journalmetro.com métr Week-end 29-31 janvier 2021 4 PERSPECTIVE Le défi de ne plus jamais acheter quoi que ce soit ? Consommation. L’an dernier, bien des gens se sont recentrés sur les choses qui comptent vraiment, retirant par le fait même le mode de vie consumériste de la liste des priorités. LUZ LANCHEROS Metro World News Il fut un temps où la blague récurrente dans les films de filles était de voir une femme privilégiée stressée qui allait magasiner pour se détendre. Par exemple, Elle Woods dans Blonde et légale, Carrie Bradshaw dans Sex and the City ou encore Isla Fisher dans Confessions d’une accro au shopping. Selon une étude effectuée en 2015 aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, la dépendance au magasinage en mène plus d’un vers l’endettement et même des ennuis judiciaires. Mais le portrait de Certaines personnes qui ont choisi de ne rien acheter pendant une année ont même commencé d’utiliser des moyens de transport plus écologiques./MWN la consommation ne devrait pas se réduire à un désordre psychologique. En fait, la dette de consommation des Américains se chiffre à 4,2 G$US, selon la Réserve fédérale américaine. Toutefois, en raison des impacts sociaux et écologiques causés par la surconsommation ainsi qu’une économie déclinante, la vision de la nouvelle génération va à l’encontre de ce qu’on lui a appris et ce par quoi elle a été bombardée : il est mieux d’acheter des expériences que des objets. Des défis de nonconsommation devenus viraux en ligne ont fait en sorte que le magasinage n’est plus vu comme une priorité, ce qui mène à la question suivante : seriez-vous prêts à n’acheter rien du tout ? Des exemples pour s’inspirer Ces expériences ont déjà été consignées à l’écrit par des écrivains comme AnnPatchett, une collaboratrice du New York Times, qui a raconté son expérience d’une année complète Centre communautaire des femmes sud-asiatiques SERVICES GRATUITS POUR LES NOUVEAUX ARRIVANTS ! Contactez-nous pour ensavoir plus ! FREE SERVICES FOR NEWCOMERS ! Get in touch to learnmore ! 514 528-8812 1035 rue Rachel Est, 3ème étage, Montréal, QC www.sawcc-ccfsa.ca sawcc@sawcc-ccfsa.ca « Ce n’est pas que j’ai arrêté d’avoir des goûts dispendieux. Le but est de gérer ces goûts pour pouvoir prendre une décision à leur sujet et non le contraire. » Lucía González-Schuett, conférencière TED A Year Without Buying sans magasinage. La journaliste Michelle McGagh avait déjà fait de même en 2016 et avait raconté ses défis dans The Guardian ; comment s’ajuster aux quelques premiers mois sans acheter quoi que ce soit de non nécessaire, définir ce qui est nécessaire et ce qui ne l’est pas, comment nettoyer, remplacer et ne pas céder à la tentation et à ce bonheur éphémère induit par des dépenses absolument inutiles. Des écrivaines comme Eden Ashley, fondatrice du site MintNotion, ont emprunté le même parcours. Entre autres défis, M me Ashley a créé « Magasiner dans votre placard » dans lequel elle invite les gens de réutiliser de façon créative les vêtements qu’ils possèdent déjà. La youtubeuse Hannah Louise Poston a proposé en 2018 un défi pour se débarrasser de sa dépendance au magasinage. Il existe toutes sortes Ni ; 1101 Hi liee d’autres défis, comme de cesser l’usage de son téléphone intelligent, de sa télévision ou d’autres accessoires dépendamment de son style de vie. Des communautés se sont bâties sur le principe de la non-consommation comme The Buy Nothing Project (le projet « Ne rien acheter ») , qui fut créé il y a huit ans par Rebecca Rockefeller et Liesl Clark. Le défi est devenu un mouvement international comptant plus de 1,5 million d’adeptes dans 31 pays. Le mode de vie de Joshua Becker, du blogue Becoming Minimalist, se résume à « enlever les choses qui ne t’apportent pas le bonheur et à faire place à des choses qui reflètent tes priorités et ta vision de vie ». Son site web ainsi qu’un autre site intitulé Break the Twitch démontrent qu’il n’existe pas de règles strictes et rapides. On peut simplement commencer par de petits pas,.11 comme vérifier quelles choses sont vraiment nécessaires, bloquer tout ce qui est relié à la consommation, et ce, même en ligne. En plus de se débarrasser de ce qui n’est pas important, mais seulement à un niveau que vous êtes en mesure de vous payer jusqu’à ce que vous obteniez ce que Marie Kondo fait, par exemple. Non à la mode jetable C’est justement l’expérience réalisée par une résidente de Londres, au Royaume-Uni, Lucia González-Schuett, qui travaillait dans la mode rapide. Elle travaille maintenant dans la revente de vêtements et ne se définit plus comme minimaliste. « Après un an sans acheter, je questionne le pourquoi de tout dans chaque espace où j’habite. Je n’ai plus ce besoin d’acheter et je questionne le besoin même d’avoir des choses. Je me demande si les choses vont me servir et s’ils ont plusieurs usages. S’il y a un objet dont j’ai besoin, je me demande d’abord si quelqu’un peut me le prêter. Acheter est toujours la dernière Plus de 2 millions de personnes le consultent chaque mois ! Pour rester branché à l’actualité ou pour vous divertir, journalmetro.com est accessible partout. 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