200 J’ai besoin de travailler mes projets à partir de la matière. Ici, l’objectif est de réaliser des prototypes mais pourquoi pas des objets en petites séries. C’est important de montrer aux gens comment les choses se font. » pièces qui ont marqué son jeune parcours : des vases carafes en céramique, des tabourets en acier et pierre de lave, des tables basses en feuilles d’acier, des plateaux en résine, les luminaires « Y Lamps », des interrupteurs pour la marque Legrand… où à chaque fois le matériau a subi un traitement particulier. Autant dire qu’en six sept ans, Victoria Wilmotte n’a pas chômé. Et puis, il y a cette imposante console, mi-bureau, mi- « table d’hôtes », réalisée en marbre collé sur nid d’abeille. « C’est une technique que La Pierre de France a mis au point et qui permet de réaliser des objets monumentaux sans que cela pèse des tonnes. » Mais c’est surtout au sous-sol que prend forme ce qui tient le plus à cœur la designer. Autour d’un escalier métallique très sculptural, on remarque un palan qui va permettre de manipuler des pièces lourdes mais aussi des machines-outils : scie à ruban, tour, fraiseuse, plieuse… « Je l’ai souvent dit, j’ai besoin de travailler mes projets à partir de la matière. Ici, l’objectif est de réaliser des prototypes mais pourquoi pas des objets en petites séries. Je pense que c’est important de montrer aux gens comment les choses se font. » Celle qui a compris durant ses études qu’elle ne sera pas architecte, sans pour autant avoir besoin de tuer le père – elle est la flle de Jean- Michel Wilmotte – mais plutôt designer, a sans doute franchi une étape à même d’attiser encore sa force créatrice. M VW FACTORY, 30, quai des Célestins, Paris IVe. www.victoriawilmotte.fr > glows in neon at the entrance of her new « factory. » Inside, her signature is unmistakable : she designed everything from the furniture to the lightweight concrete sheets covering the walls, creating a space that lends itself equally to experimentation, production and the presentation of her work. Here are the landmark pieces from her early career : the ceramic carafe-vases, steel and pumice stone stools, sheet steel coffee tables, resin platters, the Y Lamps, the electrical switches for Legrand… Not to mention the imposing sideboard with its marble top glued onto a honeycombstructure. « It’s a technique developed by La Pierre de France for making monumental pieces that don’t weigh a ton, » she explains. But the basement is where the designer’s ideas really take shape. Around a sculptural metal staircase she has installed a hoist for handling heavy pieces, along with an array of machine tools : band saw, lathe, milling cutter, bending machine… « As I have often said, I need to work on my projects starting from the material, » Victoria says. « The goal here is to produce prototypes, and perhaps small series as well. I think it’s important to show people how things are made. » The young woman, who realized early on that she would make a better designer than an architect, family precedent notwithstanding (her father is Jean-Michel Wilmotte), now has the space to exert her creative power to its fullest. M Ci-contre : le logo VW, en néon, qui accueille le visiteur dans l’entrée. Page de droite : sur les étagères, entre autres, un plateau de table de la série « Biological Marble tables », les carafes « W », et dessous, la table basse « Rotonde ». |