CONSOMMER AVEC MODÉRATION À A SANTÉ ; DA NGEREUX POUR L EST D'ALCOOL L’ABUS R Ci-contre  : dans les passages du centre historique d’Athènes, les enseignes lumineuses des commerces témoignent de la reprise économique. ESTER À ATHÈNES plutôt que de prendre le large vers les îles. Sept ans après la crise, la ville est devenue le terreau ertile d’une jeunesse éveillée, engagée, mue par l’espoir. « On nous appelait de Londres ou de New York pour nous demander avec inquiétude  : ‘Vous allez bien ?’ », se souvient Dimitris Steanidis, de G Design Studio, agence ultradouée qui accompagne depuis treize ans les stratégies et identités d’institutions culturelles et de marques, des huiles d’olive Koriés au Théâtre national ou à l’Acropolis Museum… « En 2012, les budgets ont été coupés. Nous avons tous déployé une énergie olle pour continuer à créer. » En pleine paralysie fnancière, ils impulsent à leur gros client Athens State Orchestra l’idée d’une campagne digitale autour d’un orchestre de ruits et légumes du Varvakios Central Market. Avec sa mise en scène percutante, la campagne « We will fnd the way » (« Nous trouverons une solution ») rappe les esprits. Les Grecs trouvent dans de nouvelles expériences créatives et sociales un véritable catalyseur pour le moral, et des antidotes à la mauvaise image médiatique du pays. La crise a conduit l’architecte et cocréatrice de Spacelab, Vana Krimnioti, à étendre son champ d’activité à l’art, à l’initiative du centre culturel Onassis. Grâce au soutien de ces grands acteurs locaux –parmi lesquels l’incontournable Fondation Stavros Niarchos, l’association pour la culture NEON dirigée par la très active Elina Kountouri, le Musée d’art cycladique d’Athènes, et tant d’autres –, la cité a conservé sa sève artistique. Tout autour, nombre d’espaces multiculturels indépendants ont vu le jour, comme Romantso, un hub créati où toutes les disciplines se croisent  : incubateurs de start-up, résidences d’artistes, concerts, caé, expos et cours de « social yoga ». Bios est connu pour sa programmation (musique, théâtre, design…) et ses soirées estives sur son rootop, mais aussi désormais pour son brunch dominical, concocté avec des ingrédients végans par Christina Kotsilelou. Coondatrice de Greece is For Lovers – un label de création d’objets qui désaxent avec humour les clichés sur la Grèce –, la jeune emme allie sa passion du design et de la cuisine via des workshops où s’exercent sens, mémoire et plaisir. Un peu plus loin, on déguste de divins sandwiches d’avocat, de houmous de betterave et d’halloumi (romage grec) en écoutant du bon son au skate caé Latraac, une riche urbaine transormée en skatepark par l’architecte Zachos Varfs. Combinant design high-tech et matières de récup, cette rampe est une prouesse de construction, mais surtout un modèle de transormation porteur de sens dans la ville. Une oasis née au creux d’un no man’s land. A I R F R A N CE M A DA M E/1 89 Seven years after the Greek fnancial crisis, Athens has become the breeding ground or an enlightened, committed young generation motivated by hope. « We got worried calls rom people in London and New York asking ‘Are you okay ?’ » recalls Dimitris Steanidis o G Design Studio, which fne-tunes brand identities or clients ranging rom Koriés olive oils to the Acropolis Museum. « In 2012, everyone cut their budgets. It took all o our energy just to keep creating. » In the depths o the recession, G Design convinced their client the Athens State Orchestra to run an online campaign with a symphony o ruits and vegetables rom Varvakios Central Market. The slogan, « We will fnd the way, » made a strong impression, reecting the Greek ability to draw resh optimism rom new creative experiences. An architect and the co-ounder o Spacelab, Vana Krimnioti has expanded her activities to art in cooperation with the Onassis Cultural Centre. With the support o local institutions (the Stavros Niarchos Foundation, NEON, the Museum o Cycladic Art…), Athens has preserved its artistic dynamism. A host o independent multicultural spaces have opened in recent years, >