dESTiNaTioN genre, Londres possède les meilleurs ‘Gentlemen’s Clubs où ces messieurs adorent siroter un Martini entre eux, même s’il faut bien l’avouer, aujourd’hui quelques filles s’installent au milieu de ces Sirs en goguette. Il est dans Londres, un lieu qui associe définitivement et depuis toujours son nom au cocktail Martini : The Dukes. Depuis 1908, planqué au fond d’une petite rue étroite, le Dukes accueille tout ce qui fait le Londres de nos fantasmes. D’après le Maître es Cocktails, AlessandroPalazzi, c’est dans ces murs que la fameuse référence du Martini à cuillère aurait été « inventée ». Inventée ? Non ! Référencée. On raconte que Ian Flemming fréquentait assidument les lieux et que Casino Royal, son premier roman, serait né autour de ces tables basses et de ces fauteuils clubs. De fait, s’il est un endroit dédié aux « Bondaddicts » pour déguster le Vesper Martini, créé par Ian Flemming c’est bien chez Dukes. Quand AlessandroPalazzi en personne se lance devant vous à la confection d’un Martini, ce n’est pas du tout ce que vous imaginez. Dans cette institution, le Martini est un cocktail à base de Gin et de Vodka… Il arrive poussant une mythique servante à roulettes chargée de vermouth, Gin, Vodka, olive. Tout est dosé, mesuré… Pas de shaker. Il fait tout … à la cuillère. Tout en œuvrant à la confection de votre cocktail, le maître vous expliquera les arcanes des bons mélanges avant de vous servir une « boisson » forte et goûteuse qui demande mesure et modération dans sa consommation. L’heure du dîner ayant largement sonnée, on se dirige vers The Galvin at Windows. Installé sur tout le 28ème étage du London Hilton Hotel, il offre une vue à 360° sur Londres et surtout sur les jardins de Buckingham Palace ! André Garret, le chef, orchestre une cuisine française traditionnelle. Service, plat, style sont impeccables. Bien différent, le fameux Nobu, une étoile au Guide Michelin propose une cuisine japonaise métissée, créée par le Chef japonais Nobu Matsuhisa. Son art exceptionnel : mixer la présentation japonaise avec des épices et des viandes, notamment le fabuleux bœuf japonais de Kobé (lire à ce sujet un sujet sur notre blog : Yummyscope) aujourd’hui élevé au Chili. Son inspiration : ses voyages partout dans le monde et surtout en Amérique du Sud. Dans une salle pleine à craquer, où une faune urbaine caquète avec forces, l’étrange ballet commence. Autour d’une table ronde, notre groupe voit arriver à chaque minute une myriade de petits plats posés au centre de la table. Chacun se sert. La délicatesse des mets est une invitation permanente à la découverte. S’enchaînent makis, légumes, tempuras, bœuf, poissons, sushis. On ne sait jamais quand cette débauche culinaire va s’arrêter. On ne choisit rien, on attend, on déguste et on attend la suite, jamais déçus. À ce rythme, l’addition peut très vite atteindre des sommets. Le minimum étant 150£ par personne. Les deux adresses londoniennes affichent complet très souvent. Il faut réserver longtemps à l’avance. Les attributs James Bondiens ! De la classe… en toutes circonstances L’agent se vêt chez Turnbull And Asser, la maison du sur-mesure depuis 1885, au 71/72 Jermyn Street, affiche ses clients célèbres sur les murs. James Bond en tête. Il se parfume au 89, chez Floris le parfumeur également surmesure. L’illustre Maison fournit les fragrances de la Reine Elizabeth. Les connaisseurs pénètrent chez Fortnum and Mason par la petite porte de Jermyn Street. Comment imaginer James Bond sans ses bolides ? Impossible ! Nous sommes bien d’accord. Rendez-vous obligatoire donc au Musée National de l’Automobile de Beaulieu, à New Forest dans le Hampshire. Jusqu’à fin 2014, le Musée présente une exceptionnelle exposition intitulée Bond in Motion ! Terriens, marins, amphibies, scaphandres… de la Rolls à la Lotus sous-marine, on y admire les 50 véhicules, reflets des belles heures de Bond. Certaines voitures ont servi au tournage et portent les stigmates de la conduite, disons un brin énergique de Bond. Il est vrai que tous les moyens sont bons pour se tirer de certains guêpiers. L’exposition est généreuse et fort bien mise en scène. Des écrans diffusent les extraits de films où chaque véhicule exposé est utilisé. Une bien agréable façon de revoir tous ces James Bond charmeurs et sexy en diable ! Une fois sur place, accordez-vous le temps d’une visite complète du musée. Hors l’exposition temporaire, il présente tout, mais absolument tout, de l’histoire de l’automobile. Fascinant, attachant, un rien nostalgique. De la Mercedes Benz 1928 à 32 La Vie Est Belle Voyages N°43 - ÉTÉ 2013 |