8 À la une les défis du cea déc. 2011 - janv. 2012 Culture de microalgues qui synthétisent des composés à forte teneur énergétique, étudiés au CEA-iBEB à Grenoble pour la production de biocarburants de 3 e génération. « Il est important de faire de la veille sur les technologies de stockage et de réseaux pour l’utilisation conjointe des énergies nucléaire et renouvelables. » Frank Carré, Directeur scientifique au CEA-DEN » > en ressources (utilisant plus de 90% de l’uranium, contre 1% dans les réacteurs actuels) et réduisant la part des déchets radioactifs à long terme », explique Frank Carré, directeur scientifique au CEA-DEN. Priorité à la filière « sodium » Ces recherches, encadrées par la loi du 28 juin 2006, portent sur deux systèmes de réacteur à neutrons rapides : l’un refroidi au sodium et l’autre au gaz. Priorité est donnée à la filière « sodium » pour laquelle le CEA développe, avec ses partenaires industriels et le soutien du CGI 3 au titre des Investissements d’avenir, le projet Astrid de prototype pour l’horizon 2020. Pour mener à bien ses missions, il s’appuie sur des recherches de base en physique, chimie et matériaux et développe des programmes de simulation numérique et de grandes infrastructures expérimentales. Par exemple, le réacteur européen expérimental RJH, en cours de construction à Cadarache, prendra le relais du réacteur Osiris de Saclay pour tester de nouveaux matériaux et combustibles. « À côté des enjeux majeurs que sont l’exploitation du parc électronucléaire français et la préparation de la 4 e génération, il est important d’entretenir une activité de veille sur les technologies de stockage et de réseaux permettant d’optimiser l’utilisation conjointe des énergies nucléaire et renouvelables. Avec ses partenaires de note : 3. Commissariat général à l’Investissement. CEA-iBEB Réalisation d’une électrode négative, par enduction d’une encre de graphite sur un collecteur en cuivre, d’une batterie lithium-ion pour les véhicules électriques au CEA-Liten à Grenoble. l’Ancre, le CEA rassemble toutes les compétences pour y parvenir », conclut Frank Carré. La proximité du nucléaire et des renouvelables, c’est à Cadarache qu’elle s’initie dès 1990 ; du fait d’un partage de compétences qui permet au laboratoire Genec de mener des recherches sur l’énergie solaire. Depuis, ces activités sont transférées à l’Ines 4 pour fédérer les équipes de la région grenobloise où est créé le CEA-Liten, en 2006. La première approche concerne le solaire photovoltaïque pour lequel les équipes affichent des rendements de 21% de conversion électrique, avec pour objectif 24 à 25%. « Nous venons de transférer une partie de nos activités au LabFab, à l’Ines. Cette petite usine d’une capacité de 35 MW doit nous permettre de valider économiquement le modèle en travaillant avec les mêmes contraintes qu’un industriel », indique Didier Marsacq, directeur du CEA- Liten. Le solaire à concentration thermique est la seconde approche avec le développement de plusieurs technologies selon les niveaux de puissance envisagés, et selon leur couplage avec d’autres applications. « Nous nous intéressons depuis peu à cet axe, alors nous sommes dans l’innovation permanente, à tous les niveaux, grâce à un prototype de centrale sur Cadarache », assure Nicole Mermilliod, responsable du programme transverse CEA Nouvelles technologies pour l’énergie (NTE). La biomasse est l’autre ressource clé sur laquelle mise le CEA pour la production de composants chimiques à forte teneur note : 4. Institut national de l’énergie solaire, créé en 2005 au Bourget-du-Lac par le CEA, le CNRS et l’Université de Savoie. Solaire photovoltaïque//Technologie de conversion de la lumière du Soleil (photons) directement en électricité. Solaire à concentration thermique//Technologie de conversion de la lumière du Soleil (photons) directement en chaleur. L. Godart/CEA |