Le chantier de reconstruction du lycée Schœlcher est bien avancé. Fin des travaux attendue en 2020. port Aimé Césaire. De même, l’extension du terminal du Grand Port Maritime de Fort-de-France à la Pointe des Grives est un dossier auquel la Commission est particulièrement attachée et attentive, parce que l’accueil de porte-conteneurs est un élément clé « pour garantir le statut et la place de la Martinique dans le transport de marchandises mondiales », explique Georges Cléon. Mises aux normes Plus ciblés, aussi nombreux qu’il existe de communes en Martinique, les dossiers ayant trait à la vie quotidienne des Martiniquais, ne sont pas en reste. « Le chantier du désamiantage de l’ensemble des bâtiments du patrimoine de la Collectivité est un dossier colossal », avance Georges Cléon. « Toute intervention sur un bâtiment du patrimoine de la Collectivité n’est autorisée que lorsque le diagnostic amiante est négatif », poursuit-il. Une manière de procéder très encadrée, afin de ne pas risquer de contamination ni de dispersion, qui « nous a conduit à recommander la mise en place de formations aux métiers du désamiantage pour des entreprises locales spécialisées. Afin qu’elles se dotent du personnel compétent et qu’elles puissent répondre à la demande du marché », complète l’élu. Petits et grands projets Les semaines se suivent et les intitulés des dossiers qui s’accumulent sur son bureau sont tout le temps renouvelés. « Notre domaine d’action couvre à la fois les bâtiments scolaires (collèges et lycées), les ports, les réseaux routiers… toutes les infrastructures qui ont un impact dans la vie quotidienne des Martiniquais ». Successivement mis à l’ordre du jour des réunions de la Commission, on relève le dragage du port du Vauclin pour libérer son accès, les travaux d’investissements au golf des Trois Ilets, tout comme la consolidation de falaise dans le nord, des réparations de petits ouvrages hydrauliques sur les routes, la réparation et le remplacement des machines à glace des ports qui sont « essentielles au travail des marins pêcheurs », la modernisation de la RN2 et sa protection contre la houle au Carbet, le curage permanent de la rivière du Prêcheur depuis des mois, la construction à pain de sucre (Sainte- Marie) de la cité scolaire de transit qui hébergera bientôt le Lycée du Nord Atlantique et le Collège Lagrosillière, la modification du tracé de la route de la Trace au lieu-dit Arborétum pour parer au risque d’éboulements, l’important et spectaculaire glissement de terrain sous la RN9 (échangeur de Chateauboeuf/Pointe des sables)… « Et tous ces chantiers que la Commission supervise sont à la fois très concrets mais parfois peu visibles », s’amuse Georges Cléon. Numérique : la révolution ! Il en va sans doute de même pour le développement numérique. « Ça va tout changer, c’est LE grand projet » explique Georges Cléon, donner accès à l’ensemble du territoire au très haut débit. Au total, 4500 km de fibre optique sont en cours de déploiement pour atteindre chaque immeuble, chaque quartier, chaque maison, avec une enveloppe globale attribuée à ce projet estimée à près de « 180 millions d’euros », chiffre l’élu. Les travaux de déploiement de la fibre optique ont déjà démarré, à Case Pilote, et vont concerner successivement l’ensemble des communes de la Martinique. Le projet Très Haut Débit, qui doit être achevé en 2022, suit un planning annuel très précis « dans un souci de diversification géographique des zones couvertes, pour ne pas créer une fracture numérique entre les territoires », précise, carte à l’appui, Georges Cléon. Réinventer les cyberbases La construction du réseau de fibre optique n’est pas le seul volet du projet numérique pour le territoire, une réflexion est actuellement en cours sur la place et l’avenir des cyber bases. Ces espaces bien répartis sur le territoire, initialement destinés à donner accès à des ordinateurs connectés à internet sont amenés à devenir un lieu clé dans la bascule numérique qui s’opère à l’échelle du territoire. L’enjeu n’est plus l’accès au réseau, banalisé par le règne de la 4G, mais bel et bien que la population puisse se familiariser, expérimenter et s’approprier l’étendue des outils numériques et leur potentiel. Telle sera la nouvelle mission des cyberbases. 14/février 2019 www.ewag.fr/Madinmag/@ewagmedia |