grand angle L’habitabilité des mondes wac_milkyway_H Illustration des relations « magnétiques » Soleil-Terre.• Corps planétaires : planètes, planètes naines, satellites, astéroïdes, comètes. Le soleil, maître du jeu À ce jour, aucune trace de vie n’a été détectée ailleurs que sur la Terre dans le système solaire. Cela signifie-t-il que notre planète est le seul milieu propice à la vie ? Derrière cette interrogation se cache le concept d’habitabilité des corps planétaires•. Une notion dont les nombreux paramètres sont décortiqués par les astrophysiciens, y compris ceux du CEA-Irfu de Saclay, pour définir une zone habitable dans le système solaire. De l’eau, du carbone, de l’énergie et un environnement stable sur une longue période. Voici les ingrédients déterminants dans l’émergence de la vie sur une planète, du moins telle qu’observée sur Terre. L’eau, à l’état liquide, est en effet un facilitateur extraordinaire de la chimie du carbone, qui permet d’engendrer des composés complexes. Sa présence durable à la surface des planètes nécessite toutefois des conditions particulières. Conditions scrutées par les astrophysiciens, notamment au sein du CEA-Irfu, dans le cadre de nombreuses missions spatiales, afin de définir la zone habitable du système solaire. « Cette région, comprise entre Vénus et Mars, est peuplée de planètes dont les conditions sont favorables à la présence et à la stabilité de l’eau à l’état liquide grâce à des températures supérieures à 0 °C et à une pression de la vapeur d’eau supérieure à 6mbar. Les technologies actuelles nous permettent de réaliser des relevés de température et de pression sur l’ensemble des surfaces des planètes et des lunes de notre système solaire, mais aussi à l’intérieur de ces corps » explique Sébastien Rodriguez, astrophysicien du CEA-Irfu. Pas de vie sans eau en surface… Dans la zone habitable de surface, deux classes de mondes ont successivement été déterminées. La classe I dite « de type Terre » - avec la Terre comme unique représentante actuelle - se caractérise par la présence durable d’eau sous forme liquide en surface. Animée par une tectonique des plaques, elle possède une atmosphère dense, une protection magnétique et une grande stabilité climatique. La classe II englobe les corps planétaires habitables dont l’environnement s’est modifié au cours du temps. C’est le cas de Mars, devenue trop froide (-60 °C 16 Les défis du CEA Plus d’informations sur www.cea.fr |