métr journaEmetro.com RIVIÈRE-DES-PRAIRIES Autre cas de coronavirus chez l'épicier Maxi Un deuxième employé de l'épicerie Maxi du quartier Rivière-des-Prairies a été déclaré positif au coronavirus à la suite d'un test récemment effectué. Le travailleur avait fait Mardi 5 mai 2020 ACTUALITÉ 4 Santé, L'armée en renfort dans un CHSLD de l'Est CD FÉLIX LACERTE-GAUTH I ER flacerte-gauthier@metromedia.ca Afm de venir en aide aux employés à bout de souffle dans les CHLSD, les Forces armées canadiennes ont déployé des effectifs en renfort au CIUSSS de l'Est. Pour les préposés aux bénéficiaires, leur aide arrive à point. Depuis vendredi, ce sont 27 militaires de la base de Valcartier qui prêtent mainforte au CHSLD Joseph-François-Rousselot, dans Merder. D'autres devraient suivre au cours des prochaines semaines. « On a 7 techniciens médicaux et nous sommes 20 soldats de reconnaissances blindés, spécifie l'adjudant Philippe Bernier. On supporte les préposés aux bénéficiaires dans leurs tâches, que ce soit pour faire manger les patients, les nettoyer ou tout ce qui peut être nécessaire. » D'autres CHSLD du CIUSSS de l'Est devraient également obtenir un renfort des militaires dans les prochains jours. « Le Ministère nous avait demandé d'identifier les centres où on avait le plus de eacrudant Phili e Bernier/ ! duo Avant d'être déployés, les soldats ont bénéficié d'une formation à la base militaire de Valcartier, avant d'être préparés par le CIUSSS. besoins de personnel, en prenant en compte les employés malades ou en isolement, explique Claude Riendeau, directeur du programme de soutien autonomie aux personnes âgées du CIUSSS de l'Est. On a des discussions pour qu'ils soient dans deux autres CHSLD. » un test « présomptif pour la COVID-19 », selon l'entreprise. Son dernier quart de travail a été effectué le 27 avril. L'entreprise a demandé à tous les travailleurs en contact avec lui de s'isoler de façon préventive. Le magasin aurait été entièrement désinfecté dimanche, avant de rouvrir hier. MÉTRO Une ex-infirmière inquiète de son avenir Main-d'œuvrer Une enseignante spécialisée et ancienne infirmière qui présente d'importants problèmes de santé lance un cri du coeur aux autorités. Talia Berger craint d'être déployée dans un CHSLD pour lutter contre le coronavirus. HENRI OUELLETîE-VÉZINA houeette-vezina@journalmetro.com Talia Berger estime que sa situation familiale et personnelle devrait l'exempter de l'arrêté ministériel. Imposé par décret au début avril, celui-ci donne le droit au ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) de réquisitionner « toute personne » dans le réseau des commissions scolaires et collégial pour travailler dans le réseau de la santé. La seule exception au règlement concerne le personnel dont « une prestation de travail est jugée essentielle » par le ministère de l'Éducation, surtout « pour le maintien des services éducatifs ». Malgré sa santé, Mme Berger craint donc d'être obligée d'obtempérer. « Je suis asthmatique, et j'ai fait une pneumonie il y Talla Berger craint d'aller travailler en CHSLD en raison de sa santé./JOSIE DESMARAIS/MÉTRO a quatre ans pour laquelle j'ai même été hospitalisée. J'ai carrément frôlé la mort à cause d'une infection de mes poumons. On peut dire que je suis une personne très à risque, mais personne ne veut m'écouter », dénonce-t-elle. Son médecin lui a d'ailleurs confirmé que même une recommandation formelle de sa part ne pourrait empêcher la Santé publique de procéder à son redéploiement. La résidente de Sainte- Thérèse partage d'ailleurs les mêmes craintes quant à son éventuel retour à l'école. Affronter seule les CHSLD Depuis le décès du père de ses enfants en 2018, Talla est seule pour s'occuper de ses enfants et de sa mère, qui vit chez elle. « Je suis dans une impasse. Si je vais travailler dans un CHSLD, ma mère qui habite à côté de chez moi ne pourra plus m'aider. Il n'y aura plus personne pour s'occuper de mes filles. Comment je peux faire pour m'en sortir moi ? Je ne sais plus à qui m'adresser pour obtenir des réponses », dit-elle. L'enseignante affirme avoir quitté le milieu de santé pour « plusieurs raisons », mais surtout parce qu'elle considérait impossible de fonctionner dans des conditions « presque inhumaines ». « Le système de la santé va s'écrouler encore plus après la pandémie. Ils vont achever le personnel qui était déjà épuisé avant la pandémie, à cause des décisions gouvernementales », mentionne l'ancienne infirmière. « On se sent comme des objets » Jeudi dernier, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) sommait Soyez informé soyez branche avec Métro 3 façons de rester connecté jour tro. om Suivez l'actualité locale, nationale et internationale en temps réel. eseaux sociaux L'infolettre Restez informé et interagissez sur l'actualité de dernière minute. Abonnez-vous et recevez l'essentiel de l'actualité dans vos courriels. « C'est très stressant pour les gens qui ont des particularités comme moi d'être dans le néant. rai l'impression d'être à la merci du gouvernement. » Talia Berger, enseignante spécialisée et ancienne infirmière le gouvernement Legault de faire preuve « d'humanisme » à l'égard des infirmières, inhalothérapeutes et autres professionnelles. Celles-d sont « épuisées », et doivent pouvoir se reposer pour passer à travers la crise, selon l'organisation. « Nos membres subissent beaucoup trop de difficultés. On parle de communications incohérentes des directions, de manque de matériel, de manque de personnel, d'épuisement, de deuil quotidien et de peur d'être contaminées », a notamment relaté la présidente de la FIQ, Nancy Bédard. Mme Bédard affirme que « l'application mur-à-mur » de l'arrêté ministériel « a des conséquences désastreuses dans la vie des professionnelles ». « Elles sont aussi des mères de famille, des conjointes, des proches aidantes. C'est un casse-tête pour elles au quotidien », avait souligné la porte-parole. Au début avril, la FIQ lançait une plateforme anonyme de dénonciation des conditions de travail, « Je dénonce ». Plus de 750 professionnelles y ont déjà fait part de leurs inquiétudes. métr Jou |