www.ewag.fr/Madinmag/@ewagmedia édito Un profond attachement Il y a ici de longues courbes, de la force, de l’effort, des vélos qui s’arrachent au bitume et des yoles anciennes qui affrontent l’océan hérissées de jeunes fous. Il y a ce vert immense qui respire quand on contemple sa canopée. Il y a ces mystères dont les roches gravées portent les empreintes brunes. Il y a la manivelle qu’on tourne en attendant le sorbet. Il y a les mangues-pommes, les bonbons pistaches, le bouillon d’arawa et les bami emmêlés. Il y a la liberté, l’alternance du soleil et de la pluie et le vent dans les cheveux. Il y a l’essentiel aux Antilles-Guyane. Un cadre de vie à couper le souffle et l’autre partie du bonheur  : ces « bonjour doudou, bonjour ma chérie » lancés dans la rue comme un cadeau, hommage à la vie et au vivre-ensemble. Tout cela n’existe pas à Paris. « Il y a en Guadeloupe comme en Martinique et en Guyane ce même élan du cœur, « yo toujou ni on biten pou baw... », nous confiait Sandra Bisson, ex miss Guadeloupe. Alors bien sûr, les Antilles et la Guyane ont leurs aficionados. Ceux qui y sont nés et y mourront, indélogeables, ceux qui y font une escale de trois mois pour finalement y dérouler leur vie, ceux qui reviennent chaque année reprendre de l’oxygène. On remarque aussi le profond attachement de personnalités, dont Jacques Chirac qui, en 40 années de carrière politique, s’est maintes fois déplacé dans les DROM-COM, y tissant de longues amitiés. Les Antilles-Guyane sont en mouvement. Elles osent se remettre en cause pour mieux avancer. Quel que soit le lointain point de départ, quel que soit l’isolement, quelles que soient les critiques. Ces petits bouts de territoire produisent des artistes, des champions et des miss qui rayonnent dans le monde entier, des entreprises pérennes et des jeunes de plus en plus formés. Les Antilles-Guyane, the place to be, the place to work... Je suis certaine que vous ne direz pas le contraire ! OCTObre 2019 Julie Clerc/3