6 NEWS VENDREDI 5/2/2021 metrotime.be IM AFP/S. Zenner. L’armée a mis brutalement fin lundi à la fragile transition démocratique du pays, instaurant l’état d’urgence pour un an et arrêtant Aung San Suu Kyi ainsi que d’autres responsables de son parti, la Ligue nationale pour la démocratie (LND). L’ex-dirigeante de 75 ans, mise depuis au secret, a été inculpée pour avoir enfreint une obscure règle commerciale. Hier, plusieurs centaines de partisans de l’armée se sont réunis à Naypyidaw, la capitale. « On ne veut plus des traîtres nationaux vendus à des pays étrangers », « Tatmadaw (les forces armées) aime les gens », pouvait-on lire sur des pancartes. Non Un policier inculpé Le policier américain Adam Coy a été inculpé de meurtre, avant-hier, dans le cadre de la mort d’Andre Hill, un homme noir non armé, abattu peu avant Noël. « Une justice égale pour tous » s’applique, a déclaré le procureur général de l’Ohio, Dave Yost. L’Afro-Américain de 47 ans se trouvait dans le garage d’une maison quand il a été touché de plusieurs balles. L’agent Adam Coy avait été renvoyé dans la foulée. NAYPYIDAW Les généraux birmans ont ordonné hier aux fournisseurs internet de bloquer l’accès à Facebook, outil essentiel de communication en Birmanie, trois jours après leur coup d’État contre le gouvernement civil d’Aung San Suu Kyi, tandis que les appels à résister au putsch se propageaient. loin de là, 70 députés LND ont signé un « engagement à servir le public », organisant une session parlementaire symbolique pour dénoncer la prise de contrôle du parlement. Dans les rues, aucune manifestation importante n’a eu lieu depuis le coup, la peur des représailles restant vive dans le pays qui a vécu, depuis son indépendance en 1948, sous le joug de la dictature militaire pendant presque 50 ans. Mais les signes de résistance se multipliaient. FACEBOOK BLOQUÉ Des groupes appelant à la « désobéissance civile » se sont notamment créés sur Arrestations au Népal lors d’une grève KATMANDOU Au moins 77 personnes, dont un ancien ministre, qui manifestaient dans le cadre d’une grève nationale contre la dissolution du parlement népalais, ont été arrêtées hier à Katmandou. Les tensions s’accentuent au Népal depuis que le Premier ministre K.P. Sharma Oli a dissous en décembre le parlement après avoir accusé les membres du Parti communiste, sa propre formation, de ne pas coopérer. Les manifestations se sont depuis accrues, marquées par des affrontements avec les forces de l’ordre. La grève générale s’est déroulée à l’appel d’une faction du Parti communiste, emmenée par l’ancien chef rebelle maoïste Pushpa Kamal Dahal, ayant porté M. Oli au pouvoir en 2018 avec la majorité des deux tiers des voix. Sa décision de dissoudre le parlement était intervenue après des mois de conflit avec Pushpa Kamal Dahal, devenu l’un de ses plus farouches critiques. Les deux hommes s’étaient précédemment affrontés sur leur accord de partage du pouvoir et au sujet d’un manque de consultation. Le gouvernement de K.P. Sharma Oli essuie des accusations de corruption et est critiqué pour sa gestion de la pandémie de AFP/L. Suwanrumpha Facebook, porte d’entrée d’internet pour une grande partie de la population. « Nous avons le pouvoir numérique pour nous opposer à la junte », a estimé un activiste, Thinzar ShunleiYi. La plate-forme a fait savoir que ses services étaient « perturbés ». La société norvégienne Telnor, un des principaux fournisseurs de télécommunications du pays, a confirmé AFP/P. Mathema AFP/O. Douliery Les appels à la résistance se propagent en Birmanie coronavirus. M. Oli a appelé à de nouvelles élections législatives en avril. Cette décision a plongé le Népal dans une nouvelle période d’incertitudes politiques. ◀ que les autorités avaient émis un ordre pour « bloquer temporairement » le réseau. Nous avons coupé la connexion, mais « nous ne pensons pas que cette mesure soit conforme au droit international ». Les militaires ont émis un avertissement contre toute publication ou discours qui encourageraient des émeutes ou une situation instable. ◀ Emprisonné pour un retweet De nombreuses rédactions russes dénonçaient hier l’incarcération du rédacteur en chef du site d’information Mediazona pour un retweet concernant une manifestation en faveur d’Alexeï Navalny, ainsi que la répression croissante des dernières semaines en Russie. L’emprisonnement de Sergueï Smirnov est considéré comme une « tentative d’intimider tous les autres journalistes ». Une tribune appelle à sa libération immédiate. La Cour pénale internationale (CPI), plus haute juridiction de l’ONU, a jugé hier un ancien enfant soldat ougandais, devenu chef d’un groupe rebelle, coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Dominic Ongwen, 45 ans, était visé par 70 chefs d’accusation, parmi lesquels le meurtre, l’esclavage sexuel et la conscription d’enfants soldats. Il était poursuivi pour son implication dans une série de massacres perpétrés dans les années 2000 par l’Armée de résistance du Seigneur (LRA), qui a mené une guerre brutale en Ouganda et dans trois autres pays afin d’établir un État basé 237 migrants sauvés par l’Ocean Viking AFP/N. Tucat TRIPOLI Le navire humanitaire Ocean Viking a secouru hier 237 migrants lors de sauvetages dans les eaux internationales au large de la Libye. 121 personnes à bord d’un canot pneumatique surchargé et en détresse ont été secourues dans la matinée. Plusieurs étaient « passées par-dessus bord » selon l’ONG. Quelques heures plus tard, SOS Méditerranée a secouru un second canot de 116 passagers. Parmi l’ensemble des rescapés 101 sont des mineurs, en grande majorité non-accompagnés. Après plusieurs mois de pause, le navire Ocean Viking a repris la mer le 11 janvier. C’est le seul navire de secours d’une ONG dans la région. ◀ D’enfant soldat à chef rebelle coupable de crimes de guerre AFP/P. Dejong sur les dix commandements de la Bible. Ayant été enlevé enfant par la LRA, Dominic Ongwen est à la fois victime et auteur de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. ◀ |