théâtre 10 la terrasse 281 novembre 2019 19 › 22 NOV CRÉATION THÉÂTRE ESTELLE SAVASTA/CIE HIPPOLYTE A MAL AU CŒUR À MON BEL AMOUR 28 & 29 NOV CRÉATION DANSE ANNE NGUYEN/CIE PAR TERRE THEATRE71.COM SCÈNE NATIONALE MALAKOFF M MALAKOFF-PLATEAU DE VANVES 01 55 48 91 00 PÉRIPHÉRIQUE PORTE BRANCION – PARKING INDIGO RUE GABRIEL CRIÉ critique Points de non-retour [Quais de Seine] La Colline – Théâtre national/texte et mes Alexandra Badea Un an après Thiaroye*, Alexandra Badea présente Quais de Seine, deuxième volet de sa trilogie Points de non-retour. Une nouvelle occasion d’éclairer les récits manquants de l’histoire de notre pays, en explorant les notions d’origines, d’oubli, d’effacement. Le 17 octobre 1961, à Paris, la police française, sur ordre du préfet de police Maurice Papon, réprime dans le sang une manifestation d’Algériens organisée par le FLN. C’est cet événement meurtrier (les chiffres, quoiqu’incertains, laissent entrevoir plusieurs dizaines de morts et une centaine de disparus) qu’Alexandra Badera a placé au cœur de Points de non-retour [Quais de Seine]**, spectacle créé l’été dernier lors du Festival d’Avignon et aujourd’hui présenté au Théâtre de la Colline. Nous retrouvons Nora (Sophie Verbeeck), journaliste qui enquêtait sur le massacre de Thiaroye dans le précédent opus de la trilogie imaginée par l’autrice et metteuse en scène d’origine roumaine. Aux côtés de ce personnage, au sein d’une scénographie de Velica Panduru qui scinde le plateau en deux parties (à l’avant de la scène, se jouent les circonstances du présent ; à l’arrière Comme souvent, les spectacles de Rimini Protokoll ressemblent à un voyage. Un voyage qui n’a rien d’un itinéraire balisé à l’avance, mais qui construit au contraire un chemin buissonnier entre un passé qui se réinvente et un futur incertain. Entre souvenirs, chagrins, désirs et espoirs se dessine ainsi une cartographie subjective, fragmentée, assumée, qui invite justement à penser l’inconnu de l’avenir. Si l’Histoire de Cuba se résume en Europe à quelques faits marquants, à l’avènement d’une Révolution souvent réduite à une image fantasmée, le théâtre la rend ici infiniment proche, palpable. Beaucoup plus complexe aussi, car dépeinte au creux de la vie même, et au cœur de plusieurs familles. Comme le souligne l’un des procritique Granma. Les Trombones de La Havane La Commune/conception et mes Stefan Kaegi de la scène, derrière un tulle, surgissent celles du passé), nous faisons la connaissance d’un thérapeute (Kader Lassina Touré), ainsi que d’un couple (Irène/Madalina Constantin et Younes/Amine Adjina) qui tente de vivre son amour malgré les bouleversements qu’entraîne la Guerre d’Algérie. Le massacre parisien du 17 octobre 1961 Comme c’était le cas la saison dernière dans Thiaroye, la nouvelle création d’Alexandra Badea nous plonge dans un croisement de récits mêlant grande et petites histoires pour éclairer les implications des désordres politiques sur les existences intimes. Une fois encore, ce théâtre réparateur, qui vient mettre en lumière des événements maintenus dans l’obscurité, nous touche. Même s’il Stefan Kaegi et quatre formidables protagonistes cubains nous emmènent dans un périple passionnant. En évoquant leur relation à leurs grands-parents, ils interrogent la réalité et l’héritage pluriels de la Révolution. tagonistes, « l’Histoire est faite par ceux qui la vivent. » Et par ceux qui la racontent… La Révolution cubaine, qui a représenté en Occident une idéale surface de projections, est ici habilement mise en perspective : des petits-enfants de la Révolution évoquent leurs grands-parents qui ont connu la prise de pouvoir par Castro et les siens. Le travail est né à La Havane en collaboration avec le Laboratorio Escénico de Experimentación Social (LEES) et les dramaturges Aljoscha Begrich et Yohayna Hernandez. Après avoir écouté les récits d’une soixantaine de jeunes, quatre ont été choisis. Ils ont entre 20 et 35 ans. Daniel, mathématicien et traducteur, petit-fils d’un proche camarade de Fidel Castro, Faustino Perez, qui organisa le transport Vents contraires MC93 et TNS - Théâtre National de Strasbourg/texte et mes Jean-René Lemoine Jean-René Lemoine met en scène les chassés-croisés amoureux de six représentants d’une époque entre perte de repères et quête de sens, dans une pièce qui oscille du mélodrame à la comédie. Cent euros pour une fellation et cent mille pour un mari… Boiseries, moulures et miroirs, terrasse en plein ciel et voyages transatlantiques : l’argent ne fait pas le bonheur. Dans la société contemporaine où tout se négocie, l’amour résiste et ne peut s’acheter. Telle est la triste conclusion à laquelle Marthe, Marie et Rodolphe, d’une part, Camille, Leïla et Salomé, d’autre part, sont irrémédiablement conduits, condamnés par leur égoïsme et leur veulerie. Se vendre ou s’appartenir ? Alors que Marie propose à Marthe de lui vendre Rodolphe, Salomé à la beauté fatale précipite les déboires amoureux de Leïla et Camille. Les deux drames s’entrecroisent diaboliquement, |