6 NEWS MARDI 5/1/2021 metrotime.be EXTRALIIR 111. ASSANG1 AFP/D. Leal-Olivas Une victoire pour Assange La justice britannique a rejeté hier la demande d’extradition du fondateur de Wikileaks, Julian Assange, vers les États-Unis. Un psychiatre l’ayant examiné évoque un risque de suicide « très élevé » s’il devait être extradé. L’Australien risque aux États-Unis 175 ans de prison pour avoir diffusé plus de 700.000 documents classifiés. La décision rendue par la juge Vanessa Baraitser est toutefois susceptible d’appel. st t rJ -11 AFP/M. Medina L’Iran se lance dans l’uranium enrichi à 20% TÉHÉRAN L’Iran a enclenché le processus destiné à produire de l’uranium enrichi à 20% dans l’usine souterraine de Fordo, a indiqué hier la télévision d’État iranienne. Ce niveau est bien au-delà du seuil fixé par l’accord international de 2015. « Le processus pour produire de l’uranium enrichi à 20% a commencé au complexe d’enrichissement Shahid Alimohammadi (Fordo) », situé à 180 kilomètres au sud de Téhéran, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ali Rabii. Dans une lettre datée du 31 décembre, l’Iran avait fait part à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) de sa volonté de produire de l’uranium enrichi à 20%. D’après le dernier rapport disponible de l’agence onusienne, publié en novembre, Téhéran enrichissait jusqu’ici de l’uranium à un degré de pureté supérieur à la limite prévue par l’accord de 2015 (3,67%) mais ne dépassait pas le seuil de 4,5%. Le pays se pliait également au régime très strict d’inspections de l’Agence. Mais le dossier connaît des Peugeot et Fiat fusionnent soubresauts depuis l’assassinat fin novembre d’un physicien nucléaire iranien, Mohsen Fakhrizadeh. Dans la foulée de cette attaque, attribuée par l’Iran à Israël, le Parlement iranien a adopté une loi préconisant de produire et stocker au « moins 120 kilogrammes par an d’uranium enrichi à 20% » et de « mettre fin » aux inspections de l’AIEA, destinées à vérifier que le pays ne cherche pas à se doter de la bombe atomique. Le gouvernement iranien s’était opposé à cette initiative dénoncée par les autres signataires de l’accord de 2015, qui avaient appelé en décembre Téhéran à ne pas « compromettre l’avenir ». PARIS Les actionnaires de PSA (Peugeot-Citroën) ont validé hier l’union du groupe avec Fiat-Chrysler (FCA). L’union PSA-FCA va donner naissance au quatrième groupe automobile mondial en termes de véhicules vendus, et au troisième en chiffre d’affaires, derrière le japonais Toyota et l’allemand Volkswagen. Ce mariage franco-italo-américain a été conçu pour permettre aux constructeurs de « s’adapter à un marché automobile en pleine révolution ». La fusion sera effective le 16 février, a annoncé le président du directoire de PSA et futur directeur général du nouveau groupe baptisé Stellantis, Carlos Tavares. Stellantis comptera plus de 400.000 salariés et abritera dans le même garage 14 marques emblématiques (Citroën, Maserati, Fiat, Opel, Peugeot, Alfa Romeo, Chrysler, Dodge, Jeep…). Le vote des actionnaires scelle une union envisagée depuis 2018, annoncée fin 2019, mais ralentie par la crise du coronavirus. Dans les documents fournis aux autorités financières, PSA et Fiat estiment que leur rapprochement devrait coûter 4 AFP AFP/S. Olson sé 4isa. milliards d’euros, et que les synergies permettront d’économiser à terme jusqu’à 5 milliards par an. ◀ Tollé à Venise La décision du maire de Venise de prolonger de trois mois la fermeture des musées de la ville à cause de la pandémie provoque un tollé en Italie. L’économie de la Cité des Doges est dépendante du secteur du tourisme, qui fait travailler 65% de la population locale. Des centaines de personnalité du monde la culture ont signé une pétition pour demander une réouverture plus rapide. DES TENSIONS DE PLUS EN PLUS VIVES À partir de mai 2019, l’Iran avait déjà commencé à s’affranchir des principaux engagements destinés à limiter son programme nucléaire en échange de la levée de sanctions internationales. Ce désengagement a commencé un an après le retrait unilatéral des États-Unis de ces accords, suivi du retour de lourdes sanctions américaines qui ont privé l’Iran des retombées escomptées de l’accord. Récemment, les tensions se sont encore intensifiées entre l’Iran et les États-Unis suite à une inspection des troupes stationnées sur une île clé dans le Golfe. Fin novembre, le porteavions américain USS Nimitz a été déployé dans la région, et deux bombardiers américains B-52 ont survolé la zone le 10 décembre dans une démonstration de force. L’Iran a déclaré que le pays ripostera à « toute action de l’ennemi », selon le chef des Gardiens de la révolution. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a quant à lui accusé le président américain sortant Donald Trump de chercher à fabriquer « un prétexte » pour lancer « une guerre » avant son départ le 20 janvier de la Maison Blanche. ◀ EN BREF ▶ Le Royaume-Uni est devenu hier le premier pays à administrer à sa population le vaccin du laboratoire britannique AstraZeneca et de l’Université d’Oxford contre le Covid-19. La campagne de vaccination s’accélère dans le pays, alors que Boris Johnson devait prendre la parole hier soir pour peutêtre annoncer de nouvelles mesures de confinement. Coup de barre à droite en Grèce AFP/J. Thys ATHÈNES Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a procédé hier à un remaniement ministériel restreint. Il a notamment donné une promotion au ministre de l’Agriculture Makis Voridis, ancien membre de l’extrême droite, qui devient ministre de l’Intérieur. Outre ce changement, Sofia Voultepsi, ancienne journaliste et députée du parti conservateur (Nouvelle Démocratie) depuis 2004, réputée pour ses positions populistes, est nommée ministre adjointe à l’intégration des réfugiés. Il s’agit du deuxième remaniement du gouvernement de Kyriakos Mitsotakis, élu en juillet 2019. Selon plusieurs analystes, ce remaniement pourrait ouvrir la voie à des élections législatives anticipées. ◀ ▶ Plusieurs centaines d’étudiants de la prestigieuse Université du Bosphore à Istanbul ont manifesté hier contre la nomination d’un recteur proche du parti du président Recep Tayyip Erdogan. Ils y voient une tentative de mainmise du pouvoir. ▶ Les démocrates américains demandent qu’une enquête du FBI soit initiée contre Donald Trump. Samedi, celui-ci a pressé le secrétaire d’État de Géorgie Brad Raffensperger de « revoir » les résultats des élections présidentielles dans sa zone, lui demandant de trouver près de 12.000 voix en sa faveur. |