métr journalmetro.com Mardi 15 octobre 2019 CULTURE George R.R. Martin signe un contrat de cinq ans avec HBO Père de l’univers de Game of Thrones, George R.R. Martin a signé un accord avec la chaîne de télévision pour y développer de « nouveaux contenus », qui pourraient inclure de nouvelles aventures mettant en scène héros et dragons dans le monde de Westeros. RÉDACTION AFP RELAXNEWS Les envolées poétiques de Meryl McMaster au Musée McCord Arts visuels. La photographe Meryl McMaster investit le Musée McCord avec une exposition d’art contemporain inédite et forte de curiosités, Il fut un chant. Notre journaliste a pu la découvrir en avant-première lors d’une visite guidée. AMÉLIE REVERT arevert@journalmetro.com Bercé par une ritournelle d’oiseaux, le visiteur s’immerge dans Il fut un chant en découvrant d’abord quelques œuvres soigneusement mises en lumière par Meryl McMaster, Canadienne d’origines nêhiyaw (Crie des Plaines), britannique et néerlandaise. Toutes proviennent des collections des arts DESCRIPTION Doit posséder un permis de CLASSE 3 Entrepôt situé à Ville St-Laurent décoratifs du Musée McCord, et à la surprise d’Hélène Samson, conservatrice, aucune photographie n’y apparaît. On y voit plutôt des plantes séchées et animaux – essentiellement volatiles – naturalisés sous plusieurs cloches de verre. Un peu comme si la vie et la mort s’étaient figées au même instant, « une scène qui n’en finit pas » décrit elle-même l’artiste. Et c’est bien cette dualité qu’explore Meryl McMaster avec ses créations. À partir de cette faune et de cette flore venues d’une autre époque, elle a en effet imaginé et expérimenté trois nouvelles installations artistiques baignées de poésie. Vie et mort, peurs et amour, réalité et numérique... autant de thèmes qui nous amènent à réfléchir sur l’emprise des humains sur la nature au fil du temps. « À quel point voulons-nous la contrôler ? Pourquoi nous accrochons-nous au passé ? » s’est-elle ainsi demandé, y voyant un lien avec la crainte de perdre notre connexion avec l’Histoire. « Il est important pour le Musée de présenter des artistes autochtones, dont les créations sont universelles, et d’insister sur la distinction avec l’art autochtone », assure la conservatrice Hélène Samson./GRACIEUSETÉ MUSÉE MCCORD Une artiste contemporaine « Ces objets que j’ai choisis m’ont aussi fait penser au processus de collection et de contrôle des cultures des autres », affirme Envoyez votre CV à jmcnulty@transmet.ca également Meryl McMaster. Elle fait notamment référence aux cultures autochtones, qui ont bien longtemps été montrées dans des musées d’histoire naturelle. « Comme si elles « Meryl [McMaster] est une artiste visuelle émergente exceptionnelle dont la réflexion et le travail de création sont toujours percutants. Il fut un chant reflète à merveille sa démarche créative, et est une réelle invitation à l’introspection sur notre rapport à la nature. » Suzanne Sauvage, présidente et chef de la direction du Musée McCord faisaient partie de la nature, et non pas du mouvement social. C’est étonnant », précise Hélène Samson. Pour la conservatrice, Il fut un chant peut aussi se révéler en tant que prise de conscience collective grâce à une mise en abîme. « Les cloches de verre sont des petits musées en soi, car ce sont des objets que l’on veut conserver et protéger. Elles sont comme une espèce de métaphore du musée, qui lui-même collectionne les objets pour les conserver. Mais bien sûr, chacun pourra interpréter l’exposition selon ses propres émotions. » « Meryl McMaster présente cette exposition dans un cadre d’art contemporain. Elle ne pose pas un problème particulier aux Autochtones », souligne par ailleurs Hélène Samson. « Il s’agit d’une artiste extraordinaire qui a su questionner son identité depuis ses débuts. L’une de ses photographies a même été publiée dans un récent numéro de Vogue », poursuit-elle. Enfin, rappelons que Meryl McMaster participe avec Il fut un chant au programme d’artistes en résidences du Musée, qui existe depuis 2012. Il a l’objectif de proposer de nouvelles façons d’interpréter l’histoire. 8 L’exposition Il fut un chant est présentée du 2 avril au 15 août au Musée McCord. Récompenses. Nominations aux prix Écrans canadiens La comédie télévisuelle Schitt’s Creek et le film d’horreur Blood Quantum sont en tête des nominations aux prochains prix Écrans canadiens. Parmi les productions québécoises qui se démarquent, on retrouve les films La déesse des mouches à feu, Souterrain et Nadia, Butterfly. Sans surprise, la sixième et dernière saison de Schitt’s Creek, récompensée aux derniers prix Emmy et aux Golden Globes, domine la soirée avec un total de 21 nominations. Les séries Cardinal : Until The Night et Trickster récoltent 15 nominations chacune. Karine Vanasse est d’ailleurs citée pour son rôle dans la première. La série dramatique Transplant, qui met en vedette Laurence Lebœuf, est en lice dans six catégories. En cinéma, Blood Quantum est nommé à 10 reprises. Les films Funny Boy et Akillia’s Escape se taillent aussi une belle place avec respectivement neuf et huit nominations. Parmi les films québécois s’étant démarqués, on retrouve les productions Beans, Souterrain, et Nadia, Butterfly, toutes trois en compétitions pour le prestigieux prix du Meilleur film. La Déesse des mouches à feu (Anaïs Barbeau-Lavalette), Le Rire (Martin Laroche), My Salinger Year (Philippe Falardeau), Vacarme (Frédérick Neegan Siouï Trudel) et Jusqu’au déclin (Patrice Laliberté) sont également finalistes dans quelques catégories. Du côté des des documentaires, Errance sans retour (Olivier Higgins et Mélanie Carrier) et Une femme, ma mère (Claude Demers) récoltent chacun deux nominations. MARIE-LISE ROUSSEAU |