± FESTIVAL SORTIES 22 LorraineMagazine « Je rêvais d’un autre monde... » Du 1er au 10 avril, le festival FACTO investit plusieurs lieux de Lunéville et se penche sur l’état de notre planète avec, comme thématique, « un monde à refaire ». Après avoir abordé les rapports entre l’homme et la machine. Après avoir mis en lumière les spectacles à caractère documentaire. Après avoir fait un point sur l’urbanisme... La 9 e édition du festival FACTO (Festival pour des Arts Croisés et un Théâtre Original) use de sensibilité, de générosité et principalement d’humour pour rappeler les dérèglements de notre monde globalisé. En tout, une dizaine de spectacles seront au programme mêlant théâtre, danse, bande dessinée, création sonore et visuelle. Le festival s’installera au Théâtre de Lunéville mais aussi au Réservoir, à l’Orangerie, à la MJC Jacques Prévert, dans les établissements scolaires... Et cherchera avec espoir et positivité les traces d’un avenir meilleur. Car si cette 9 e édition s’inquiète de l’état de notre monde, il s’agira bien évidemment du dérèglement climatique mais aussi des disparités nord-sud, des migrations humaines, de la puissance de la géopolitique et de la rencontre des cultures. Washing Line Ryan McGuire RAPPORT ENTRE L’HUMAIN ET LUI-MÊME Facto s’ouvrira cette année le 1er avril avec une création de Pauline Ringeade et de sa compagnie L’iMaGiNaRiuM. « N’avons-nous pas autant besoin d’abeilles et de tritons crêtés que de liberté et de confiance ? » est le titre de ce spectacle dans lequel les artistes explorent le rapport qu’entretient l’humain avec lui-même, les autres et le monde. Sur scène, une maison, quelques meubles, quelques plantes, quelques humains... Peu de mots. Les intérieurs se transforment sans cesse. La pièce se raconte principalement au travers des corps en mouvement, de l’espace en lumière, des sons et de la musique joués en direct. Pauline Ringeade, qui a toujours pratiqué la danse contemporaine, souhaite aujourd’hui mettre cette sensibilité au service de la poétique du plateau théâtral. Avant ce spectacle d’ouverture, le festival FACTO invite le public à une soirée d’ouverture au Théâtre de Lunéville avec un concours de slogans poétiques et une rencontre avec plusieurs artistes programmés : Antoine Arlot, Guillaume Cabrera et Morgane Deman. SURPÊCHE ET HUMANITÉ Le 3 avril, les spectateurs auront l’occasion de retrouver Frédéric Ferrer de la Cie Vertical Détour. « De la morue » est une conférence-spectacle remplie d’humour, tirée de son Atlas de l’anthropocène (un cycle artistique de six cartographies dont « De la morue » est la 6 e). Comme vous l’aurez compris, il retracera l’histoire de la morue, armé de cartes, photos et autres graphiques. Car aujourd’hui, la morue est menacée par la pollution et la surpêche et fait partie des espèces en voie d’extinction. Avec son humour à toute épreuve, Frédéric Ferrer mènera son enquête : la morue n’est plus là. Mais peut-elle revenir ? Auteur, acteur, metteur en scène et géographe, Frédéric Ferrer avait présenté sa première cartographie – sur la disparation des canards en plastique lâchés au Groenland par la NASA - au Journées Théâtre et Sciences #5 en janvier 2020. Autre temps fort du festival : « Humains, la Roya est un fleuve » par la Cie Les Patrie Imaginaires le 7 avril à la MJC Jacques Prévert. Il s’agit là d’une adaptation pour la scène de la bande dessinée éponyme d’Edmond Baudouin et Troubs. Les auteurs dressent le portrait de centaines de bénévoles qui accueillent sans relâche les personnes en exil arrivant en France par la vallée de la Roya, à la frontière italienne. Des bénévoles pour qui « ouvrir les bras » est une force de vie. "De la morue", cartographie de Frédéric Ferrer" Mathilde-Delahaye PUBLIREPORTAGE - PHOTOS RYAN MCGUIRE, LUC JENNEPIN, MATHILDE-DELAHAYE, DR |