Oliver Kozlarek (Allemagne) Milad Doueihi Cathy Nolan Forest Whitaker Roger Ross Williams (États-Unis) Mireille Delmas-Marty (France) Asimina Karavanta (Grèce) Liu Ji (Chine) Paulette Dieterlen (Mexique) Mahmoud Hussein (Égypte) s Michael Onyebuchi Eze (Nigéria) Cristovam Buarque (Brésil) Michal Meyer (Israël) Sanjay Seth (Inde) Antonio Skármeta (Chili) Salvador Bergel (Argentine) Prudence Mabhena (Zimbabwe) NOS AUTEURS Ruth Irwin (Nouvelle Zélande) L’UNESCO en 2011 : Vers un nouvel humanisme et une mondialisation placée sous le signe de la réconciliation En 1951, l’UNESCO entérinait l’idée d’un nouvel humanisme holistique, lors d’un « Entretien sur les relations culturelles et philosophiques de l’Orient et de l’Occident » organisé dans la capitale indienne, à New Delhi, du 13 au 20 décembre. Le monde sortait alors d’une terrible guerre mondiale qui avait mis à mal le mythe du progrès technologique dominant dans la culture occidentale. Dans le mémoire intitulé « Vers un humanisme nouveau », les participants à l’Entretien parlent d’un « égarement de l’intelligence qui a perdu son âme » et d’une « crise de l’humanisme ». Ils préconisent une « révolution spirituelle » et un « progrès spirituel commun » nécessitant des échanges renforcés entre l’Orient et l’Occident (p. 27). Six décennies plus tard, les défis mondiaux ont changé, au même titre que les contenus de la notion d’humanisme. En mars 2011, l’UNESCO a réuni à New York, au siège de l’ONU, son « Panel de haut niveau sur la paix et le dialogue entre les cultures ». Constitué d’une vingtaine de personnalités représentant tous les continents, le Panel a affirmé que « l’engagement d’une réflexion nouvelle sur la paix et la réconciliation allait de pair avec la quête d’un nouvel humanisme pour le 21 e siècle », que la Directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, appelle de ses vœux. « Dans le contexte de la mondialisation », lit-on dans le document final, « ce nouvel humanisme doit s’ancrer dans la diversité culturelle, le dialogue à l’ère des nouvelles technologies, et la réconciliation entre le Nord et le Sud […] Il doit être véritablement pluraliste et cosmopolite, inspirer des réflexions à chacun, partout, et lui permettre d’exprimer ses aspirations ». Selon ce document intitulé « Vers un nouvel humanisme et une mondialisation placée sous le signe de la réconciliation », l’objectif du nouvel humanisme est de « créer un climat imprégné par la sensibilité aux autres, par un sentiment d’appartenance et par une compréhension mutuelle, le tout associé à l’idée que les progrès accomplis en matière de droits de l’homme ne sont jamais acquis une fois pour toutes et que leur pérennité passe par un effort d’adaptation continuelle aux défis de la modernité. Ceux-ci ne sauraient être relevés sans le recours des principes éthiques, qui servent de socle à ce que l’on a judicieusement baptisé le domaine public des valeurs ». Les conclusions de la réunion du Panel, en mars 2011, sont accessibles à l’adresse suivante : http://unesdoc.unesco.org/images/0019/001923/1 92362f.pdf |