FOCUS CLINIC Les autres tumeurs sont des adénocarcinomes des glandes salivaires accessoires de la muqueuse buccale et plus rarement des lymphomes, sarcomes ou mélanomes. Il existe des tumeurs des glandes salivaires qui peuvent être bénignes (adénomes) ou malignes (adénocarcinomes) et des tumeurs osseuses. une fois la chirurgie d’exérèse réalisée, les difficultés principales lors de la réhabilitation prothétique sont à relier principalement aux effets secondaires des traitements adjuvants, notamment la radiothérapie oro-faciale. [4] (Fig.9 et 10) Fig.9 : perte de substance maxillaire après chirurgie d’exérèse tumorale, compliquée d’une ostéoradionécrose. Chirurgie Répercussions buccales communications bucco-nasales, bucco-sinusiennes, Hyposialie Hyposialie bucco-naso-sinusiennes Infections sinusiennes chroniques Constriction des mâchoires I Brides cicatricielles, interférences fibreuses 54/LEFILDENTAIRE.COM Infections secondaires à la neutropénie Ostéochimionkrose Ostéoradionécrose (dénosuntab, bisphosphonates, sunitinib, bevacizumab) Fig.10 : répercussions buccales des traitements des cancers oraux pouvant compliquer la réhabilitation prothétique. Classifications et typologie des pertes de substance maxillaire Concernant les pertes de substance congénitales, les classifications sont nombreuses : celles de Veau, Kernahan, Stark et Harkins, Chancholle sont les plus connues [4]. La classification plus récente de destruhaut et al., orientée dans le traitement prothétique des pertes de substance vélopalatines séquellaires et/ou résiduelles, attribue pour chaque conformation vélo-palatine un obturateur prothétique spécifique [10][11]. Par ailleurs, les classifications qui traitent des PdS d’origine tumorale sont celles de d’aramany, de devauchelle et de Boutault. Pomar et al. proposent une classification topographique des défauts maxillaires en rapport avec la difficulté prothétique [12]. Les conséquences fonctionnelles essentielles sont liées au défaut d’étanchéité au niveau de la PdS à l’origine de difficultés plus ou moins marquées notamment lors de l’alimentation (passage des liquides par le nez) et de la phonation (rhinolalie, déperdition nasale). [4] APPROChE ThÉRAPEuTIquE dES PERTES dE SubSTANCE mAXILLAIRE En cas de pertes de substance maxillaire, associées ou non à des reconstructions chirurgicales, les prothèses amovibles, avec ou sans obturateur, peuvent représenter une solution thérapeutique dans un grand nombre de situations cliniques. Les objectifs prothétiques sont de répondre aux impératifs de la triade de Housset (sustentation, rétention et stabilisation) auxquels se rajoute la nécessité de rétablissement de l’étanchéité (à l’aide par exemple d’une plaque et/ou d’un obturateur) [13][14]. Obturateurs vélo-palatins en cas de pertes de substance congénitales En présence d’une division vélo-palatine résiduelle et/ou séquellaire, le protocole de réalisation des prothèses vélopalatines comporte généralement trois axes principaux (plaque, tuteur, obturateur) (Fig.11 et 12). Fig.11 : prothèse vélo-palatine avec un obturateur vélaire de Schiltsky (imageC.Rignon-Bret). Fig.12 : prothèse vélo-palatine avec un obturateur de Dichamp (après pharyngoplastie) (image J.Dichamp). La conception de la plaque palatine ne comporte pas de difficulté particulière, relevant des réalisations prothétiques amovibles conventionnelles : il peut s’agir d’une plaque palatine, d’un châssis de prothèse adjointe partielle, d’une prothèse amovible complète en résine. L’obturateur vélaire, relié à la plaque par un tuteur, est réalisé à partir d’une empreinte vélo-pharyngienne. En cas de voile divisé mais tonique, ou en présence d’un voile suturé, trop court mais contractile, une empreinte anatomofonctionnelle vélo-pharyngienne est réalisée en tenant compte de plusieurs mouvements en rapport avec |