La hype de Seongsu-dong Le Français-Coréen David Kang, trendy et averti, nous guide dans un quartier postindustriel de Séoul où les millénials hument les tendances d'un xxie siècle en fusion. "Hallyu." One word—meaning "Korean wave"—that sumsup how Seoul evolved from a technology hub to become an ultra-cool incubator for cultural and business trends. It started with the K-pop phenomenon in the 1990s, powered by cult TV series and boy bands with high-precision choreography. Today the young people of Seoul are finding new ways to globalize their local culture. North of the Han River, the Seongsu-dong neighborhood epitomizes this drive for Sidewalk to the future A TOUR OF SEONGSU-DONG, SEOUL'S TRENDIEST NEIGHBORHOOD, WITH FRANCO-KOREAN FASHION MAVEN DAVID KANG. ALLYU. Ce mot suffit à résumer comment Séoul est passée de grande exportatrice de technologie de pointe et de produits électroniques à reine de la hype et laboratoire de business émergeants. Traduction : la "vague culturelle coréenne". Tout est parti du raz-de-marée de la K-pop qui a enfiévré l'Asie dans les années 1990, avec ses feuilletons à succès et ses boys bands aux chorégraphies millimétrées. Aujourd'hui, la jeune génération coréenne, qui voyage, s'inspire et souvent étudie dans les capitales occidentales comme Paris, Sydney ou New York, use de sa créativité pour infiltrer les ressources et richesses du local au coeur de ces codes et modes de vie globalisés. Seongsu-dong, au nord du fleuve Han, est certainement le quartier le plus représentatif de ce modèle "glocal". "Les Coréens veulent absorber la modernité tout en conservant les traditions", note David Kang, Français- Coréen à la tête de Tom Greyhound, l'un des concept stores de mode les plus convoités à Paris, situé dans le Marais. En visite à Séoul, ce fashionista averti nous ouvre les portes de ce périmètre postindustriel émergeant, aux faux airs de Brooklyn. Lui l'a découvert il y a deux ans, lors d'une soirée de fashion week, où Pharell Williams volait la vedette au chanteur coréen superstar G-Dragon. De par son métier d'acheteur (pour sa boutique parisienne comme pour celles du groupe Handsome à Séoul), Kang vogue entre plusieurs cultures et passe sa vie dans les avions. "A Paris, on me prend pour un Coréen ; en Corée, on me prend pour un Français. Il n'y a guère qu'à New York où je ne porte pas d'étiquette. J'aime penser que je suis un citoyen du monde ! ", s'amuse t-il, en commandant un café latte chez Onion, le premier café-pâtisserie, au remarquable décor de béton brut, à ouvrir dans un environnement où les voisins n'étaient autres que de vieux 114/AIR FRANCE MADAME |