24 24 ron) ne s'y installe pas en étrangère., ron} ne s'y installe pas en étrangère. C'est en 1969 que Georges Pompidou, Président de la République française, annonce la fondation de ce centre, dont, après sa mort, il a été décidé qu'il perpétuerait son nom. Dans une déclaration qu'il fait en 1972, l'ancien Président précise ses vues : - Je voudrais, passionnément, que Paris possède un centre culturel qui soit à la fois musée et centre de création, et où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audio-visuelle. Et, évidemment, la création ne saurait être que d'art moderne et évoluerait sans cesse.. C'est en 1969 que Georges Pompi¬ dou, Président de la République fran¬ çaise, annonce la fondation de ce cen¬ tre, dont, après sa mort, il a été décidé qu'il perpétuerait son nom. Dans une déclaration qu'il fait en 1972, l'ancien Président précise ses vues : « Je vou¬ drais, passionnément, que Paris pos¬ sède un centre culturel qui soit à la fois musée et centre de création, et où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le cinéma, les livres, la recherche audio-visuelle. Et, évi¬ demment, la création ne saurait être que d'art moderne et évoluerait sans cesse. » Ainsi, l'idée initiale d'un simple musée où seraient transférées et enrichies les collections d'art moderne s'est-elle élargie aux dimensions d'un concept de culture vivante. Donc, pour la construction, l'ampleur d'une cathédrale, assurément, mais surtout l'animation constante d'un navire, ainsi que le précise l'un des maitres d'oeuvre, l'architecte Renzo Piano : - L'analogie du navire est juste sur plusieurs plans : celui de la structure, celui de l'échelle et surtout celui des relations de cet objet avec un environnement mouvant. Ainsi, l'idée initiale d'un simple mu¬ sée où seraient transférées et enri¬ chies les collections d'art moderne s'est-elle élargie aux dimensions d'un concept de culture vivante. Donc, pour la construction, l'ampleur d'une cathé¬ drale, assurément, mais surtout l'ani¬ mation constante d'un navire, ainsi que le précise l'un des maîtres d'euvre, l'architecte Renzo Piano : « L'analogie du navire est juste sur plusieurs plans : celui de la structure, celui de l'échelle et surtout celui des relations de cet objet avec un environnement mouvant. » Dès 1970, un concours est lancé qui, pour la première fois en France dans une opération de ce genre. s'adresse aux architectes du monde entier, afin de bien marquer le caractère international de l'entreprise. 681 projets sont reçus, dont 491 issus d'équipes étrangères. Dès 1970, un concours est lancé qui, pour la première fois en France dans une opération de ce genre, s'adresse aux architectes du monde entier, afin de bien marquer le carac¬ tère international de l'entreprise. 681 projets sont reçus, dont 491 issus d'équipes étrangères. Un jury, semblablement international et dont font partie notamment Oscar Niemeyer (Brésil) et Philip Johnson (Etats-Unis), en retient 31, puis finit par porter son choix définitif sur celui des architectes Renzo Piano et Gianfranco Franchini (Italie) et Richard Rogers (Grande-Bretagne), assistés par les ingénieurs-conseils d'Ove Arup and Partners (Grande- Bretagne), projet d'une grande audace technique en même temps que simple et pur dans ses formes. Un jury, semblablement internatio¬ nal et dont font partie notamment Os¬ car Niemeyer (Brésil) et Philip John¬ son (Etats-Unis), en retient 31, puis finit par porter son choix définitif sur celui des architectes Renzo Piano et Gianfranco Franchini (Italie) et Ri¬ chard Rogers (Grande-Bretagne), as¬ sistés par les ingénieurs-conseils d'Ove Arup and Partners (Grande- Bretagne), projet d'une grande audace technique en même temps que simple et pur dans ses formes. Haut de 42 mètres, large de 60, long de 166, il s'agit d'une immense cage de lumière : l'édifice sera en effet constitué d'une ossature métallique Haut de 42 mètres, large de 60, long de 166, il s'agit d'une immense cage de lumière : l'édifice sera en ef¬ fet constitué d'une ossature métallique CANYON DANS LA VILLE CANYON DANS LA VILLE A droite, scène de type - western - tournée dans le cratère du chantier d'aménagement des anciennes Halles, au coeur de Paris, pour le film - Touchez pas à la femme blanche du cinéaste italien Marco Ferreri. Page suivante, vue d'ensemble de ce cratère profond sur lequel s'élèvera un ensemble commercial et culturel. On peut voir, à l'arrière, la fontaine des Innocents (photos ci-dessus) dans son coffre protecteur monté sur piliers. A droite, scène de type « western » tournée dans le cratère du chan¬ tier d'aménagement des anciennes Halles, au c de Paris, pour le film « Touchez pas à la femme blanche », du cinéaste italien Marco Ferrer !. Page suivante, vue d'en¬ semble de ce cratère profond sur lequel s'élèvera un ensemble com¬ mercial et culturel. On peut voir, à l'arrière, la fontaine des Innocents (photos ci-dessus) dans son coffre protecteur monté sur piliers. Photo I. Quideau r t supportant de larges vitrages partagés en treize travées. Cinq étages, chaque niveau offrant une superficie de 7 500 mètres carrés - de quoi installer deux terrains de football par étage notent avec humour les architectes. Et, là-dedans, nul cloisonnement, pas le moindre pilier ou poteau : la machinerie (air conditionné, électricité, etc.) sera placée au sommet du bâtiment. supportant de larges vitrages partagés en treize travées. Cinq étages, cha¬ que niveau offrant une superficie de 7 500 mètres carrés « de quoi instal¬ ler deux terrains de football par étage », notent avec humour les ar¬ chitectes. Et, là-dedans, nul cloison¬ nement, pas le moindre pilier ou po¬ teau : la machinerie (air conditionné, électricité, etc.) sera placée au som¬ met du bâtiment. Dégageant donc de toute servitude l'espace intérieur, la circulation sera rejetée sur les façades, par des escaliers roulants couverts aux parois transparentes : un chemin ascendant en diagonale, qui invitera à une promenade éblouie, car, au fur et à mesure de l'élévation, et tout en découvrant sur un côté l'animation intérieure du bâtiment, le visiteur verra, sur l'autre côté, toute l'étendue de Paris se révéler à ses yeux : les tours de Notre-Dame, la Seine, le dôme du Panthéon, jusqu'au blanc et vert des plaines lointaines. Montant, descendant, tout le mouvement d'une marée, et déjà, pour le plaisir des yeux, le lent tangage de la nef transparente. Dégageant donc de toute servitude l'espace intérieur, la circulation sera rejetée sur les façades, par des esca¬ liers roulants couverts aux parois transparentes : un chemin ascendant en diagonale, qui invitera à une pro¬ menade éblouie, car, au fur et à me¬ sure de l'élévation, et tout en décou¬ vrant sur un côté l'animation intérieure du bâtiment, le visiteur verra, sur l'autre côté, toute l'étendue de Paris se révéler à ses yeux : les tours de Notre-Dame, la Seine, le dôme du Panthéon, jusqu'au blanc et vert des plaines lointaines. Montant, des¬ cendant, tout le mouvement d'une ma¬ rée, et déjà, pour le plaisir des yeux, le lent tangage de la nef transparente. A l'intérieur, en réplique à ce décor, il y a tout d'abord le vaste domaine des arts plastiques, raison d'être initiale du Centre Beaubourg, domaine considérable puisqu'il réunira deux organismes qui existaient déjà ailleurs à Paris : le Musée d'Art Moderne de Paris, dont les collections seront installées sur trois étages de ce palais de verre, et le Centre National de l'art contemporain, créé'pour favoriser la création la plus avancée et la plus libre d'inspiration. S'y ajouteront des locaux d'exploitations temporaires et un grand service de documentation. A l'intérieur, en réplique à ce décor, il y a tout d'abord le vaste domaine des arts plastiques, raison d'être ini¬ tiale du Centre Beaubourg, domaine considérable puisqu'il réunira deux organismes qui existaient déjà ailleurs à Paris : le Musée d'Art Moderne de Paris, dont les collections seront ins¬ tallées sur trois étages de ce palais de verre, et le Centre National de l'art contemporain, créé pour favori¬ ser la création la plus avancée et la plus libre d'inspiration. S'y ajouteront des locaux d'exploitations temporaires et un grand service de documentation. C'est au muséologue suédois Pontus Hulten qu'à été confiée, pour cinq ans, la responsabilité de ce département. Hulten, créateur, en 1956, du Moderna Museet de Stockholm, s'est acquis une renommée mondiale par sa rupture avec la muséologie traditionnelle — c'est-à-dire avec l'exposition pure et simple d'oeuvres célèbres — et par sa conception d'un - art en mouvement•. C'est au muséologue suédois Pontus Hulten qu'à été confiée, pour cinq ans, la responsabilité de ce départe¬ ment. Hulten, créateur, en 1956, du Moderna Museet de Stockholm, s'est acquis une renommée mondiale par sa rupture avec la muséologie tradition¬ nelle c'est-à-dire avec l'exposition pure et simple d'euvres célèbres et par sa conception d'un « art en mouvement ». En effet, présenter un tableau ou toute l'oeuvre d'un artiste souvent dif- J En effet, présenter un tableau ou toutel'd'un artiste souvent dif- Gamma. Paris Photo J. Quideau Gamma, Pans•.• !.a71 ! - T a../■■ I1 SAUVEGARDE DES INNOCENTS SAUVEGARDE DES INNOCENTS La fontaine des Innocents (16e siècle), oeuvre du célèbre sculpteur français Jean Goujon, se dresse à l'endroit même où se déroulent les travaux d'aménagement de l'ancien quartier des Halles, au centre de Paris. La fontaine (ci-dessus) telle qu'on pouvait la voir avant le début des travaux et, photo du haut, placée dans un coffre de métal sur piliers d'acier, afin qu'elle soit protégée pendant toute la durée des travaux (voir aussi photos page suivante). La fontaine des Innocents (16e siècle), du célèbre sculpteur français Jean Goujon, se dresse à l'endroit même où se déroulent les travaux d'aménagement de l'ancien quartier des Halles, au centre de Paris. La fontaine (ci-dessus) telle qu'on pouvait la voir avant le début des travaux et, photo du haut, placée dans un coffre de métal sur piliers d'acier, afin qu'elle soit protégée pendant toute la durée des travaux (voir aussi photos page suivante)..,. `+ +•- A 41111t—..b - -4.400011 7 — `4ryr•, wt_.. : , P►r..',A., : - (XV : +.. |