La Voix du Vrac 12 (ANS) 1966.2016 ANC/Il D Septembre-Octobre 2015 iliifieCc) co'-, il, &DM, C aniel Tremblay, directeur de la Corporation des camionneurs en vrac de la région 02, affirme que les grandes villes du Saguenay– Lac-Saint-Jean livrent une concurrence déloyale aux membres des organismes de courtage affiliés à l’ANCAI. Il explique notamment que les villes de Saguenay et d’Alma possèdent d’imposantes flottes de camions qui effectuent maintenant la majeure partie du transport disponible lors de travaux réalisés avec les deniers publics sur leur territoire respectif. Le directeur régional, qui est en fonction depuis une quinzaine d’années au bureau de la Corporation situé sur le boulevard Mellon, dans le secteur Arvida, ajoute que ces villes possèdent aussi des parcs de machinerie lourde qui se développent sans cesse. Tant et si bien que les entrepreneurs se voient confier toujours moins de travaux par ces municipalités, d’après les observations des camionneurs affiliés à l’ANCAI et celles des représentants d’entreprises. Or, comme le fait remarquer Daniel Tremblay, les villes achètent et louent des camions les mieux équipés avec l’argent des contribuables. Il ajoute, de plus, que les employés municipaux qui conduisent les camions jaunes arborant les logos des villes coûtent beaucoup plus cher, en incluant les salaires et les bénéfices sociaux, que les camionneurs membres des organismes de courtage à but non lucratif, qui font partie de l’ANCAI. M. Tremblay rappelle que les camionneurs affiliés à l’Association paient eux-mêmes l’entretien, les réparations et les autres frais inhérents à l’utilisation de leurs véhicules de travail, contrairement à toutes les factures des camions de la ville, lesquelles sont entièrement défrayées par la population. Daniel Tremblay n’en démord pas : une telle concurrence déloyale des villes cause un tort considérable aux camionneurs artisans de la région 02 et il faut absolument trouver des solutions concrètes à ce problème majeur. Les quelque 300 camionneurs membres de l’ANCAI dans la région 02 laissent toutefois aux entrepreneurs, le soin de prendre les mesures qui s’imposent au sujet des parcs de machinerie lourde en plein essor dans les villes de Saguenay et d’Alma. INERTIE RÉgIONALE Dans un autre ordre d’idées, Daniel Tremblay croit que les gens influents et les mouvements qui jouissent d’une bonne crédibilité dans la région 02 font vraiment preuve d’immobilisme, face à quelques projets d’envergure susceptibles de donner un regain d’énergie à l’économie stationnaire du Saguenay– Lac-Saint-Jean. Le directeur régional fait principalement allusion au vaste projet d’Arianne Phosphate inc., laquelle compagnie désire ouvrir une mine au Lac à Paul, non loin du barrage de Chute-des-Passes, propriété de Rio Tinto. Cette mine peut Par gABRIEL BERBERI et ALAIN SIMARD SAGUENAY–LAC-SAINT-JEAN DANIEL TREMBLAy, DIRECTEUR RÉgIONAL LES VILLES LIVRENT UNE CONCURRENCE DÉLOYALE AUX CAMIONNEURS Daniel Tremblay, directeur et Charlotte Savard, adjointe administrative. générer 1000 emplois directs et indirects pendant sa durée de vie, évaluée à 26 ans au minimum. Dans un mémoire élaboré, les dirigeants de la Corporation des camionneurs en vrac de la région 02 ont fait parvenir leur appui au projet d’Arianne Phosphate. Mais d’après Daniel Tremblay, plus de gens d’affaires et d’organismes du Saguenay- Lac-Saint-Jean auraient pu, tout au moins, adresser une simple lettre d’appui au projet pour faire part de leur intérêt. M. Tremblay est désolé de cette espèce d’inertie collective. ÉOLIENNES, JOURNAL EN LIgNE ET 2017 Cependant, d’autres événements contribuent à réconforter un tantinet soit peu le directeur régional. Ainsi, le projet de construction de 175 grandes éoliennes dans la Réserve faunique des Laurentides est terminé pour les camionneurs de l’ANCAI. Daniel Tremblay rapporte que l’entente entre l’or ganisme de courtage de Charlevoix (région 03) et celle de Chicoutimi s’est déroulée comme prévu. Il se dit aussi satisfait du respect des engagements par les donneurs d’ouvrage dans le cadre de ce projet d’un coût de 800 millions $. Sur un autre plan, la Corporation régionale des camionneurs en vrac, cessera de produire la version papier de son journal en janvier 2016. Ce journal paraîtra alors uniquement sur le réseau Internet. La Corporation entend réaliser d’importantes économies. Daniel Tremblay évoque aussi la possibilité d’établir des liaisons avec d’autres régions du Québec pour mettre en ligne une édition plus diversifiée de nouvelles et d’annonces. Enfin, la préoccupation des administrateurs de la Corporation des camionneurs en vrac de même que de leur directeur régional est le maintien pour plusieurs années encore, à compter de 2017, de l’encadrement du transport en vrac par le MTQ et le gouvernement du Québec, pour continuer de faire échec à la déréglementation totale réclamée par certaines personnes qui favorisent le retour à l’anarchie dans le camionnage. |