Métro Montréal n°2020-12-02 mercredi
Métro Montréal n°2020-12-02 mercredi
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°2020-12-02 de mercredi

  • Périodicité : quotidien

  • Editeur : Médias Transcontinental S.E.N.C.

  • Format : (279 x 286) mm

  • Nombre de pages : 16

  • Taille du fichier PDF : 14,9 Mo

  • Dans ce numéro : élèves à risque.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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métr's" journaimetro.com Mercredi 2 décembre 2020 4 PERSPECTIVE DÉMOGRAPHIE La protection du français Le cas du Québec est loin d'être unique. Plusieurs pays d'Europe et d'Amérique latine, connaissent des changements démographiques similaires depuis quelques décennies, précise l'étude. D'ailleurs, selon des données de Statistique Canada publiées en 2017, de 44,2 à 49,7% des résidents du pays seront des immigrants de première ou de deuxième génération d'ici 2036. L'enjeu culturel est différent au Québec, « qui est entouré d'environ 350 M d'anglophones », en comptant le reste du pays et les États- Unis, estime le chercheur Charles Gaudreault « Même si les immigrants sont aujourd'hui beaucoup plus francisés qu'ils ne l'étaient auparavant, les efforts ne sont pas toujours suffisants pour contrebalancer la force d'attraction de l'anglais [au Québec] », constate aussi le démographe Guillaume Marais, dans une réponse écrite à Métro. Par conséquent, de « hauts niveaux d'immigration » ont l'effet d'accélérer « le déclin relatif du français » au Québec, ajoute cet expert. MIAMI Gounnmus >4 03045 2.1 Langue  : difficile intégration des immi gants à prévoir Société. Une étude prévoit que les Québécois d'ascendance canadienne-française deviendront minoritaires d'ici quelques décennies 2042. Quels enjeux d'intégration des immigrants cela pourraitil poser dans une optique de protection de la langue française ? ZACHARIE GOUDREAULT zgoudreae@journalmetro.com Le poids démographique des Canadiens français dans la province aurait déjà chuté de 79 à 64,5% entre 1971 et 2014, selon une étude du chercheur indépendant Charles Gaudreault. Mise en ligne l'an dernier, celle-ci paraîtra prochainement dans l'édition papier de la revue académique Nations and Nationalism, après Les drapeaux du Canada et du Québec i ARCHIVES MÉTRO « À la lumière de mes conclusions, si la tendance se maintient, la majorité historique sera minoritaire [au Québec] d'ici au milieu du siècle. » Charles Gaudreault, chercheur indépendant avoir été révisée par des pairs. Le document en question, qui se donne comme point de départ le recensement de 1971 de Statistique Canada, entrevoit par ailleurs que les membres de « l'ethnie canadienne-française » deviendront minoritaires en 2042, puis ne représenteront plus que 45% de la population québécoise en 2050. « Mon étude permet de voir de façon précoce le déclin de la langue française [au Québec] », soulève M. Gaudreault, en entrevue à Métro. Pour expliquer cette situation, l'auteur se base sur des données objectives. Ainsi, le vieillissement de la population québécoise francophone, combiné à l'arrivée Ils sont proches aidants. Info-aidant les a guidés vers des services  : groupe de soutien, répit, aide aux repas, et plus... de dizaines de milliers d'immigrants par an, devraient entraîner un déclin progressif du nombre de Canadiens français, ou « Québécois de souche », dans la province jusqu'à ce que ceux-ci deviennent minoritaires. Déclin du français plus marqué à Montréal Le déclin du français comme langue d'usage, tant au travail qu'à la maison, connaît d'ailleurs une baisse plus marquée à Montréal que dans le reste de la province. Une situation qui coïncide avec le fait que la métropole québécoise accueille annuellement une part importante des immigrants qui viennent s'établir dans la province. La semaine dernière, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a relevé l'importance de faciliter l'accès à des cours de francisation aux immigrants qui s'installent à Montréal. Elle réagissait alors à l'intention du provincial de réformer la loi 101 afin de mieux protéger la langue française dans la province. L'effet sur les seuils d'immigration Selon les calculs de Charles Gaudreault, une hypothétique augmentation du taux de fécondité des Canadiens français aurait peu d'impact sur la réduction de leur poids démographique au cours des prochaines décennies. Toutefois, une limitation des seuils d'immigration à 30 000 personnes par année au Québec aurait l'effet de repousser à 2056 le moment où les Québécois « de souche » deviendront minoritaires dans la province, d'après cette étude. Entre 2009 et 2018, le Québec a accueilli 52 000 immigrants par année, en moyenne. « Si on baisse les seuils, ce n'est pas juste la date qui est retardée, on a aussi plus de temps pour intégrer ces immigrants », ajoute M. Gaudreault. Une telle mesure ne serait toutefois pas sans conséquences pour le Québec, qui pourrait alors se retrouver désavantagé par rapport au reste du Canada d'un point de vue démographique et politique. IN FO-Al DANT CIPLME-1109111inffli dreMk luge* REZIEREEMrda—alclarir @lippu I. or ! LeePUI.ORG
Virus. Le Québec n'en est pas à sa première expérience de vaccination de masse. En 2009, devant l'arrivée imminente de la grippe A(H1N1), le gouvernement provincial administrait plus de 4 millions de doses en deux mois. Une occasion de tirer des leçons pour vaincre la pandémie de COVID-19, statuent des experts. FRANÇOIS CARABIN fcarabin@journalmetro.com Dans un mois, le gouvernement du Québec doit recevoir les premières doses des vaccins de Pfizer/BioNTech et de Modema. Suivra ensuite une vaste opération de vaccination, chez les travailleurs de première ligne et chez les résidents de centres d'hébergement et de résidences pour aînés. KAROLANE DUCHARME Mercredi 25 novembre, première neige à Montréal. Près d'une centaine de personnes vivant toujours dans des tentes longeant Notre-Dame doivent affronter le froid qui s'installe. La plupart sont prêts et organisés. A quelques mètres du campement central, Pierre Martel et Jose David viennent à peine d'arriver et ils ont déjà tout le matériel nécessaire pour passer l'hiver. « On est en santé. On peut même écouter des films dans notre tente et on a deux chargeurs solaires portatifs qui sont bons pour trois jours. On n'a pu vraiment besoin de grandchose et on a la paix, contrairement aux hébergements pour La distribution des vaccins s'avère un défi complexe à relever./ARCHIVES/MÉTRO Comme en 2009, avec le H1N1, les équipes gouvernementales ont formé une petite cellule, qui assurera le déploiement rapide des doses fournies par le fédéral. Son « général », le sous-ministre adjoint Jérôme Gagnon, a été nommé la semaine dernière. En 2009, quand Québec avait dû assurer l'administration des millions de doses, c'est une figure bien connue qui avait mené les troupes  : Horacio Arruda. Selon ce dernier, il convient de tirer des leçons de l'opération H1N1. Certains constats faits à l'époque auront un impact majeur dans les semaines à venir, ajoute-t-il. « Ma principale préoccupation, c'est que la population sans-abri », mentionne Pierre Martel en souriant. Son plus récent achat est un radiateur au propane de 18 000 BTU pouvant réchauffer jusqu'à 450 pieds carrés. Rester au chaud Jacques Brochu, un sexagénaire qui vit dans le campement depuis le 5 juillet, possède un modèle typique de tente pour faire du camping hivernal, selon Tommy Boucher, bénévole au campement Notre-Dame. « J'ai trouvé un modèle de tente de 1957. J'ai piqué plus creux dans la terre des poteaux supplémentaire pour la solidité, plus deux bâches de transport à double feutre et par-dessus, j'ai mis des feuilles d'isolation en mousse, avec soit au rendez-vous », a-t-il souligné lors d'un point de presse récent. « Une semaine avant la vaccination pour H1N1, on avait fait des sondages, et à peine 15% de la population voulait se faire vacciner. Puis, il y a eu le décès d'un jeune à Ottawa et tout d'un coup, tout le monde le voulait, ce vaccin. Vous vous souvenez des files », souligne Dr Arruda. Taux élévé de vaccination L'actuel directeur de la Santé publique voit une seule solution pour s'assurer d'une vaccination efficace  : la communication. « Pour que la population réponde, ça va être très important d'informer sur c'est quoi, les vaccins. Qu'est- Métro a visité le campement de la rue Notre-Dame récemment./EMMANUEL LEROUX-NEGA/MÉTRO une bâche supplémentaire où on peut déjà voir la condensation », mentionne M. Brochu. À l'intérieur, des lampions chassent l'humidité. Normalement, M. Brochu maintient environ sept lampions pendant qu'il mange. Il suggère d'en laisser continuellement six à sept lorsqu'il fera -20°C. « Il me reste à faire l'iso- PERSPECTIVE 5 La vaccination de masse, du 111N1 à la CCIVID-19 ce que ça fait ? C'est indiqué pour qui ? », a-t-il ajouté. Dans son bilan de l'opération H1N1, la Direction générale de santé publique s'était félicitée d'une couverture vaccinale d'environ 56%. « En comparaison avec la moyenne canadienne de 45% et celle des autres pays industrialisés tels que l'Australie (25%), les États-Unis (20%), le Japon (12%), la France (8%) et l'Angleterre (7%), le Québec peut être fier de sa performance », peut-on lire dans le document publié en 2011. Selon l'experte en vaccination Helen Trottier, de l'École de santé publique de l'Université de Montréal, il est bien probable que le pourcentage de couverture pour la COVID-19 doive être plus élevé encore qu'avec le H1N1. « Chose certaine  : on va bloquer complètement la transmission en vaccinant tout le monde », souligne-t-elle. Dr Arruda convient que la vaccination comportera des défis qu'il n'avait pas rencontrés il y a 11 ans. « Ilva falloir garder ses distances », illustre-t-il. Québec assure avoir toutes les ressources humaines pour administrer le vaccin de façon sécuritaire. Itinérance. La survie en hiver pour les nomades lation de la porte afm d'être bien au chaud. Même s'il fait -30°C dehors, il fera 20°C à l'intérieur de ma tente. Avec les méthodes que j'emploie, ça me permet d'être en santé, même que je n'ai jamais été aussi en santé de ma vie », mentionne l'homme. Retraité de l'armée canadienne depuis un an, Vincent Charest affirme que les techniques d'isolation de M. Brochu sont plus qu'adéquates. « Ces gens-là sont plus équipés que ce qu'on nous apprend à l'armée ! », lance-t-il en entrevue téléphonique. Ce texte a été produit par l'École des médias de UQÀM Agence d'évaluation Impact Assomment d'impact du Canada Agency of Canada Évaluation régionale potentielle de la région du fleuve Saint-Laurent Disponibilité d'une aide financière aux participants Que se passe-t-il ? Le 26 novembre 2020 — Une aide financière fournie par l'Agence d'évaluation d'impact du Canada (l'Agence) est mise à la disposition du public et des peuples autochtones pour favoriser leur participation à l'évaluation régionale potentielle de la région du fleuve Saint-Laurent, située au Québec. En juillet 2020, le Conseil mohawk de Kahnawake a écrit (en anglais seulement) au ministre de l'Environnement et du Changement climatique pour demander une évaluation régionale de la région du fleuve Saint-Laurent. Le ministre a déterminé que davantage de renseignements et de mobilisation sont nécessaires avant qu'il puisse décider de procéder ou non à une évaluation régionale. L'Agence est consciente qu'il est plus difficile de mobiliser le public de manière significative et de mener des consultations auprès des Autochtones compte tenu des circonstances découlant de la COVID-19. L'Agence continue d'évaluer la situation, d'apporter des ajustements aux activités de consultation et d'offrir la flexibilité nécessaire afin de donner la priorité à la santé et à la sécurité de tous les Canadiens, tout en remplissant sa responsabilité de consulter les groupes concernés de façon significative. Comment puis-je faire une demande d'aide financière ? De l'aide financière est disponible pour les personnes et les groupes admissibles afin de les aider à participer aux activités de mobilisation liées à l'éventuelle évaluation régionale, y compris les ateliers et les réunions. Ces activités comprendront également des discussions sur la nécessité d'une évaluation régionale de la région du fleuve Saint-Laurent, ainsi que sur la nature, les objectifs et les résultats potentiels de cette évaluation. Les demandes reçues d'ici le 16 décembre 2020 seront prises en compte. Pour faire une demande d'aide financière, veuillez communiquer par écrit avec les Programmes d'aide financière aux participants pour demander un formulaire de demande, à l'adresse courriel iaac.FP-PAF.aeic@canada.ca, ou en composant le 1 866 582 1884. Pour en savoir plus sur le processus d'aide financière, veuillez consulter le site Web des programmes d'aide financière. Restez à l'affût en suivant l'Agence sur Twitter  : @AEIC JAAC #FleuveSaintLaurent Pour de plus amples renseignements sur les politiques de l'Agence en matière de protection de la vie privée, veuillez consulter l'avis de confidentialité sur le site Web de l'Agence à canada.ca/aeic. Canada



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