métr ÉJ.:1 OPINIONS COURRIER DES LECTEURS Marguerite Biais, la ministre irresponsable des Aînés Nous le savons tous : Marguerite Biais aime les personnes âgées, les « aînés » comme il est maintenant ridiculement convenu de les appeler. Tellement que lorsque, de 2007 à 2012, elle a été ministre responsable des Aînés sous le gouvernement libéral de Jean Charest, elle n'a pas hésité un instant à investir 293 000 $ sur quatre ans pour embaucher des clowns dans le but de « briser l'isolement et la solitude dont souffrent plusieurs bénéficiaires » dans les CHSLD. À la suite de cette annonce spectaculaire et prenant son courage à deux mains, elle a mis l'énergie nécessaire pour défendre sa « politique » audacieuse contre ceux qui l'accusaient de vouloir infantiliser les personnes âgées. Mais pour ceux qui n'en seraient pas convaincus, voici une autre preuve que Marguerite Biais aime encore et toujours les personnes âgées. En février 2020 — c'est hier ! — alors qu'elle est toujours ministre responsable des Aînés, mais cette fois sous le gouvernement caquiste de François Legault, elle n'a pas hésité, après une évaluation minutieuse de la situation, à dégager 5 M$ afin de donner la chance, toujours aux résidents des CHSLD, de décorer et d'embellir leur milieu de « vie ». Qui ne rêve pas dans ces centres de changer les rideaux, d'installer une peinture murale ou encore de faire l'achat d'un aquarium, donnait-elle en exemple. journaimetro.com Week-end 8-10 mai 2020 6 Toutefois, pas question de faire du mur à mur : « On veut garder la personnalité de chaque établissement », affirmait la ministre — et quelle personnalité ! Dans le contexte de la pandémie de la COVID-19, on se serait toutefois attendu à ce que la ministre, pourtant responsable des Aînés comme son titre l'indique, se dise responsable, du moins en partie, du sort dramatique qui touche de manière brutale les milliers de personnes âgées qui demeurent et meurent dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée. Après tout, s'il y a une personne au Québec qui est bien placée pour connaître les conditions de vie lamentable de « nos aînés », qu'on aime tellement, c'est bien Marguerite Biais. N'a-t-elle pas mené une consultation publique sur les aînés lors de son premier mandat en politique ? Mais non, la responsabilité est collective a-t-elle affirmé à Marie- Michèle Sioui du Devoir, ajoutant, toujours dans le même article du 2 mai, que ces événements tragiques devront nous obliger à Faites-nous découvrir vos activités de confinement ! Pâtisserie, couture, jardinage, coloriage... Le confinement semble inspirer les plus créatifs d'entre vous, petits et grands. Faites nous parvenir vos créations en photos à opinions@journalmetro.com, elles seront peut-être publiées dans cette page. Au plaisir de les découvrir ! « refaire un examen de conscience collectif ». Quelle drôle de façon de s'en laver les mains, de ne prendre aucun blâme, de ne pas avoir à répondre, non pas de ses actes, mais de son inaction. Car la question se pose : qu'a fait la ministre Biais pendant toutes ces années alors qu'elle était au pouvoir, pour changer la situation dans les CHSLD, pour améliorer le sort lamentable de toutes ces personnes qui y survivaient de peine et de misère ? [...] Dans les semaines, les mois et les années à venir, le Québec aura plus que jamais besoin au poste qu'occupe encore Marguerite Biais d'une personne qui, en plus d'aimer les aînés, aura les capacités de bien lire et comprendre la situation des personnes âgées et en perte d'autonomie, de proposer des solutions et surtout d'assumer ses responsabilités au lieu de s'en soustraire à l'aide de paroles empathiques et doucereuses qui ont pour fonction de cacher l'incompétence de celle qui les prononce. &BIRAN BERGERON, ESSAYISTE ET PROFESSEUR DE PIMASOPHIE Dédé Fortin, un allumeur de phares ! Dédé Fortin nous a quittés il y a 20 ans, le 8 mai 2000. C'est en 1993, alors que j'étais bénévole à l'auberge de Jeunesse de Tadoussac, que j'ai pris toute la mesure du phénomène musical qu'était alors Les Colocs. Leurs chansons tournaient en boucle sur la plupart des radios du Québec. À l'auberge, leur premier album ne 3 (rflie:à1b — - q.7 z... r*:'.. ; 121 ; , zre, - —'r.._.. ae'r.4..s..\, ; ee'. -..'. lii fi lir In Yi cessait de jouer. La voix du leader du groupe, Dédé Fortin, semait la joie et la bonne humeur dans la place. La majorité des chansons étaient d'ailleurs signées par cet auteurcompositeur de talent. Dédé avait l'art de créer le party tout en étant engagé et en faisant réfléchir. Je pense entre autre à sa chanson « La me principale ». Puis je me souviens avoir vu Dédé, l'air fébrile, sur un trottoir de la rue Saint-Denis de Montréal en début de soirée d'un certain 30 octobre 1995. Je me souviens surtout l'avoir vu pleurer plus tard en direct à la télévision en apprenant la défaite du oui, suite au deuxième référendum sur la souveraineté du Québec. Plusieurs d'entre nous s'en souviennent encore d'ailleurs. Notre chanteur tant aimé était resté sans voix devant l'animateur qui lui avait demandé sa réaction. Ce soir là j'ai vu sur le visage de Dédé toute sa vulnérabilité et une part de détresse qui l'habitait. La défaite du oui l'avait dévasté. Il l'avait pris personnel, dirait-on. Ses chansons ont Soyez informe soyez branché avec Métro 3 façons de rester connecté jour tro. om Suivez l'actualité locale, nationale et internationale en temps réel. eseaux sociaux Restez informé et interagissez sur l'actualité de dernière minute. L'infolettre Abonnez-vous et recevez l'essentiel de l'actualité dans vos courriels. par la suite pris un tournant plus sombre, tout en demeurant toujours aussi lumineuses. André « Dédé » Fortin était un être charismatique. Un allumeur de phares. Mais le 8 mai 2000, il a choisi d'éteindre sa propre lumière. Dernièrement encore, en préparant un souper bien arrosé, je n'ai cessé de fredonner avec entrain et bonheur plusieurs de ses chansons que je connais encore par coeur. Voilà une part non négligeable de son héritage musical. Ses chansons demeurent, 20 ans plus tard, toujours aussi vibrantes et elles sont souvent porteuses de joies et d'espoirs. Elles demeurent engagées dans la vie. L'actualité vous fait réagir ? métr Jou YVAN GIGUÈRE Écrivez-nous ! opinions@ journalmetro.com |