métr rhIlt 1171 journa1metro.com Mercredi 16 juin 2021 4 PERSPEer 11E Vers des vaccins et des médicaments « made in Québec » Pharmaceutique. Alors que la campagne de vaccination contre la COVID-19 bat son plein au Québec, s'appuyant sur des vaccins importés, américains comme Moderna, Pfizer (codéveloppé avec une firme allemande) ou britannique avec AstraZeneca, la quête pour des vaccins et des traitements contre la COVID-1.9 s'accélère dans la province. ROSANNA TIRANTIrtiranti@metromedia.ca Si la capacité de production canadienne de vaccins et de médicaments est en souffrance, le Québec pourrait bientôt se placer en tête des provinces pour ses avancées prometteuses sur la COVID-19, avec 425 M$ investis et près de 10 projets de vaccins, médicaments et traitements en cours. Petit tour d'horizon des principales avancées qui pourraient mener la province sur la voie de l'indépendance. Plusieurs entreprises québécoises s'activent à mettre au point des médicaments et des vaccins pour combattre le coronavirus. 1235F Vers une production montréalaise Montréal se trouvera au coeur des ambitions d'une production canadienne de vaccins avec le Centre de production de produits biologiques du Conseil national de recherches du Canada (CNRC), actuellement en construction sur l'avenue Royalmount à Montréal. La construction du centre devrait s'achever en juillet 2021 et prévoit de fournir environ 2 M de doses de vaccins par mois dès 2022. Le projet RESTAU ReANFARs fédéral de 126 M$ soutiendra la production de vaccins à l'échelle du pays, et mettra à contribution le travail de laboratoires comme Novavax. Novavax vient justement de dévoiler les résultats encourageants de son essai clinique, efficace à plus de 90% sur les variants de la COVID-19. L'étude a porté sur près de 30 000 participants aux Etats-Unis et au Mexique. Le vaccin de Medicago, de Québec, présente une autre avenue prometteuse. R é " " unploiemploiemploi am ploiem ploiemploi ploiem ploiemploi Il II h:demi:dal VI « Une période vaccinale ne viendra pas à bout du virus, c'est pour ça que ces traitements-là deviennent des éléments importants, devant toutes les interventions qu'on peut faire face au virus de la COVID-19. » SteveBourgeault, professeur au Département de chimie de l'UQAM Les résultats de la phase II révèlent une réponse immunitaire positive des patients qui ont reçu deux doses du candidat-vaccin combinées à une substance (appelée GSK) qui stimule le système immunitaire et augmente la réponse au vaccin. En raison du succès de la campagne de vaccination québécoise, Medicago devra déplacer la phase clinique III en dehors du Québec, faute de candidats. L'essai sera mené dans 10 pays et rassemblera 30 000 patients de 18 à 65 ans, d'origine ethnique différente. L'objectif de Medicago : respecter l'échéancier serré de livrer 76 M de doses, commandées par le gouvernement d'ici la fin de l'été. Medicago a reçu 173 M$ par l'entremise du Fonds stratégique pour l'innovation (FSI) pour faire avancer la recherche. Médicament complémentaire aux vaccins Vaccinés, mais protégés pendant combien de temps ? C'est la question que pose SteveBourgeault, chimiste et professeur au Département de chimie de l'UQAM et qui l'a mené à se lancer dans la recherche d'un médicament contre la COVID-19. Devant la possibilité que le « virus devienne cyclique comme l'influenza et parvienne à déjouer la réponse immunitaire des personnes vaccinées », un médicament, un traitement qui traiterait les symptômes sévères et renforcerait l'immunité constitue une avenue non négligeable. Dans cette voie, plusieurs traitements sont encore en phase de test dans la province. JN Nova, de Montréal, veut mettre au point un médicament qui traitera les symptômes de détresse respiratoire aiguë. L'entreprise collabore avec le gouvernement du Canada et doit entamer ses essais cliniques dans le courant de l'année. D'autres sociétés comme KABS Laboratoires, de Saint-Hubert, et Immune Biosolutions, de Sherbrooke, s'intéressent à l'immunothérapie pour combattre la COVID-19. L'objectif : fournir au corps des armes pour limiter l'invasion du virus. Le traitement est en41'. métr Il le/vous accompagne dans la réouverture de votre restaurant ET VOUS OFFRE GRATUITEMENT une publication d'offre d'emploi sur journalmetro.com metro@metromedia.ca Offre valide jusqu'au 30 juin 2021 phase pré-clinique et devrait entamer la première phase sur des patients à la fin de l'été ou au début de l'automne. Les deux laboratoires, partenaires, ont reçu un financement de 67,4 M$ du gouvernement fédéral. Laurent Pharamceuticals, un laboratoire établi à Montréal, veut développer un traitement antiviral contre l'inflammation « La prise de son médicament (LAU7b) pendant 14 jours, une fois par jour, ralentirait la progression de la maladie, empêcherait le risque de complications respiratoires et réduirait la mortalité », explique l'entreprise. Vieux médicaments, nouveaux usages Parce que les « nouveaux médicaments » ne sont pas les seuls à pouvoir traiter le COVID-19, le repositionnement, c'est-à-dire identifier parmi les médicaments existants ce qui fonctionne, s'ajoute aux outils pour combattre le virus. Dans cette voie, l'utilisation de la colchicine (un médicament anti-inflammatoire) avec l'étude COLCORONA de l'institut de cardiologie de Montréal publiée début juin dans The Lancet, représente une avancée majeure. R- métr Emplois |