Les Défis du CEA n°167 février 2012
Les Défis du CEA n°167 février 2012
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°167 de février 2012

  • Périodicité : mensuel

  • Editeur : CEA

  • Format : (200 x 297) mm

  • Nombre de pages : 20

  • Taille du fichier PDF : 4,2 Mo

  • Dans ce numéro : nucléaire... simuler pour mieux concevoir.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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12 À la pointe les défis du cea février 2012 LA COURSE FOLLE DE LA 3D TEXTE : Stéphanie Delage MICROÉLECTRONIQUE Toujours plus petite, rapide et performante, l’électronique embarquée dans les smartphones et autres tablettes PC ne doit pas se laisser distancer par les nouvelles applications de plus en plus gourmandes. Comment gagner encore en efficacité ? « L’idée est d’empiler les circuits électroniques les uns sur les autres, explique Denis Dutoit, ingénieur-chercheur au CEA- Leti. Nous travaillons sur un assemblage 3D de deux puces appelé Wioming, qui permet de tripler le débit des données entre les circuits et de réduire d’un facteur 4 l’énergie nécessaire à leur transfert. » Les systèmes électroniques classiques se composent d’une succession de processeurs et de mémoires placés dans des boîtiers séparés connectés les uns aux autres sur une carte. Dans le circuit mis au point par le CEA, la puce mémoire Packaging complet du système électronique Wioming. vient se poser non pas à côté, mais sur la puce processeur dans le même boîtier. « L’avantage est double, précise Denis Dutoit. D’une part, les connexions, moins longues, dissipent moins d’énergie. D’autre part, elles se font non plus en périphérie des deux puces, mais en leur cœur, là où la densité des connexions disponibles peut être bien plus élevée. Ainsi, la bande passante, à savoir le nombre de données transférables entre les deux puces, augmente considérablement. » Le processeur de Wioming a été lancé en fonderie à STMicrolectronics en octobre 2011. Il est revenu au CEA en janvier dernier pour être assemblé à la puce mémoire. Il sera testé avant d’être intégré dans les produits de STEricsson. Le CEA-Leti ne compte pas s’arrêter là et a déjà lancé la conception d’un empilement de 3 couches (2 processeurs et 1 mémoire). CEA
numéro 167 les d éfis du cea UNE ESQUIVE TUMORALE MISE AU JOUR TEXTE : Patrick Philipon IMMUNOTHÉRAPIE lymphocytes T gamma delta () sont des globules Lesblancs particuliers, capables de tuer les cellules étrangères à l’organisme, notamment les cellules tumorales. Parce qu’ils sont faciles à prélever (une prise de sang suffit), à multiplier in vitro, puis à réinjecter, ce sont de bons candidats pour des thérapies cellulaires anticancéreuses. De nombreux essais cliniques sont en cours, avec des résultats souvent prometteurs. Cependant, certaines tumeurs semblent en effet échapper à ces lymphocytes. Comment ? C’est ce que cherche à comprendre le Service de recherches en hémato-immunologie (SRHI) du CEA-I²BM, situé à l’hôpital Saint-Louis (Paris). « Nous travaillons sur la molécule HLA-G, une protéine immunosuppressive produite par certaines cellules. C’est en partie grâce à elle, par exemple, que l’organisme maternel tolère le fœtus au lieu de l’éliminer en tant que corps étranger », explique Benoît Favier du SRHI. Il se trouve que certaines cellules cancéreuses produisent également la HLA-G. Or les lymphocytes T portent à leur surface des récepteurs, appelés ILT2, se liant à la molécule HLA-G. Cette dernière serait-elle alors impliquée dans l’échappement des cellules tumorales à ces lymphocytes ? Pour le prouver, l’équipe de Benoît Favier a cultivé des lymphocytes T en présence de deux types de cellules produisant HLA-G : des lignées cellulaires génétiquement transformées, puis de véritables cellules tumorales humaines. Résultat sans appel : HLA-G, en se liant à ILT2, inhibe la fonction « tueuse » des lymphocytes T. Ce résultat publié, deux grands axes de recherche se dessinent aujourd’hui. D’une part, d’un point de vue fondamental, il reste à comprendre par quelles cascades de signaux moléculaires la liaison de HLA-G au récepteur ILT2 des lymphocytes T inhibe leur fonction « tueuse ». Au niveau thérapeutique, il faudra identifier des molécules bloquant l’interaction ILT2/HLA-G, par exemple des anticorps. Ces molécules serviront à préserver l’activité des lymphocytes T injectés aux cours des protocoles cliniques antitumoraux. Lymphocytes//Cellules du système immunitaire réparties en sous-familles : les lymphocytes « tueurs », impliqués dans la destruction des cellules reconnues comme étrangères, les lymphocytes T auxiliaires, dans le contrôle de la réponse immunitaire, et les lymphocytes B, dans la production d’anticorps. Vues en microscopie confocale d’un lymphocyte T (bleu) reconnaissant une cellule tumorale (rouge) : en haut, lymphocyte activé (vert) à la suite de son interaction avec une cellule tumorale qui ne produit pas de HLA-G ; en bas, la cellule tumorale produit HLA-G, qui empêche l’activation du lymphocyte. « C’est en partie grâce à la molécule HLA-G que l’organisme maternel tolère le fœtus au lieu de l’éliminer en tant que corps étranger. » CEA-I²BM-SRHI CEA-I²BM-SRHI 13



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