C UL TURE FRANCE Pour fêter le cinquantenaire du premier petit pas de l’Homme sur la Lune, l’humanité organise de grandes expositions. 3, 2, 1 : partons ! Par Françoise Monnin Obj ectif Lune STUPÉFIANT : les collectionneurs s’arrachent les photographies scientifques, prises par le spationaute Thomas Pesquet durant sa récente mission à bord de la Station spatiale internationale. Elles sont exposées à Lille, lors d’un estival artistique consacré à l’Eldorado. Terres toujours promises, les planètes ont encore rêver, en eet, un demi-siècle après l’alunissage de la mission Apollo 11. En atteste aussi, à Paris, l’exposition que le Grand Palais voue à l’astre de nos nuits, présenté dans toute la diversité des ormes et des pouvoirs que les hommes lui conèrent depuis la Préhistoire. Protectrice adulée, déesse changeante, source de antasmes… De Séléné à Hécate en passant par Artémise, nulle phase omise. Et que de éminité ! Ce bel hommage aurait enthousiasmé la ougueuse Marie Vassilie, artiste cubiste russe, qui adorait se grimer en usée pour s’en aller briller dans les bals de Montparnasse, durant les années olles. A Paris comme à Nogent-sur-Marne, deux expositions rendent hommage à cette amie de Picasso. Sculptrice pratiquant l’assemblage, elle aurait adoré, également, prendre la route de Montolieu au bras d’André Robillard, ameux bricoleur de vaisseaux spatiaux drôlement poétiques. Il ait partie des « croqueurs d’étoiles », réunis par le musée Cérès Franco. Soit 87 artistes, de Corneille à Dubuet en passant par Christoorou ou Lindström, dont les œuvres conrontées dévoilent un pan méconnu de notre histoire de l’art : l’apparition, durant les années 1960, d’un vocabulaire de ormes inspiré par le cosmos, les hommes et les instruments mis au point pour le conquérir. Ce printemps, l’art se déguste en apesanteur. 8 0/A I R F R A N CE M A DA M E T o t h e m o on a n d b a c k ON T HE 50T H A NNIV ERSA RY OF T HE FIRST LUNA R LA NDING, A RT V ENUES IN FRA NCE A RE LOOKING TO T HE STA RS. Dazzling. Collectors can’t get This eloquent homage enough of the photographs would have pleased Marie taken by the French astro- Vassilief. The subject o exhi- naut Thomas Pesquet from bitions in Paris and Nogent the International Space Sta- sur Marne, the Russian cubtion, now on view in Lille at a ist painter loved to create festival devoted to the myth rocket-like outts or the of Eldorado. Outer space costume balls of Montparnasse in the 1920s. She also has always been the stuf o dreams, especially in the ve would have approved of the decades since the Apollo 11 peculiar spaceships cobbled moon landing in July 1969. together by André Robillard, In Paris, the exhibition at the one of the « star sketchers » Grand Palais surveys the vari- featured at the Musée Cérès ety of mystical powers that Franco in Montolieu. Works have been attributed to the by 87 artists retrace the moon over the centuries : adu- development, starting in the lated protector, ckle god- 1960s, of a formal vocabulary dess, wellspring of fantasy… inspired by the cosmos. NATIONALES ARTUNG-BERGMAN//GALERIES BE RNÈS - FONDATION H. DELBO/COLLECTIO N CLAUDE USÉE CÉRÈS F RANCO P P HOTOS ESA/NASA - D U G RAND P ALA IS - M |