métr journalmetro.com Décès. La voix d'Anne Sylvestre s'est tue La chanteuse Anne Sylvestre est décédée lundi à l'âge de 86 ans./CAPTURE D'ÉCRAN INA La chanteuse Anne Sylvestre, aux oeuvres féministes souvent restées dans l'ombre du succès de ses contes musicaux pour enfants, est décédée lundi à l'âge de 86 ans, « des suites d'un AVC », a indiqué mardi à l'AFP Sébastien d'Assigny, son attaché de presse de longue date. Connue principalement pour ses « fabulettes » pour enfants — qui lui valent d'avoir laissé son nom à des écoles —, son répertoire est également riche de chansons plus engagées, comme « Non, tu n'as pas de nom » (1973), sur l'avortement, deux ans avant la loi Veil. Elle avait une tournée prévue pour jouer son spectacle Nouveaux manèges, notamment quatre dates à la Cigale en janvier 2021. Mercredi 2 décembre 2020 CULTURE 10 _, re Pendant toute sa carrière, elle s'intéressa aux faits de société, et notamment à la condition des femmes, revendiquant le terme de chanteuse « féministe », qui fut parfois lourd à porter. « Je suppose que ça m'a freinée dans ma carrière parce que j'étais l'emmerdeuse de service, mais ma foi, si c'était le prix à payer... » Elle a aussi défendu la cause du mariage homosexuel dans Gay, marions-nous !, en 2007. Jamais tout en haut de l'affiche mais toujours bien présente dans le paysage musical français depuis la fin des années 1950, Anne Sylvestre, incarnait une chanson à texte, intelligente, faisant fi des modes, dans le sillage d'un Guy Béart ou d'un Georges Brassens. Comme eux, Anne-Marie Beugras, née à Lyon le 20 juin 1934, a commencé dans un cabaret de la rive gauche à Paris. Sous le pseudonyme d'Anne Sylvestre, elle devint l'une des premières femmes à écrire et à composer ses chansons, aux côtés de Nicole Louvier ou d'Hélène Martin. RÉDACTION RELANNEWS « Foghorn » d'Anna Salinas/COLLABORATION SPÉCIALE FFFM Pour tous vos besoins publicitaires, contactez-nous ! 438 989-6325 I ydaigneault@metromedia.ca 4 1111 Yvon Daigneault Chef d'équipe Des surprises au Festival de films féministes Cinéma. Le tout jeune Festival de films féministes de Montréal (FFFM) revient dès aujourd'hui pour une édition 100% en ligne - pandémie oblige - de 10 jours. Pour en savoir plus, Métro a posé quelques questions à sa fondatrice, la cinéaste Magenta Baribeau./1. !. ! ! AMÉLIE REVERT arevert@journaimetro.com Coup de projecteur sur cette initiative militante, non subventionnée et qui fait la part belle à la relève. Pouvez-vous nous parler de la quatrième édition du Festival de films féministes de Montréal ? C'est la plus grande programmation de notre histoire. Nous avons sélectionné 49 films, dont 42 courts métrages. Ces derniers sont répartis en catégories : fiction, documentaire, expérimental, queer et films de genre (fantastique, horreur, étrange, etc.). Chaque année, nous essayons de garder nos thématiques qui ne sont pas mutuellement exclusives. Côté longs métrages, nous en avons plus 1 Annie Venne Directrice de compte cette année car nous sommes sur le web. Il faut aussi dire que nous n'avons jamais reçu autant de candidatures de films, soit près de 400. Ça a donc été un gros effort de programmation, mais heureusement nous pouvons compter sur une belle équipe. C'est vrai que nous avons une programmation plus internationale, car nous essayons toujours de montrer des films qui n'ont pas déjà été présentés dans d'autres festivals québécois. Pour cette édition, nous avons donc 47 primeurs. Quelles sont les bonnes nouvelles du FFFM cette année, selon vous ? La section films de genre est un peu comme mon petit bébé à moi. Je suis une fan finie. Puisque nous en avons reçu beaucoup l'année der- Mère, j'ai eu l'idée de créer une nouvelle catégorie qui est encore en 2020. Je suis Fantasia et le SPASM depuis leur débuts et souvent, malheureusement, je trouvais qu'il y avait du sexisme dans les films. Des films de genre féministes et anti-oppression, c'est génial ! Nous avons aussi un focus sur les films en langue espagnole, des courts métrages autochtones. La section expérimentale est le fun car c'est un format qu'on n'a pas beaucoup l'occasion de voir. Vous être à l'origine du festival. Quelles ont été vos motivations ? J'ai eu la chance de me promener à l'international avec mon premier long métrage, Maman ? Non merci !. J'ai notamment découvert le Festival de films féministes de Londres en 2016, et celui de Berlin l'année suivante. C'est comme ça que je me suis dit Valérie Gilbert DIrectrIce de compte Les coups de coeur de Magenta Baribeau l've Been Afraid, de Cecelia Condit Foghorn, d'Anna Salinas Touching an Elephant Tips, de Mercedes Papalia que l'idée été merveilleuse, et qu'il fallait avoir un tel évènement à Montréal. Je ne suis pas du genre à attendre que d'autres prennent la décision quand j'ai une idée en tête, donc je me suis dit "faisons-le ! ". C'est important de donner plus de visibilité à des oeuvres qu'on ne retrouve pas nécessairement dans les autres festivals moins nichés. Pour résumer, les films que nous présentons peuvent autant être en compétition à Cannes que réalisés sur un cellulaire dans un salon si on veut. Notre objectif est de trouver des films visuellement et narrativement incroyables et qui ne trouvent pas leur place ailleurs, peut-être parce que trop militants. Il y a pourtant un public pour ça, car nous sommes chaque année victimes de notre popularité. Nos projections, en temps normal, se font toujours à guichets fermés. Enfin, je voulais également proposer une plateforme de diffusion différente pour les cinéastes. Isabelle Moineau Petites annonces classées 514 286-1066 poste : 348 imoineau@journalmetro.com métr |