8 POSITIVE NEWS VENDREDI 12/2/2021 metrotime.be Un cœur artificiel bientôt commercialisé en Europe C’est un espoir pour les patients souffrant d’insuffisance cardiaque avancée : le cœur artificiel mis au point par la société française Carmat devrait être commercialisé dès cette année en Europe. Le cœur artificiel Carmat a été conçu pour aider les patients souffrant d’insuffisance cardiaque en phase terminale, dont l’espérance de vie est de moins d’un an. Cette prothèse intracorporelle permet de rétablir une circulation sanguine normale dans le corps en reproduisant l’action d’un cœur natif. Cette technologie, qui ne présente aucun risque de rejet, ne connaît aucun équivalent dans le monde à l’heure actuelle. La première transplantation de ce cœur artificiel remonte à 2013. Elle a été suivie par des années d’études, d’essais cliniques (toujours en cours) et d’améliorations du dispositif. En décembre dernier, Carmat a finalement obtenu le marquage CE, soit l’autorisation de commercialiser sa prothèse dans l’Union européenne. La société espère un lancement commercial pour le deuxième trimestre 2021, d’abord en France et en Allemagne. D’ici trois ans, Carmat prévoit d’atteindre un rythme de production de 300 cœurs artificiels par an. PALLIER LE MANQUE DE GREFFONS L’insuffisance cardiaque touche près de 26 millions de personnes à travers le monde. À l’heure actuelle, seule une transplantation cardiaque permet d’être sauvé de cette malade irréversible. Or, les donneurs sont rares. Le cœur artificiel de Carmat permettrait donc de pallier ce manque de greffons. Lors des essais cliniques, les patients au cœur Carmat ont survécu plusieurs mois après l’implantation (un seul d’entre eux a réussi à survivre plus de deux ans), quand la durée moyenne de survie après une greffe tourne autour de 15 ans (et peut atteindre une vingtaine d’années). Si le dispositif n’est pas encore capable de prolonger durablement la vie, il permet toutefois d’assurer une bonne qualité de vie et une solution aux patients en attente d’un greffon naturel. ◀ l’amour à la machine - Alain Souchon 6E11 clob]] une furieuse envie de chanter Ph. DR. Carmat Comment fonctionne-t-il ? Sa forme correspond à un cœur humain et il agit comme tel, c’est-à-dire comme une pompe. Avec un poids total de 900 grammes, il se compose de deux ventricules qui sont connectés aux oreillettes (par lesquelles arrive le sang) du patient. Chaque cavité ventriculaire est divisée en deux : une partie contient le sang, une autre un fluide hydraulique. Grâce à un système de pompe miniature motorisée, la poche de fluide se vide et se remplit alternativement. Lorsque la poche de liquide se vide, le sang est aspiré dans le ventricule. Lorsqu’elle se remplit, le sang est propulsé dans les artères. Quatre valves viennent compléter ce dispositif, permettant d’avoir un flux sanguin pulsatile unidirectionnel. Ce cœur artificiel est alimenté par une batterie externe, reliée à la bioprothèse par un câble traversant la peau. ◀ Des avions moins polluants grâce au recyclage du CO2 en carburant Ph. AFP Une équipe de chercheurs de l’université d’Oxford est parvenue à transformer le dioxyde de carbone en carburant. Si la recherche est encore au stade expérimental, elle pourrait, à terme, dépolluer l’un des secteurs au plus lourd bilan carbone : l’aviation. L’avantage du procédé sur lequel les scientifiques d’Oxford travaillent est qu’il pourrait s’effectuer en plein vol, expliquent-ils dans leur étude parue dans la revue Nature Communications. Il s’agit de récupérer le dioxyde de carbone émis dans l’air afin de le convertir directement en carburéacteur. Avec pour résultat un carburant neutre en carbone. Pour ce faire, ils ont recours à un procédé d’hydrogénation. Grâce à un catalyseur de fer, les molécules de CO2 sont séparées : le carbone se lie à l’hydrogène afin de former un nouvel hydrocarbure, soit la ressource énergétique qui va permettre d’alimenter l’avion, le carburéacteur. Lors des premières expériences, 38,2% du CO2 capté a ainsi pu être transformé. Ces résultats de laboratoires sont donc très prometteurs. L’équipe d’Oxford est actuellement en discussion avec différentes compagnies afin de pouvoir expérimenter leur méthode sur des appareils en conditions réelles. ◀ |