Eu 1 4 NEWS LUNDI 30/11/2020 metrotime.be Les 4 policiers français déférés devant la justice PARIS Le parquet de Paris a requis hier l’inculpation des quatre policiers mis en cause dans le passage à tabac d’un producteur de musique noir et la détention provisoire de trois d’entre eux, en confiant la suite des investigations à un juge d’instruction, a annoncé le procureur de Paris. Ph. AFP La détention provisoire des trois agents soupçonnés d’avoir porté des coups au producteur Michel Zecler est demandée pour « éviter un risque de concertation entre les auteurs ou de pressions sur les témoins », a expliqué le procureur de Paris, Rémy Heitz. Le parquet réclame que le quatrième agent, soupçonné d’avoir jeté une grenade lacrymogène dans le studio, soit placé sous contrôle judiciaire. Les quatre hommes, qui avaient été placés en garde à vue dans les locaux de l’Inspection générale de la police (IGPN), sont visés par une enquête ouverte mardi par le parquet pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique » avec la circonstance aggravante de « racisme », et « faux en écriture publique ». Dans les images de vidéosurveillance dévoilées par le site Loopsider, Michel Zecler, un producteur de musique noir, est roué de coups par trois fonctionnaires de police dans l’entrée d’un studio de musique du 17e arrondissement de la capitale française. Alors qu’une seconde vidéo diffusée par Loopsider montre que M. Zecler a été également frappé dans la rue par l’un des trois policiers, sans réaction apparente de plusieurs autres qui l’entouraient. Dans cette affaire, Michel Zecler a dans un premier temps été placé en garde à vue dans le cadre d’une enquête ouverte samedi passé par le parquet de Paris pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » et « rébellion ». Mais l’enquête a été classée sans suite. ◀ Le président du Guatemala face à la « révolution des haricots » GUATEMALA Des milliers de Guatémaltèques ont de nouveau manifesté samedi, dans un mouvement de contestation qu’ils appellent la « révolution des haricots », pour exiger la démission du président AlejandroGiammattei, qu’ils accusent de corruption et de gouverner de manière opaque. « Le peuple ne devrait pas avoir peur de son gouvernement, les gouvernements devraient craindre le peuple », « dehors les corrompus », pouvait-on lire sur des pancartes exhibées par des manifestants réunis sur la place centrale de la capitale Guatemala. Les opposants au président conservateur réclament sa démission et celles des députés, et que le budget de l’État consacre davantage de moyens pour lutter contre la pauvreté, dans un pays où la moitié des habitants vit sous le seuil de pauvreté. Le président, médecin de profession, fait aussi l’objet de vives critiques pour sa gestion de la pandémie de Covid-19 et son manque de transparence sur l’utilisation d’une enveloppe de plus de 3 milliards de dollars approuvée par le Parlement pour lutter contre la maladie. En outre, les opposants demandent la démission du ministre de l’Intérieur, Gendri Reyes, après la répression des manifestations de samedi dernier, qui a fait une Foule et heurts à Paris pour la ‘marche des libertés’AFP/A. Jocard PARIS Plus de 130.000 personnes, selon le ministère de l’Intérieur (et 500.000, selon les organisateurs), ont défilé samedi dans 70 villes de France contre le texte de loi « sécurité globale » et les violences policières, des affrontements parfois violents émaillant certaines manifestations notamment à Paris. « Floutage de gueule », « Qui nous protégera des féroces de l’ordre ? », « Baissez vos armes on baissera nos caméras » : les manifestants ont sorti les pancartes et fait fleurir les slogans contre un texte jugé attentatoire à « la liberté d’expression » et à « l’État de droit » par ses opposants. Contrastant avec un défilé AFP/O. Estrada vingtaine de blessés. Le Parlement avait alors été partiellement incendié. Les protestataires ont qualifié la manifestation de ce samedi de « révolution des haricots », en réponse au député conservateur Ruben Barrios, qui les a qualifiés de « mangeurs de haricots ». ◀ globalement calme à Paris dans l’après-midi, des affrontements ont opposé manifestants et forces de l’ordre, qui ont utilisé en fin de journée les canons à eau, au point d’arrivée du cortège, place de la Bastille. Gérald Darmanin a condamné sur son compte Twitter « des violences inacceptables contre les forces de l’ordre ». Sur les réseaux sociaux, plusieurs vidéos ont circulé montrant des policiers violemment pris à partie, frappés en étant parfois à terre… À Paris, en fin de journée, des groupes de manifestants ont formé des barricades et allumé plusieurs feux qui dégageaient de grands panaches de fumée et une odeur âcre. « On a commencé par démanteler les droits des travailleurs et maintenant on s’en Des marins grecs enlevés au large du Nigeria ATHÈNES Trois des cinq membres d’équipage du navire de ravitaillement Stelios K, battant pavillon togolais, ont été enlevés le 16 novembre lorsque les assaillants ont abordé le vaisseau. La société Royal Ship Management, propriétaire du bateau-citerne, est en discussions pour faire libérer les marins, selon le ministère. Les pirates ont enlevé le capitaine et deux membres d’équipage du Stelios K. Les deux marins restants ont été capables de piloter le bateau jusqu’à Lagos. Les cinq marins sont tous en bonne santé, a précisé la même source. Il s’agit du 23 e enlèvement dans le golfe de prend aux libertés fondamentales et aux basiques de notre démocratie, la liberté d’expression, d’information », a dénoncé Sophie Misiraca, 46 ans, avocate en droit social au barreau de Paris. Les manifestations étaient organisées à l’appel du collectif « Stop ! Loi sécurité globale », qui rassemble des syndicats de journalistes, des ONG, l’association de la presse judiciaire, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) et d’autres associations. Plusieurs milliers de personnes se sont également rassemblées à Marseille, Rennes, à Lille ou encore à Montpellier. « Ces lois-là sont faites pour museler les oppositions, les résistances », estime Thérèse Bourgeois, de La Ligue des Droits de l’Homme dans le cortège marseillais. ◀ dpa/B. Wüstneck Guinée cette année. Au total, 118 personnes ont été kidnappées, selon la société britannique Dryad Global, spécialisée dans la sécurité maritime. ◀ |