grand angle Quand les neurones dégénèrent © FZJ Fibres nerveuses d’un cerveau de souris par lumière polarisée. une approche globale pour gagner du temps • Étude préclinique : recherche sur des modèles animaux ou cellulaires pour confirmer la pertinence et la sécurité d’un diagnostic ou d’un traitement, avant de procéder à des essais sur l’Homme. • Étude Clinique : étude réalisée en thérapeutique médicale humaine pour évaluer l’efficacité et la tolérance d’une méthode diagnostique ou d’un traitement sur un panel de patients. • Biomarqueur ou traceur : élément biologique marqué par des atomes radioactifs de carbone ou de fluor puis injecté dans le corps pour suivre un processus biologique, notamment par TEP. Les rayonnements émis par la désintégration de ces atomes radioactifs permettent de suivre dans l’organisme le traceur injecté. Il s’écoule souvent de nombreuses années entre la découverte du mécanisme d’une pathologie neuro-dégénérative et la mise en œuvre d’une thérapie efficace. Pour optimiser ses chances de réussite, le CEA a recourt depuis 15 ans à une approche « translationnelle » et développe des équipements de pointe en imagerie qui ont fait leurs preuves, notamment contre la maladie de Parkinson. Comprendre les maux qui rongent le cerveau pour les maîtriser. La quête de ce « Graal » est très longue, se comptant en années, et nécessite de nombreuses étapes avant de pouvoir prétendre à des essais sur l’Homme pour développer une thérapie. Depuis 15 ans, le CEA-I²BM se positionne sur une recherche translationnelle, allant de la recherche fondamentale, puis préclinique•, et enfin clinique•, pour aboutir à une application industrielle. La clé de la réussite repose notamment sur la capacité à élaborer des modèles animaux pertinents et prédictifs, et de mettre en œuvre des méthodologies transposables à l’Homme. Une fois de tels modèles développés et leurs limites maîtrisées, ceux-ci sont utilisés dans trois types de recherches : étude des mécanismes impliqués dans le dysfonctionnement du cerveau et dans la mort des cellules ; essai de nouvelles thérapies (cellulaires, géniques…) ; validation de biomarqueurs• d’imagerie pour le suivi des lésions de la maladie et la validation de l’efficacité des traitements. « Afin de répondre à l’ensemble des besoins de cette recherche translationnelle, le CEA-I²BM s’est doté de trois plateformes d’imagerie aux compétences complémentaires (cf. loupe page 17). MIRCen 1 est la composante préclinique par excellence, avec notamment le développement des modèles animaux. Le SHFJ 2 est axé sur l’imagerie moléculaire, en maîtrisant particulièrement la TEP•(tomographie par émission de positons). Quant à NeuroSpin, ce centre est spécialisé dans l’IRM• en champ magnétique extrême (imagerie par résonance magnétique). L’ensemble est multi-institutionnel (CEA, Inserm, CNRS…) et travaille en étroite collaboration avec les hôpitaux » explique Philippe Hantraye, directeur de MIRCen au CEA. Des résultats prometteurs sur la maladie de Parkinson Cette approche a déjà fait ses preuves lors d’études d’envergure Par exemple, dans le cadre du projet Prosavin 3 sur la maladie de Parkinson, MIRCen a su développer un modèle primate exprimant les symptômes 16 Les défis du CEA Plus d’informations sur www.cea.fr |