dESTiNaTioN bus d’Américains, urbains subjugués par tant de vert, nous reprenons la route pour une visite aux ours et une balade dans le domaine lacustre des castors à bord d’un rabaska. Ours sauvages, castors et tir à la Winch… La Pourvoirie (entendez un hôtel local, souvent en bois et de taille importante) dite du Lac Blanc s’étend sur 3500 hectares. Autant d’espace peuplé par des animaux de toutes sortes qu’ils soient terrestres ou marins. Parfois les deux. Ici, tout est fait pour ramener le visiteur dans un espace-temps hors de notre époque, à ceci près que l’on utilise de gros 4x4 pour monter à l’assaut des collines et montagnes boisées à la recherche des ours bruns. Et aujourd’hui ne fera pas défaut. Avant d’entamer la dernière partie à pied, le guide enseigne à marcher silencieusement, à rester grouper et une fois arrivés sur les lieux de vie des ours à chuchoter tout en limitant les gestes qui pourraient énerver les animaux. L’observation des plantigrades dans leur milieu naturel est à ce prix. Armé de jumelles et de téléobjectifs, nous nous faufilons discrètement derrière un rideau d’arbres, à l’abri derrière une palissade de bois ouverte de larges baies. L’observation commence. Les enfants sont les plus patients. Pour attirer au moins un animal, de la nourriture a été déposée un peu plus tôt dans l’après-midi. Et là ho surprise, c’est toute une famille qui dévale un petit chemin pour s’approcher de la nourriture. Une mère et son petit, jusque-là invisibles, se joignent aux premiers, descendant lentement du sommet d’un arbre. Protégé du vent, notre odeur ne parvient pas aux ours. Ils vivent leur vie ignorants notre présence. Ça grogne, ça se gratte, ça mange… C’est fabuleux de les voir ainsi dans leur milieu naturel se prélasser au soleil, bouger avec une lenteur de fainéant - eux qui savent courir à 40km/h pour Ours et reflet d’ours… attraper leurs proies - et s’interpeller dans un concert de grognements satisfaits. Un joli moment de vie sauvage qui se poursuit par la visite en rabaska, un long canoë utilisé par les voyageurs et les Amérindiens, au pays humide des castors. Sous l’œil exercé d’un autre guide, il est agréable de découvrir les « maisons » des castors et J.L. 24 La Vie Est Belle Voyages N°43 - ÉTÉ 2013 |