www.ewag.fr/Madinmag/@ewagmedia édito Un avenir verdoyant L’information est tombée, elle a fait froid dans le dos. Fin avril, un projet de rapport de l’ONU sur la biodiversité révélait qu’un million d’espèces végétales et animales seraient menacées d’extinction dans les prochaines décennies. Avec, comme corolaire évident, les impacts sur l’Homme en terme de nourriture, énergie, médicaments… Entre autres. Rappelons, par exemple, que 75% des cultures ont besoin d’être pollinisées par des insectes. Sapiens, mammifère terrestre équipé d’un cerveau hors normes dont la puissance a permis de domestiquer la nature, est allé trop loin dans l’exploitation de la planète. Et c’est certainement - du moins l’espère-t-on - cette même intelligence surdimensionnée qui va sauver Sapiens. Si nous ne voulons pas aller dans le mur, nous n’avons plus le choix. Nous devons tous, particuliers, industriels, agriculteurs, collectivités, changer nos modes de production et de consommation. Est-ce vraiment utopique ? Le législateur n’a-t-il pas gravé dans le marbre le développement durable de notre pays, promulguant en 2015, par exemple, la loi de transition énergétique pour la croissance verte ? Une loi d’action et de mobilisation qui fixe comme objectif l’augmentation de 50% de la capacité installée des énergies renouvelables d’ici 2023. Une loi qui mobilise concrètement toutes les filières de la croissance verte, car le gouvernement a vu juste  : on peut sauver la planète et faire du business. Tout est affaire de règles et de bon sens. La preuve ? Dans une étude publiée le 14 mai 2018, l’Organisation Internationale du Travail (OIT) assure que, d’ici 2030, 24 millions d’emplois pourront être créés dans le monde grâce à l’économie verte. 24 millions de créations de postes, contre seulement un million d’emplois supprimés dans le domaine de l’extraction pétrolière et du raffinage. Les énergies renouvelables, à elles seules, généreront 2,5 millions d’emplois dans le monde, de quoi compenser la perte évaluée à 400 000 emplois dans l’électricité basée sur les combustibles fossiles. L’OIT assure également que « l’adoption de pratiques agricoles plus durables peut créer des emplois salariés dans les moyennes et grandes fermes biologiques » et estime qu’en s’orientant vers une économie circulaire - qui comprend recyclage, réparation, location et réutilisation - 6 millions d’emplois apparaitront. Ne cherchons plus  : l’économie verte est la réponse aux plus grandes questions de ce siècle. Alors on fonce ! Bonne lecture ! Julie Clerc JUIN 2019/3