Habitat a 32 LorraineMagazine l'isolation par l'extérieur, une technique venue du froid Laine de verre, parois isolantes, toiture renforcée, dalles flottantes… l'isolation intérieure prend de la place. Venue du Grand Nord, l'isolation par l'extérieur est une méthode efficace… et pratique, à condition de bien en comprendre les techniques. Il n'est pas toujours évident de bien isoler son habitat. Souvent, le manque d'espace limite grandement les aménagements réalisables, réduisant d'autant les économies d'énergie. Encore marginale en France, l'isolation par l'extérieur, technique tout droit importée des pays nordiques, constitue une solution salutaire et diablement performante. Le savoir-faire nordique Des pays comme le Danemark, la Finlande ou la Suède étant à l'origine de cette technique en atteste la qualité. Les Allemands l'ont bien compris et s'en sont très largement emparés. En effet, selon l'Ademe (l'Agence pour le développement et la maîtrise de l'énergie), ce procédé se révèle être le meilleur pour isoler complètement une habitation car il diminue davantage les ponts thermiques – ces points de jonctions qui brisent la continuité de l'isolement et entraînent des pertes de chaleurs – et absorbe admirablement les variations climatiques. Trois procédés En théorie, isoler son habitat par l'extérieur revient à ajouter une nouvelle couche (un manteau isolant) à sa façade. En pratique, il existe trois dispositifs pour le faire. Le plus courant consiste à poser une première épaisseur qui servira d'isolant (un enduit mince – généralement du polystyrène – ou hydraulique – mortier projeté sur la paroi) puis une seconde qui recouvrira la première, composée généralement de fibres de verre et d'un enduit de finition. Il s'agit là d'un processus solide, simple à entretenir et bien adapté aux zones urbaines ou exposées. La seconde solution est plus imposante. S'il s'agit toujours de poser, dans un premier temps, un isolant (polystyrène expensé, laine de roche ou de verre…), la seconde couche se trouve être un parement composé, au choix, de pierres, de planche de bois, de PVC ou de tout autre ornement souhaité. Les décisions esthétiques se font alors bien avant la pose, et les pièces sont préparées à l'avance en usine. Le dernier procédé a recours à la chimie moderne et consiste à projeter des mortiers « tout-en-un », qui comprennent revêtements et isolants (bille de polystyrène, Photos Thinkstock, DR |