C UL TURE PA R C O U R S « < sont devenues des icônes en même temps que des modèles de e l’architecture du xx siècle », souligne l’entrepreneur rançais, tombé littéralement sous le charme de la région de la Matarraña où il acquiert peu à peu une centaine d’hectares, aux abords du village d’Arnes. Une première villa signée par l’agence chilienne Pezo von Ellrichshausen voit alors le jour en 2013, puis une seconde quatre ans plus tard, quant à elle dessinée par les Belges d’Ofce KGDVS. Conçues pour accueillir chacune une demi-douzaine de personnes, toutes deux disposent de leur propre piscine, des rudiments nécessaires pour se laisser aller pleinement au arniente mais se montrent pourtant sous des ormes clairement inhabituelles. Si la première a des allures de belvédère où l’on peut s’isoler, la seconde est un cercle parait qui joue de la transparence avec la nature environnante. « Au cours de l’avancée du projet, mon idée a un peu évolué. Plutôt que de vendre ces demeures, j’ai pensé qu’il serait préérable de les préserver au sein d’un domaine au onctionnement similaire à celui d’un hôtel, afn de permettre à des passionnés d’architecture d’éprouver le mode de vie de ces habitats très créatis en les louant le temps d’un week-end, d’une semaine ou plus. » Cette année, une nouvelle donne renorce la dynamique du projet : l’installation dans le domaine d’œuvres d’art de Christian Boltanski, Ugo Rondinone, Hector Zamora, Iván Argote… qui viennent à la ois dialoguer avec les architectures des villas et avec le paysage. Si certaines ont été produites spécifquement pour le lieu, toutes ont ait l’objet d’un choix précis pour leur emplacement. L’exposition prend ainsi la orme d’une promenade ouverte au public, à l’image de la symbolique de la Carte du Tendre, cette allégorie topographique imaginée au xvii siècle pour identifer les diérentes étapes de e la vie amoureuse. « Les pièces seront, au ur et à mesure qu’elles trouvent acquéreur, remplacées par d’autres qui créeront une nouvelle itinérance à travers le paysage », précise Christian Bourdais, dont l’ambition n’est rien moins que d’apporter un peu d’utopie dans nos modes de vie. 82/A I R F R A N CE M A DA M E 1 2 < years later, designed by the BelgianrmOce KGDVS. The ormer is a secluded belvedere, while the latter takes the ormo a perect circle, using transparency to embrace its natural surroundings. « Rather than sell them, » Bourdais explains, « I decided to ofer ans o modern architecture the oppor- tunity to rent them or short stays. » Dubbed the Solo Houses, the proj - ect is being enhanced this year with Galerie Solo : an installation o works by prominent artists like Christian Boltanski, Ugo Rondinone, Hector Zamora and Iván Argote. Each piece has been thoughtully placed, turning the exhibition into a walking tour open to the public. « As the worksnd buyers, » Bourdais says, « they will be replaced by others and create a new way to experience the landscape. » His goal, as ambitious as the site itsel, is to bring a little utopian beauty into daily lie. SOLO HOUSES, près de Valderrobres, région de Matarraña, Espagne. Exposition-parcours « Galerie Soho », accessible au public sur réservation chaque samedi matin. solo-houses.com LRICHSHAUSEN E SO V ON E BARRAN/SOLO HOUSES – SOLO HOUSES/SOLO P AL B OURDA IN LIVIER RENEAU/GALERÍA P HOTOS O |