La reine Isabelle de Hongrie était énorme. Mais elle ne dédaignait pas de faire apprécier ses charmes monumentaux aux jeunes officiers qu'elle remarquait. L'un d'eux, invité sans vergogne, disait à un camarade son dégoût d'assurer ce « service, spécial ; il fut néanmoins au rendez-vous après avoir juré de ne pas « marcher 0. Le lendemain matin, il rencontre son ami. — Eh ! bien, mon vieux, alors, cette nuit... Joseph ? — Non... Jonas !!! ** C'était pendant la guerre. A bord d'un grand transport anglais ont pris place plusieurs officiers américains se rendant en Europe. Le premier jour de la traversée, l'un de ces derniers, rencontrant le commandant du navire, le prie, fort poliment d'ailleurs, de lui indiquer où se trouvent les W.C. L'officier anglais toise son interlocuteur avec une morgue toute britannique : — Les W.C., lui élit=il... Tenez, suivez ce corridor jusqu'au bout et tournez à droite... Vous verrez écrit : Gentlemen... Entrez quand même. *** Un jeune garçonnet avait écrit tout récemment à notre grand constructeur du coin du quai, pour lui demander une voiturette, et il avait joint à sa demande toutes ses économies : 3 fr. 5o. Comptant se faire une bonne publicité en divulguant l'affaire, le constructeur répondit à l'en !'a ; it qu'il pouvait venir à l'usine avec son papa pour choisir sa voiture. — Mais oui, mon vieux, au moment de me marier, j'apprends que ma fiancée dépensait 5.000 francs par mois chez sa couturière... Et. alors ? — Alors, j'ai épousé la couturière. Dessin de SOUPAULT. Au jour dit, le patron les reçoit lui-même, leur fait visiter toute l'usine, et finalement demande au petit garçon : — Eh ! bien, moly petit, de toutes les voitures, laquelle veuxtu ? Oh ! monsieur, répond l'enfant, si cela ne vous faisait rien, j'aimerais mieux reprendre ives 3 fr. 5o ! ** Un petit voilier turc, portant un chargement d'oranges, fut un jour poursuivi par une baleine. Pris d'une légitime inquiétude, le capitaine donna l'ordre de jeter les oranges une à une dans la gueule du monstre, dans l'espoir que celui-ci abandonnerait sa poursuite. Mais, hélas, toute la cargaison y passa. Devant le danger pressant, le capitaine n'hésita plus : il fit jeter un cuisinier chinois par-dessus bord et le malheureux disparut, happé par l'ouverture béante. Le petit voilier accéléra sa course. L'équipage reprenait espoir... Trop tôt, hélas:... Sa victime avalée, l'énorme animal revenait à la charge. Et on dut avoir recours à un nouveau sacrifice, indispensable en ces tragiques circonstances : on précipita un juif à la mer. La baleine l'engloutit à son tour et, repue sans doute, sembla alors s'endormir. Quelques hardis gaillards en profitèrent pour la harponner et la hisser à bord, où le dépeçage commença. Quel étrange spectacle ne s'offrit-il pas bientôt aux yeux de tout l'équipage ! Au fond du ventre de la baleine, le juif', accroupi devant un tas d'oranges était en train de les vendre au Chinois. — Tu veux séduire ton patron avec tes jarretelles ? — Penses-tuL.. C'est lui qui me les a données. Dessin de Edouard BERNARD. |