La Vie Est Belle - Voyages n°44 sep/oct/nov 2013
La Vie Est Belle - Voyages n°44 sep/oct/nov 2013
  • Prix facial : gratuit

  • Parution : n°44 de sep/oct/nov 2013

  • Périodicité : bimestriel

  • Editeur : LVEB

  • Format : (230 x 280) mm

  • Nombre de pages : 72

  • Taille du fichier PDF : 19,3 Mo

  • Dans ce numéro : le grand sud-ouest Lourdes, Béarn des Gaves, les Landes.

  • Prix de vente (PDF) : gratuit

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rTT EurOPE fort attractive avec notamment un squelette d’Edmontosaurus, un dinosaure commun vivant dans la région, il y a 70 millions d’années. La section « Âge de fer » présente de beaux objets comme le disque de la Banndéjà sculpté du motif celtique qui a traversé les siècles pour parvenir intact jusqu’à nous. Les avenues et les rues sont larges. Mais certaines conservent de leur passé féodal et moyenâgeux, l’étroitesse des ruelles de l’époque. Du coup, les façades des boutiques et des pubs souvent colorées, surgissent dans l’espace et l’envahissent. Difficile donc de rater une bonne adresse. Le quartier de la Cathédrale - autrefois en friches - est devenu hyper hype. Très fréquenté par la jeunesse de Belfast, il déborde de lieux insolites, de pubs pris d’assaut dès la sortie des bureaux, de restaurants et de quelques hôtels. L'un d'eux, le Merchant sur Merchant Street est le seul 5* de la ville. Il a servi jusqu’à très récemment et à raison d’une dizaine par an, le Maitai, le cocktail le plus cher du monde (1000 €) à base d’un rhum de Jamaïque des années 1930. À défaut de cocktail hors de prix, on peut y déguster un excellent thé et s’offrir une petite virée dans les « toilettes » les plus kitchs de la région. Bisous dans les ruelles colorées. JL Belfast doit son essor à deux mamelles industrielles : le lin et les chantiers navals Les protestants écossais suivis des huguenots français apportèrent l’industrie du lin et fondèrent la culture industrielle de la ville. Cette industrie connut un tel apogée que la ville fut surnommée Linenopolis ! Aux XVIIIe et XIXe siècles, l’industrie navale prit le pas et Belfast devint le premier chantier naval du Royaume- Uni où l’industrie du lin pour les cordages, la fabrication du linge de croisière,… perdura jusqu’aux années 1970. Courant XIXe, début XXe siècle, l’invention et l’utilisation internationale du télégraphe et de la navigation civile rendent le monde plus petit et plus accessible. Tout le monde veut voyager et découvrir la planète. L’émigration massive des Européens vers l’Amérique commence. La demande de moyens de transports maritimes est grandissante. C’est à Belfast que le Titanic, le plus grand paquebot de croisière du monde de l’époque (L : 269m, H : 32m), fut construit par les chantiers navals H&W – Harland and Wolf – entre 1909 et 1911. À l’époque, Belfast possède la plus grande cale sèche du monde et les grues géantes du chantier naval d’Harland and Wolf dominent l’horizon. Belfast était historiquement la ville industrielle la plus importante 30 La Vie Est Belle Voyages N°44 - SEPT/OCT 2013
rTT EurOPE Une prisonnière de droit commun en 1894. Cellule en 1970/80. JL en Irlande du Nord. Inauguré en avril 2012, en souvenir de la triste date du naufrage du paquebot, le Titanic BelfastExperience propose une visite exemplaire de ce que fut ce magnifique navire. Ce centre interactif retrace, avec profusion de détails et d’informations, l’histoire du Titanic et des hommes qui l’ont construit. (cf. encadré). crumlin Gaol Au nord-est de la ville, juste en face de l’ancien Palais de Justice (très délabré, il va être transformé en hôtel), se visite la tristement célèbre prison de Crumlin Gaol. Certaines visites sont guidées par d’anciens prisonniers. Ouverte en 1846, elle coûta 60.000 £ de l’époque. Bâtie en basalte noir et grès rouge d’Écosse, elle était et demeure sinistre à souhait ! À leur arrivée, les prisonniers, hommes, femmes, enfants étaient déshabillés, lavés à l’eau de Cologne, pesés, mesurés. Après une première nuit, le médecin décidait dans quelle aile on « installait » le prisonnier. Le régime était sec : soupe, pain. Pas de viande sauf pour les plus malins. On séparait les Catholiques des Protestants. Un hôpital jouxtait la prison.lla servi de prétexte à quelques belles évasions pendant « Les Troubles » entre 1960 et 1994. Crumlin a abrité toutes les strates de la société : prisonniers de droit commun et les POW (Prisonners Of War), des juges, des policiers, des catholiques. Au début de la guerre civile, chacune des quatre ailes de la prison était attribuée selon des critères précis : criminels, unionistes, indics, républicains. À partir de 1972, on mélangea les prisonniers avant de les envoyer dans des H-blocks. Des camps de concentration à l’extérieur de la ville. Crumlin pratiquait la peine de mort par pendaison. La salle d’exécution où tout est encore en place, se visite. Sinistre mais réaliste… On ne peut pas reprocher aux responsables de réécrire l’histoire. En 1980, il y eut le célèbre mouvement « Dirty Protest » pendant lequel les prisonniers refusaient de se laver et de porter des vêtements. Sans grand effet sur les pouvoirs publics en place, il fut suivi en 1981, par une grève de la faim tournante. Résultat : 14 morts balayés d’un revers de main par une Margaret Thatcher au sommet de son pouvoir. Ce sont pourtant ces morts qui ont permis d’engager le processus de paix ! La jugeant trop démodée, les autorités ont fermé la prison en 1995. La Vie Est Belle Voyages N°44 - SEPT/OCT 2013 31



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