a 2 MARDI 15 JUIN 2021 Le guide carrière de Metro ›START Télétravail : au-delà de deux jours par semaine, ses effets bénéfiques s’amenuisent Trop de télétravail diminue ses effets bénéfiques, ressort-il d’une étude publiée dans la revue de l’UCLouvain « Regards économiques ». Une psychologue de l’ULiège, un économiste et un professeur de management de l’UCLouvain ont croisé leurs regards pour analyser les aspects positifs et négatifs de la pratique afin de proposer des pistes pour l’avenir. La crise du coronavirus a amené 40 à 60% des Belges à télétravailler, accélérant brutalement sa diffusion. Plébiscitée par une part des travailleurs et implantée durablement dans les nouvelles habitudes professionnelles, la pratique en développement peut avoir une incidence sur nos manières de travailler, de consommer et de vivre. Selon les scientifiques, au-delà de deux jours de télétravail par semaine, ou de 50% du temps de travail, l’impact positif sur la productivité s’atténue. À la recherche d’un job d’employé(e) ? 3 chercheurs d’emploi sur 4 décrochent un emploi après une formation Cefora. Consultez nos formations sur www.unjobdemploye.be Nos formations sont organisées en collaboration avec nos différents partenaires en fonction de leur expertise. PRÉSERVER LES LIENS SOCIAUX Si le télétravail est source de satisfactions importantes, travailler depuis la maison peut également provoquer de l’inconfort (ergonomie, conflit privé-professionnel ou ambiguïté des attentes notamment). Les experts encouragent dès lors les employeurs à formaliser la possibilité de télétravail et à permettre à leurs salariés d’être dans de bonnes conditions de travail à domicile. La pratique intensive du télétravail menace, selon les trois experts, l’existence de communautés de travail au sein des organisations au profit de liens plus formels. « Afin de préserver les liens sociaux, garants d’une performance de long terme, le management doit réguler la présence des équipes de travail en tenant compte de leurs réalités propres », ajoute l’équipe à l’origine de l’étude. Pour finir, les travailleurs sont invités à organiser leurs temps et espaces professionnels/privés afin de permettre une « conciliation harmonieuse ». ◀ Waouw, juste ce qu’il me faut. : CESSRA 2&'Apprendre et grandir ensemble AFP/L. Venance Télétravail : que veulent les Belges après la crise ? Ph. D.R. Alors que la fin de la période corona se profile à l’horizon, les Belges semblent loin d’être las du télétravail. 84% d’entre eux souhaiteraient en effet continuer à travailler de chez eux deux jours par semaine ou plus après la crise actuelle. C’est 19% de plus qu’au début de la crise du coronavirus, selon une enquête du bureau de conseil BDO. Quelque 65% des sondés déclarent par ailleurs être plus productifs chez eux qu’au bureau en raison d’un gain de temps, d’une meilleure concentration et de l’absence de trajet domicilelieu de travail. Il apparaît toutefois également que les collaborateurs ont également hâte de retourner au bureau, même si le travail en soi n’est pas la raison principale mais bien, pour 72% d’entre eux, de revoir ses collègues et d’avoir des contacts plus informels. Par ailleurs, alors que se profile un retour progressif au bureau, une personne sur cinq estime que son lieu de travail a besoin d’un lifting pour le rendre plus agréable, pointe une enquête du prestataire de services RH Tempo-Team. Plus d’un salarié sur trois (39%) se plaint entre autres du bruit ambiant sur son lieu de travail et un sur cinq estime que trop de personnes travaillent au même endroit. Un quart des interrogés indiquent devoir travailler avec une lumière artificielle et près de la moitié disent qu’il faudrait investir davantage dans l’ergonomie. ◀ |