'gni.-t,e Les couleurs couvrent chaque espace, açades, sorties des maisons, escaliers… Un projet de revendication impliquant les habitants du quartier. Fresques murales, motis indigènes et inscriptions aymara sont à découvrir en arpentant Chualluma. « < direction de l’artiste bolivienne Knorke Lea. Féministe, activiste, elle milite au travers de son art pour la reconnaissance des droits < checkerboard ag o the Andean people. des communautés amérindiennes. Au-delà de la démarche artistique, elle a accepté de participer à ce projet en raison de son contenu social. En 2019, cinq mois passés dans le quartier lui ont permis de nouer avec ses habitants des relations ortes, tout particulièrement avec les cholitas et awichas, ces dames et grand-mères aux longues tresses qui arborent tenues traditionnelles colorées et petits chapeaux melon. Elles ont été une puissante source d’inspiration pour ses resques qui témoignent de la vie et des coutumes locales. Sur les hauteurs de Chualluma, la petite épicerie est tenue par Susana Rojas. On s’y arrête pour son accueil chaleureux. Elle raconte la mutation de son quartier et ne cache pas sa ferté d’être l’une de ses habitantes. Il aut grimper jusqu’à la ruelle la plus perchée du quartier, ça se mérite, mais de chez elle, la vue est incroyable. In a massive community project, 144 buildings were painted top to bottom in every color of the rainbow, along with the streets and walkways, under the supervision of the feminist artist Knorke Leaf, an activist for indigenous rights. Lea spent fve months here getting to know the residents, especially the cholitas, the women who wear traditional Aymara dress with colorful skirts and bowler hats. At the top o a steep lane, we discover a small grocery store. Its owner, Susana Rojas, proudly recounts the revival of Chualluma. Her neighborhood is transformed, making the view rom her door all the more magnifcent. A I R F R A N CE M A DA M E/1 65