C UL TURE D E S T I NA T I O N S L’HEURE BLEUE, MILAN ce moment si caractéristique du crépuscule où la tonalité du ciel s’assombrit, passionne les artistes de tout ordre : photographes, écrivains et même les parumeurs qui jugent le moment propice pour sentir les arômes d’une eur. Jan Fabre, aussi prolifque dans le registre des arts plastiques que sur la scène d’un théâtre, entretient lui aussi une ascination pour cet instant éphémère. Aussi en livre-t-il un regard singulier avec cet accrochage en orme de jeu de piste à travers Milan.o.r. The multidisciplinary artist Jan Fabre ofers a singular perspective on the phenomenon o the « blue hour » —the period at sundown when the sky turns deep indigo—in the ormo a scavenger hunt all over Milan. Ci-contre : Castle in the Hour Blue (détail), Jan Fabre, 1989. « THE CASTLES IN THE HOUR BLUE », jusqu’au 22 décembre, basilique de Sant’Eustorgio et chapelle Portinari, Milan, Italie. building-gallery.com LONDRES L’EAST LONDON, longtemps resté l’un des territoires les plus populaires de la capitale anglaise, a connu en l’espace de dix ans un phénomène de gentrifcation sans précédent, transormant notamment les ateliers d’artistes en lots bourgeois et cossus. C’est en partant de ce postulat que Elmgreen & Dragset ont répondu à l’invitation de la Whitechapel en installant une vraie-ausse piscine abandonnée dans la galerie du rez-dechaussée ; à partir de ce dispositi, le duo a imaginé une fction narrative où se croisent pêle-mêle philanthropie sociale, spéculations immobilières et juridictions… et même l’artiste David Hockney.o.r. Reecting on the rapid gentrication that has transormedEast London in the past decade, duo artists Elmgreen & Dragset have installed an « abandoned » swimming pool at Whitechapel Gallery, complete with actional history interweaving tales o social philanthropy, real estate speculation, David Hockney… Ci-contre : Heritage, Elmgreen & Dragset, 2014. « THIS IS HOW WE BITE OUR TONGUE », jusqu’au 13 janvier 2019, Whitechapel Gallery, 77-82 Whitechapel High St, Londres, Royaume-Uni. whitechapelgallery.org SANTANDER L’ŒUVRE SCULPTURALE de Cristina Iglesias est pour le moins unique dans son appréhension et sa compréhension. Les pièces de l’Espagnole s’apparentent à des modules architecturaux ou des dispositis apparemment onctionnels, aisant appel à des matériaux « traditionnels » (pierre, bronze, bois). Conçues pour être pratiquées par les visiteurs, en onction d’un espace donné, des œuvres entre arteact et nature.o.r. Resembling architectural modules or unctional mechanisms, conceived or viewer interaction, the stone, bronze and wood sculptures by the Spanish artist Cristina Iglesias seem to be part artiact and part product o nature. Ci-contre : sans titre (vue de l’installation au Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofa, Madrid, 2013), Cristina Iglesias, 1993 - 97. « CRISTINA IGLESIAS : ENTRESPACIOS », à partir du 6 oct., Centro Botín, Muelle de Albareda s/n, Jardines de Pereda, Santander, Espagne. fundacionbotin.org 6 8/A I R F R A N CE M A DA M E ATTILIO MARANZANO PERROTIN - OF GALER IE COURTESY DORN, CLAIRE : PHOTOS |