Lyxor ETF Le Magazine La parole donnée à : Raphaël Dieterlen, Gérant chez Lyxor ETF Le point de vue de Raphaël Dieterlen, Gérant d’ETFs chez Lyxor ETF Raphaël Dieterlen Gérant chez Lyxor ETF N o 8 Août 2018 La gestion passive consiste à répliquer la performance d’un indice de référence, contrairement à la gestion active qui cherche à le surperformer. Dans ce cadre, quelle est la valeur ajoutée d’un gérant d’ETFs ? Un ETF est un produit simple et transparent qui suit avec précision la performance de son indice de référence. Cette précision requiert une importante activité de la part du gérant ETF. Il doit connaître la composition des indices et leur méthodologie afin d’ajuster son portefeuille. Le gérant d’ETF doit s’assurer de la qualité de l’information traitée afin que rien ne vienne perturber sa gestion. Il doit également être attentif aux coûts supportés par le fonds pour faciliter la réplication. Une des forces de Lyxor est sa capacité à négocier à la baisse ces frais. Une fois ces objectifs atteints, il peut tenter de surperformer son indice. Comment des ETFs, censés répliquer un indice, arrivent à le surperformer ? Si les performances de l’ETF sont supérieures à ses frais, celui-ci est alors en capacité de battre son indice : plus les frais de gestion courants d’un fonds sont faibles, plus il a de chances de performer. Ensuite, un ETF peut surperformer grâce à la fiscalité avantageuse sur les dividendes dont il bénéficie par rapport à son indice. Enfin, nous mettons en œuvre des techniques de gestion indicielle, comme le prêt de titres, qui peuvent permettre de générer quelques points de base supplémentaires. Une bonne mesure de la performance nécessite la prise en compte de tous les événements qui affectent la vie d’un fonds, comme par exemple les distributions de revenus. 4 Les titres vifs génèrent des revenus : coupons ou dividendes. Vous avancez que les ETFs aussi ? Oui, les ETFs perçoivent des revenus au titre des distributions effectuées par les parts des sociétés détenues à leur actif. Il existe deux manières de traiter ces revenus. Les ETFs de capitalisation réinvestissent les dividendes et coupons versés. Les ETFs de distribution, eux, les reversent aux porteurs finaux. Les revenus générés comptent pour beaucoup dans la performance totale. Et cela est vrai pour toutes les zones géographiques et/ou classes d’actifs, y compris lorsque détenus via une enveloppe défiscalisée comme l’assurance-vie ou le PEA par exemple. Pourtant, le PEA ne permet de s’exposer qu’aux actions de sociétés européennes. Ce n’est pas tout à fait vrai. Il semble impossible de s’exposer à des marchés autres qu’européens sur un PEA. Cependant, la technique de réplication synthétique des indices utilisée par les ETFs nous le permet. Par exemple, il est tout à fait possible de répliquer la performance de l’indice américain S&P500 au sein de son PEA grâce aux ETFs. |