— « Inconnue * ?... Trop modeste, la petite baronne ! SIMPLE MALENTENDU Dans la petite maison qui bordait la route, à la lisière de la forêt de sapins, le bûcheron Falbris et sa femme Babet étaient assis devant l'âtre où flambait un feu de sarments. Une marmite, où cuisait la soupe, éta it pendue à la crémaillère ; et quand — Ne vous frappez pas, ma belle jolie ! Je découvrait devant ses femmes de chambre. AU SALON suis un type dans le genre de Louis XIV qui se Dessin de DHÂRN1. Dessin de F. FABIaro. Babet, de temps en temps, enlevait le couvercle, une épaisse fumée s'en dégageait, avec un engageant parfum. Au dehors, il faisait un froid rigoureux et, dans la nuit, la neige tombait à flocons serrés. — Écoute, dit Babet à son mari, je crois que l'on a frappé à la. porte. — N'est-ce pas plutôt le vent qui la secoue ? fit Falbris. — Non... Entends-tu ?... On frappe encore. Falbris se leva et alla ouvrir. Il se trouva en présence d'un chemineau, de robuste apparence. — Excuse-moi, fit l'homme... Je crois que je me suis égaré... J'ai bien peur d'être obligé de passer la nuit dehors, avant d'arriver jusqu'à la ville... Et je viens d'entendre, au loin, des hurlements qui n'ont rien de rassurant. — Ce sont les loups, répondit le bûcheron... La neige les agite... Mais je crois qu'elle est en train de topnber moins fort... Entre toujours un instant... Quand elle aura cessé complètement, je te mettrai sur le bon chemin... — Merci, ce n'est pas de refus, dit le chemineau en entrant dans la salle basse. Et il se découvrit en apercevant Babet. y C était un. homme bien fait et avenant, et Babet, qui était une belle femme, le remarqua tout de suite ; mais il ne. songea même ` point à la regarder, car ses narines venaient d'être agréablement flattées par le parfum substantiel qui s'échappait de la marmite. - Nous allions manger la soupe, dit Falbris... Tu en prendras peut-être bien une assiette ?... Merci, ce n'est pas de relus... |