journalmetro.com Mardi 22 juin 2021 PERSPECTIVE 3 (Dt-r Ces transfuges qui changent d’allégeance à répétition Politique. De Coalition Montréal à Équipe Denis Coderre… De Vrai changement à Projet Montréal… De Projet Montréal à Équipe Coderre… D’Équipe Coderre à Projet Montréal… Et maintenant, de Projet Montréal à Ensemble Montréal, nouveau nom du parti de Denis Coderre. ROSANNA TIRANTIrtiranti@metromedia.ca Depuis le retour en politique municipale de l’ex-maire, celui-ci rassemble autour de lui ses alliés d’autrefois et d’anciens rivaux. Cette nouvelle ronde d’élus transfuges s’insère toutefois dans une longue histoire d’allégeances changeantes qui dure depuis au moins 2013. Petit historique d’une allégeance municipale volatile L’élection de 2013 marque un tournant dans la politique municipale montréalaise, avec l’éclatement d’Union Montréal DESCRIPTION Doit posséder un permis de CLASSE 5 1-3 ans d’expérience de livraison dans la Grande région de Montréal 32-40 heures par semaine 19.00$ de l’heure Entrepôt situé à Ville St-Laurent et la quasi-disparition de Coalition Montréal, jusque-là les deux partis les plus importants de la métropole. De nouveaux joueurs, dont Denis Coderre, arrivent à l’avant de la scène. Élu minoritaire, celui que l’on surnommera « l’omnimaire » pige rapidement dans les rangs de l’opposition pour créer une coalition autour de lui. Réal Ménard, Russel Copeman et Elsie Lefebvre rejoignent son comité exécutif tout en restant au sein de Coalition Montréal. Lorraine Pagé quitte le Vrai changement pour se joindre à lui. Le coup d’éclat le plus retentissant : le départ de Richard Bergeron, fondateur de Projet Montréal, qui rejoindra aussi le comité exécutif à titre d’indépendant. Érika Duchesne et Marc-André Gadoury font de même. Toutes ces personnes rejoindront officiellement les rangs d’Équipe Denis Coderre pour les élections de 2017. Une campagne où l’issue du vote semblait scellée d’avance. Pendant ce temps, Projet Montréal attire d’autres élus issus du Vrai changement et de Coalition Montréal, notamment l’actuel président du comité exécutif, Benoit Dorais. Puis, « l’homme de la situation » fait son apparition. Valérie Plante rattrape l’écart « Le contexte municipal est moins centré autour de partis politiques, mais plutôt sur des formations politiques et sur des leaders politiques, ce qui rend les changements d’allégeance plus fréquents qu’à d’autres paliers de gouvernement. » Danielle Pilette, politologue, professeure agrée à l’UQAM qui la sépare de Denis Coderre, s’assurant au passage l’appui du dernier chef de Coalition Montréal, Marvin Rotrand. Puis, Valérie Plante remporte la mairie. Et les élus transfuges de M. Coderre perdent leur siège. Envoyez votre CV à jmcnulty@transmet.ca « Le municipal est incarné par la personnalité des chefs, c’est le ou la chef(fe) qui crée la mobilisation », croit Elsie Lefevbre, ex-conseillère dans Villeray de 2003 à 2007./ARCHIVES MÉTRO Une particularité municipale ? Cette attitude d’élus transfuges, qui changent de camp parfois plus d’une fois, pourrait surprendre. Elle fait pourtant partie de la dynamique municipale, puisque l’idéologie politique y est moins présente qu’à d’autres paliers de gouvernement. Les exemples sont notamment moins nombreux au provincial, où le dernier en date est le passage de la députée de la CAQ Claire Samson au Parti conservateur du Québec. M me Pilette note par contre que dans le cas de Projet Montréal, celui-ci revêt plus la forme d’un parti politique. Un parti situé à gauche de l’échiquier politique qui dispose d’une solide base de militants. Un parti dans lequel Guillaume Lavoie déclarait « ne plus se reconnaitre ». Par contraste, Ensemble Montréal prend plutôt la forme d’une coalition politique, d’un regroupement de personnalités et de « candidats-vedettes ». Au municipal, il n’y a pas toujours d’historique politique, mais plutôt une alliance entre élus, à un moment donné, autour d’une vision commune. Pour Elsie Lefebvre, ancienne conseillère municipale dans Villeray de 2003 à 2017, Montréal reflète bien ces deux visions. D’un côté, Projet Montréal, un parti avec des bases politiques plus définies et qui a survécu au départ de son chef, Richard Bergeron. De l’autre, Ensemble Montréal, une coalition politique de candidats menée par M. Coderre. EXTRA ! EXTRA ! Lisez bien jusqu’au bout L’avantage des coalitions politiques pour M me Lefebvre : éliminer la partisannerie et centrer la discussion sur des visions, des projets pour la ville. Une stratégie politique ? Danielle Pilette voit une stratégie de M. Coderre dans le fait d’aller chercher des candidats avec une forte notoriété. Comme ce fut le cas avec Richard Bergeron, Hadrien Parizeau, Guillaume Lavoie, ou des candidats issus du provincial ou du fédéral, comme Scott McKay, Réal Menard ou encore Russel Copeman. Par contre, contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, les élus transfuges n’iraient pas nécessairement du côté du parti « qui a le vent dans les voiles pour l’emporter à la mairie de Montréal », mais plutôt vers le parti qui « est dans une bonne posture à l’échelle d’un arrondissement ». Il y aurait donc selon la professeure, un retour vers le local : l’arrondissement, au cœur de la grande ville. Cette importance du local qui se retrouve dans l’ADN de Projet Montréal, une sorte de « dichotomie entre le local et la grande ville ». Une distinction absente de la plateforme et du discours politique de Denis Coderre qui mise plutôt sur une métropole internationale. CAMELOTS RECHERCHÉS METROPOLITAN MEDIA DISTRIBUTION a des routes de journaux disponibles et recherche un transporteur comme vous pour les prendre en charge Doit avoir un véhicule fiable Être disponible 6 jours sur 7 entre 2h30 et 6h30 LES SECTEURS CIBLÉS : Westmount, Côté-des-Neige, Pointe-Saint-Charles, St-Henri, LaSalle, Notre-Dame-de-Grâce Contatez Mme Linda 514 823-4886 linda@mmdistribution.ca 4 >4040220.1 |