m'« Regard de l'ange de la Vierge aux rochers, oeuvre que Léonard peignit à Milan (Musée du Louvre). Regard de l'ange de la Vierge aux rochers, suvre que Léonardpeignit à Milan (Musée du Louvre).'-\-'û te I il *< 1 ^-r Regard de la Joconde, ou Mona Lisa, peinture commencée vers 1501, à laquelle Léonard travailla plus de quatre ans (Musée du Louvre). Regard de la Joconde, ou Mona Lisa, pein¬ ture commencée vers 1501, à laquelle Léo¬ nard travailla plus de quatre ans (Musée du Louvre). < LA GLOIRE DE LA GLOIRE DE ES membres qui ne sont pas en mouvement doivent être des- « 4 Binés sans faire saillir les muscles. Si l'on agit autrement, on aura imité un sac de noix plutôt qu'une forme humaine. » Voilà l'une des notes de Léonard sur la peinture que l'on peut lire dans le second des manuscrits de Madrid récemment découverts et qui date des premières années du 16e siècle. Tous les éléments de la peinture de Léonard se trouvent dans les théories exposées dans ce manuscrit. Outre les notes sur la forme et la couleur, il faut étudier celles qui traitent de la lumière et de l'ombre et de la douce transition de la lumière à l'ombre. C'est l'essence même du fameux sfumato de Vinci. Lorsque dans les premiers temps de son activité picturale, Vinci traitait du problème de la lumière et de l'ombre, il consi- LES membres qui ne sont pas en mouvement doivent être des¬ sinés sans faire saillir les mus¬ cles. Si l'on agit autrement, on aura imité un sac de noix plutôt qu'une forme humaine. » Voilà l'une des notes de Léonard sur la peinture que l'on peut lire dans le second des manuscrits de Madrid récemment dé¬ couverts et qui date des premières années du 16e siècle. Tous les éléments de la peinture de Léo¬ nard se trouvent dans les théories exposées dans ce manuscrit. Outre les notes sur la forme et la couleur, il faut étudier celles qui traitent de la lumière et de l'ombre et de la douce transition de la lumière à l'ombre. C'est l'essence même du fameux sfumato de Vinci. Lorsque dans les premiers temps de son activité picturale, Vinci traitait du pro¬ blème de la lumière et de l'ombre, il consi dérait les objets en tant qu'entités géométriques et se préoccupait surtout de la gradation des ombres et de leur degré d'intensité. Après l'an 1500, il se soucie avant tout du jeu de la lumière et de l'ombre sur les objets en plein air, aussi tient-il compte de la couleur et des reflets. La lumière devient le véhicule qui fond les éléments du paysage en un passage harmonieux d'une couleur à l'autre. Le corps humain devient, lui aussi, partie du paysage. (On ne peut s'empêcher de penser à la Joconde, à la Vierge et à Sainte Anne, à Léda). Il est donc soumis aux phénomènes de réflexion, de réfraction et au jeu réciproque des ombres colorées, comme c'est le cas de n'importe quel objet placé sous la lumière du ciel. Ce qui se produit sous la projection d'un toit se vérifie aussi sous la projection du menton dans le visage humain. dérait les objets en tant qu'entités géométri¬ ques et se préoccupait surtout de la grada¬ tion des ombres et de leur degré d'intensité. Après l'an 1500, il se soucie avant tout du jeu de la lumière et de l'ombre sur les objets en plein air, aussi tient-il compte de la couleur et des reflets. La lumière devient le véhicule qui fond les éléments du paysage en un passage harmonieux d'une couleur à l'autre. Le corps humain devient, lui aussi, partie du paysage. (On ne peut s'empêcher de penser à la Joconde, à la Vierge et à Sainte Anne, à Léda). Il est donc soumis aux phénomènes de réflexion, de réfraction et au jeu réciproque des ombres colorées, comme c'est le cas de n'importe quel objet placé sous la lumière du ciel. Ce qui se produit sous la projection d'un toit se vérifie aussi sous la projection du menton dans le visage humain. L'une de plus belles observations de Vinci est celle qu'il a faite sur la façon dont le visage doit être représenté. Il conseille au peintre de composer le décor de façon à créer les effets de sfumato les plus délicats dans les ombres, ce qu'il nomme « la grâce des ombres graduellement privées de tout contour trop net. » Le décor est donné par les murs de maisons qui bordent la rue, par où pénètre la lumière : une lumière faite d'air sans éclat, diffuse et dorée comme celle de Giorgione. « La lumière, dit Léonard, aboutit sur le pavé de la rue et rebondit par réverbération sur les parties ombreuses des visages, les éclairant considérablement. Le faisceau de cette lumière du ciel délimite les toits, qui surplombent la rue, et le rayon lumineux éclaire jusqu'au voisinage — ou presque — de la naissance des ombres qui se trouvent sous les éléments du visage, et ainsi peu à L'une de plus belles observations de Vin¬ ci est celle qu'il a faite sur la façon dont le visage doit être représenté. Il conseille au peintre de composer le décor de façon à créer les effets de sfumato les plus délicats dans les ombres, ce qu'il nomme « la grâce des ombres graduellement privées de tout contour trop net. » Le décor est donné par les murs de mai¬ sons qui bordent la rue, par où pénètre la lumière : une lumière faite d'air sans éclat, diffuse et dorée comme celle de Giorgione. « La lumière, dit Léonard, aboutit sur le pavé de la rue et rebondit par réverbération sur les parties ombreuses des visages, les éclairant considérablement. Le faisceau de cette lumière du ciel délimite les toits, qui surplombent la rue, et le rayon lumineux éclaire jusqu'au voisinage ou presque de la naissance des ombres qui se trouvent sous les éléments du visage, et ainsi peu à Sourire de l'ange de la Vierge aux rochers. Sourire de la Joconde. Sourire de l'ange de la Vierge aux rochers. Sourire de la Joconde. HBH^^HHIB^^^^H 64 64 |