt le droit d'avoir un point de vue opposé si, bien évidemment, celui-ci est dit de façon respectueuse et cordiale. Nous possédons un droit légitime d'avoir une opinion divergente, mais cela doit se faire dans le respect et l'ouverture sur l'autre, des principes e supposément » chers à notre démocratie canadienne. Pour montrer mon idée, je vais citer le cas du professeur Amir Attaran. Le problème n'est pas que ce professeur dénonce la loi 21, mais plutôt la façon de dévoiler sa pensée, c'est-à-dire que selon lui, le Québec contemporain est l'héritier de l'Alabama raciste du gouverneur George Wallace, chose qui est fausse, mais aussi indécente, particulièrement vis-à-vis les victimes de la ségrégation. Ce qui est Évidemment, les acrobaties communicationnelles s'avèrent nécessaires parce que l'acceptabilité sociale ne peut être tenue pour acquis dans ce dossier. D'autant plus que ce changement survient peu de temps après l'intervention brutale, et très médiatisée, qui a eu lieu à la Station Jean-Talon. Une vidéo montrait deux inspecteurs immobilisant une femme au sol avant de lui asséner des coups au visage. Sur la page Facebook de la STM, une publication du 21 avril dernier revenait sur cet évènement. Une tentative de « damage control e ratée tant le propos est évasif. On y lit entre autres la déclaration de Philippe Schnobb, président du CA de la STM : « Je reconnais que ce qui s'est passé peut paraître choquant [...] » « Mais ni la loi ni la déontologie policière n'ont remédié à l'impunité. » Ça paraît choquant ou c'est choquant tout court ? La déclaration de Luc Tremblay, directeur général de la STM, n'est pas mieux : « Je souhaite que nous nous penchions sur ce qui a mené à cette intervention et sur ce qui pourrait être fait pour réduire le besoin de recourir à ce type d'approche dans le futur ». Il y avait donc un besoin de recourir à « ce type d'approche ». Que les usagers de la STM se le tiennent pour dit : en ne payant pas le passage de 3,50$, il se peut qu'il soit nécessaire de vous plaquer au sol. Et si vous vous débattez d'une quelconque façon, la posture d'autorité des inspecteurs condamnable n'est pas la perception d'Attaran, mais sa façon de le dire. Je ne m'en cache pas, je suis pour la laïcité et pour un renforcement de la protection du français. Est-ce que cela fait de moi un suprématiste blanc à tendance anglophobe ? Non, absolument pas. Est-ce que quelqu'un aux antipodes de mes croyances est immédiatement un intégriste francophobe ? Non plus ! Qui plus est, pensez-vous que traiter mon interlocuteur ou moi de tous les maux mènera à un échange d'idées, voire à une modification de ma perception sur des enjeux majeurs du Québec contemporain ? Encore une fois, non ! Il n'est nullement question ici de débattre de la validité des valeurs portées par le gouvernement, mais plutôt de rappeler que dans une démocratie, il est possible de et la responsabilité qui leur incombe de désamorcer les situations difficiles ne les empêcheront pas de vous rouer de coups. Enfin : « selon les conclusions préliminaires de notre enquête interne, l'intervention a suivi les règles de l'emploi de la force enseignées à l'École nationale de police du Québec ». Voilà un argument bien commode. Puisque l'intervention est validée par les enseignements de l'École nationale de police, il n'y a pas de faute. A ce sujet, que les inspecteurs de la STM suivent une formation à cette école n'a pas de quoi rassurer. Les formations à Nicolet n'ont pas empêché la perpétuation du profilage racial ni de la brutalité policière. Pourquoi s'imagine-t-on que les problèmes dénoncés et documentés débattre de sujets sans tomber dans les bassesses que sont les invectives et les insinuations douteuses. Si on me parle sans la moindre condescendance et que mon interlocuteur tient compte de mon apport à la conversation sans rejeter immédiatement toutes mes croyances, je serais beaucoup plus apte à revoir ma perception sur un sujet. J'en reviens, finalement, à mon introduction sur le candidat Holness. Est-ce que mon désaccord avec lui sur la politique linguistique montréalaise fait de lui une anglyphone » ? Non, car si je juge que sa proposition n'est pas adéquate pour faire vivre le français au Québec et, encore plus, à Montréal, il reste que sa position est valide dans une démocratie où le débat se devrait d'être encouragé afin de générer des échanges et, ultimement, des ponts entre les oppositions. au sujet du SPVM seront inexistants dans le cadre des fonctions des nouveaux constables spéciaux ? Un autre élément revient dans les communications officielles  : les inspecteurs seront assujettis à la Loi sur la police et seront sous l'autorité du Commissaire à la déontologie policière. Mais ni la loi ni la déontologie policière n'ont remédié à l'impunité. Au contraire, le dispositif de déontologie, supposé agir comme garde-fou, a plus souvent qu'autrement eu l'effet d'avaliser cette impunité. À un moment où le bris de confiance est à ce point marqué entre les forces de l'ordre et la population, ces changements à la STM sont préoccupants. Ce bris de confiance ne sera certainement pas rétabli par quelques exercices bancals de relations publiques. Cependant, aujourd'hui, dans une ère où le discours méprisant a remplacé le bon sens, comme lorsque Jagmeet Singh, chef du NPD, a qualifié le député Alain Therrien de « raciste », et ce, uniquement pour un désaccord, cela semble de plus en plus difficile d'entrevoir positivement le débat. Dans ces conditions, lorsque les élus agissent ainsi, comment voulez-vous que les citoyens embrassent l'idée que le débat est bénéfique à la démocratie ? CHARLES-VINCENT CHEVALIER, LECTEUR L'actualité vous fait réagir ? Écrivez-nous ! opinions@journalmetro.com Volume  : 21 Numéro  : 56 À Montréal, Métro est publié par Métro Média, 101, bouL. Marce[-Laurin, Montréal H4N 2M3 Tél.  : 514 286-1066 Imprimé par  : Transcontinental Transmag, 10807, rue Mirabeau, Anjou, Québec, H1J 1T7 Distribué par Metropolitan Media Services/Directrice de la distribution  : Dentelle Tessier Directeur principal des ventes  : Patrick Marsa n Contrôleur  : François Dallaire Directeur de l'information  : Olivier Robichaud Chef de pupitre  : Carole Côté Vous avez une opinion à nous faire parvenir ? opinions@journahetro.com Vous voulez annoncer dans nos pages ? pubLicite@journa [met ro.com Vous avez une nouvelle à nous faire parvenir ? info@journalmetro.com. ISSN 1716-9895 LE MOT CACHÉ ANTIDOTE Réordonnez les lettres pour trouver le mot qui correspond à la définition. Présenté par métr PR EACA, nom masculin AntiDoTe Définition — Oiseau carnivore, à bec crochu et aux doigts Corrigez sur tous vos écrans armés de griffes fortes et recourbées. Réponse -] Dvd,
Per 16 - 18 JUILLET 2021 LES PIEDS SUR TERRE L’Infini, qui mêle art contemporain et réalité virtuelle, propulse le public en orbite autour de notre planète. La première mondiale de l’exposition immersive et interactive se déroule du 21 juillet au 7 novembre à l’Arsenal. En voici les prémices racontées par Marie Brassard, Phoebe Greenberg, Félix Lajeunesse et Julie Tremblay. Le cosmos et l’infini sont maintenant à portée de main. Alors que 10 astronautes seulement sont actuellement à bord de la Station spatiale internationale (SSI), PHI, en collaboration avec Felix & Paul Studios, propose une expérience pour le moins inusitée, caressant l’extraordinaire. Munis d’un casque de réalité virtuelle (RV), les visiteurs sont invités à prendre leur envol vers l’insaisissable pour le commun des mortels. Dans ce voyage au-delà de l’atmosphère, la vie extraterrestre devient ainsi palpable. « Nous avons voulu que les gens se sentent proches des astronautes. » Pour la conceptrice et scénariste de L’Infini, l’artiste Marie Brassard, ces aventuriers de l’espace et passagers de la SSI sont comme tout le monde. « Ils rêvaient de devenir astronautes depuis l’enfance. Et parce qu’on a tous lu Le Petit Prince, vu des films de conquête interplanétaire, chacun de nous peut se reconnaître dans ces récits », dit-elle. La face artistique de la science et de la technologie Grâce au concept avant-gardiste et inédit de Felix & Paul de filmer dans l’espace, Marie Brassard n’a pas vraiment hésité à s’élancer vers L’Infini. « Ils font partie de ceux qui redéfinissent les frontières du cinéma. Quel accomplissement incroyable que ces Québécois se retrouvent partenaires de la NASA sur la SSI ». Avec un accès privilégié aux productions intersidérales de Felix & Paul, Phoebe Greenberg, fondatrice de PHI et cheffe de la création de L’Infini, n’a eu aucune autre volonté que celle de leur « rendre hommage ». « Nous souhaitions depuis longtemps offrir une porte d’entrée sur le monde virtuel autour du thème de l’espace », poursuit-elle. Et pour soutenir ce contenu, celle-ci a immédiatement pensé à inviter le Japonais Ryoji Ikedaest pour intégrer le prisme de l’art contemporain. « Il réfléchit à la recherche autour de la création. Son langage est donc très complémentaire à l’exposition, qui est ancrée dans une proposition d’architectures visuelle et sonore. Historiquement, des artistes comme Laurie Anderson ou James Turrell ont d’ailleurs toujours questionné ce rapport à l’univers. » Quant à Félix Lajeunesse, cofondateur de Felix & Paul Studios et aussi chef de la création de L’Infini, il estime que « la RV est une occasion pour les astronautes de communiquer davantage sur cette expérience que peu d’humains ont la chance de vivre ». « J’entends assez souvent de leur part qu’ils ont cette impression de retour à la maison. N’oublions pas que la SSI a été leur lieu de vie pendant plusieurs mois », ajoute-t-il. Émotions fortes « Avec Marie [Brassard], nous avons réfléchi à comment ressentir notre présence dans l’espace et à ce que cela veut dire pour notre imaginaire. Cette quête est si humaine et émouvante, qu’il y a une sorte de compréhension et de poésie rien qu’en regardant le ciel », explique Phoebe Greenberg. Lors de la conception de L’Infini, Marie Brassard s’est donc interrogée sur « les états par lesquels ces êtres humains sont passés lors de leurs explorations et recherches ». Elle a d’abord eu de beaucoup de considération à l’endroit de la curiosité des astronautes « envers la lumière et les origines ». « Lentement, l’émerveillement par rapport à leurs découvertes a émergé, puis sont arrivées la réalisation du miracle de AMÉLIE REVERT arevert@journalmetro.com « NOUS NOUS SOMMES INSPIRÉS DU PARCOURS SPIRITUEL DES ASTRONAUTES ET DE LEUR QUÊTE DANS L’ESPACE. » MARIE BRASSARD, CONCEPTRICE ET SCÉNARISTE DE L’INFINI notre existence et des conclusions qu’on en tire. Ce parcours à la fois organique et émotionnel est un moment très concret, entre l’artistique et le physique, pour comprendre d’où l’on vient, selon Marie Brassard. « Nous avons voulu mettre en scène cet enthousiasme et ce que la connaissance nous procure comme satisfaction. » « On dit qu’on est créé de poussières d’étoiles, que l’on contient nous-même l’univers. Ce sont des énigmes fascinantes à sonder. Je parle souvent de l’immensité de notre ignorance par rapport à l’univers. Je trouve très belle l’idée que plus on est haut, plus il y a une élévation spirituelle », confie-t-elle également. La NASA engagée Félix Lajeunesse tient à le signaler  : le processus de collaboration avec les astronautes a été colossal. Le partenariat avec la NASA dure en effet depuis 2016. Pour documenter l’exploration humaine de l’espace en réalité virtuelle et cinématographique, ses studios ont envoyé des caméras spécialement conçues pour la SSI dès 2018. « C’est comme cela que nous avons récolté 250 heures de matériel », précise-t-il. Pour cette raison, « les astronautes se sont beaucoup attachés au projet. Il s’agit de leur histoire. Ils sont devenus nos alliés dans l’espace, car ils devaient eux-mêmes placer la caméra, mettre leur micro, etc. » Il estime que leurs propositions créatives font « que c’est ce qui donne la couleur très personnelle et intime de L’Infini. L’Infini, une chronique collective Dans la zone de free-roaming – cette capacité de circuler librement dans un espace virtuel, mais qui existe également dans le réel – de 6 000 pieds carrés de l’Arsenal, « les spectateurs rentrent en tant qu’avatars et peuvent se promener dans une reproduction à l’échelle de la SSI », explique Félix Lajeunesse. « On va y trouver des bulles de contenu que les visiteurs peuvent activer en les touchant ou en rentrant à l’intérieur pour lancer une scène qui a été filmée dans l’espace. C’est une immersion très forte, on se croirait dans de vrais lieux physiques. Le rapport à l’autre est aussi intéressant, et cela traduit bien l’expérience des astronautes qui vivent ensemble dans un vaisseau spatial », continue celui qui avait à cœur de rendre le voyage tangible pour le public. Enfin, pour la productrice de L’Infini, Julie Tremblay, « c’est une expérience collective comme on n’en voit pas beaucoup dans la VR ». Pour y arriver, une équipe composée de gens du cinéma, du divertissement, du théâtre, et d’autres qui sont en architecture, en design ou encore dans les jeux vidéo a été nécessaire. « Il fallait trouver un langage commun pour travailler ensemble et faire qu’un projet comme celui-ci soit réussi. Comprendre les interconnexions des disciplines était aussi essentiel afin de créer des lieux sans contraintes pour se déplacer librement et en sécurité », se souvient-elle. LES CANADIENS DANS LA SSI DEPUIS 1999 David Saint-Jacques, Robert Thirsk, Chris Hadfield, Julie Payette, Dave Williams, SteveMacLean, Marc Garneau/WILLIAM ARCAND (L’ÉLOI)



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