8 À la une les défis du cea novembre 2010 » > Le vidéomicroscope 4D permet d’observer, dans le temps et l’espace, les mouvements et autres interactions au sein des cellules. hors radioactivité naturelle (2,4 mSv/an en France) et exposition médicale. Elle est en revanche de 20 mSv/an (avec des durées d’exposition plus courtes) pour les travailleurs concernés : professionnels de santé, travailleurs de l’industrie du nucléaire, chercheurs… La relation dose-effet Cette limitation de l’exposition à des rayonnements est une chose, mais le principe de précaution conduit les chercheurs à prendre en compte la relation dose-effet. En d’autres termes, ils estiment qu’il y a une relation linéaire de cause à effet entre une irradiation et des effets nocifs. Si cette causalité existe bel et bien au-delà de 100 mSv, les chercheurs la considèrent également pour les faibles doses. Or, des études menées dans le cadre du projet européen Risc- Rad 3 conduisent à relativiser cette intuition, tel que l’explique Laure Sabatier, chercheuse au CEA et coordinatrice du projet : « Nous avons pu mettre en évidence une notes : 3. Radiosensitivity of Individuals and Susceptibility to Cancer induced by ionizing RADiation. Mis en œuvre dans le cadre du 6 e programme cadre de recherche et développement d’Euratom, regroupant 36 laboratoires de 11 pays. grande diversité de relations dose-effet selon les processus biologiques cellulaires étudiés. » Par exemple, alors que l’amplitude des dommages sur l’ADN ou les aberrations chromosomiques dépendent de la dose, le cycle cellulaire n’est affecté qu’à partir d’un certain seuil de dose. De même, au niveau cellulaire, une dose donnée d’irradiation peut aussi bien produire des effets bénéfiques (protection contre la cancérogénèse) que négatifs (augmentation du risque de cancérisation) au niveau cellulaire. Par ailleurs, des travaux réalisés in vivo ont montré la réalité d’un effet indirect, dit « bystander », qui traduit le fait que des organes qui n’ont pas été irradiés peuvent subir les effets de l’irradiation d’une autre partie du corps. Enfin, les données obtenues indiquent l’existence Le principe de précaution conduit les chercheurs à prendre en compte l’aspect dose-effet. F. Rhodes/CEA |