18 théâtre décembre 2015/N°238 la terrasse F eydeau Après un passionnant RAVEL, Anne- Marie Lazarini orchestre avec un plaisir évident ce vaudeville décapant. Laurence Liban L'Express On goûte ici avec délice la première illustration du génie de Feydeau. Philippe Tesson Le Figaro Magazine Un Feydeau au délire annonciateur du surréalisme, précurseur de Ionesco. Champagne ! Didier Méreuze La Croix La très belle mise en scène d'Anne- Marie Lazarini souligne ce triomphe de l'absurde. On assiste à un formidable feu d'artifice de langage. Jacques Vallet Le Canard enchaîné C'est merveille et parfaite jubilation d'entendre ces hallucinantes répliques qu'Anne-Marie Lazarini a orchestrées comme un opéra bouffe. Une drôlerie qui va jusqu'au vertige. Jusqu'à une insondable poésie. Fabienne Pascaud Télérama Anne-Marie Lazarini mène ce ballet foldingue, comme une mère chatte organise ses petits. Jack Dion Marianne Un magnifique décor de François Cabanat. Marie-Céline NMère Patiscope Un décor où les personnages pénètrent l'espace comme des passe-murailles. Jean Chollet Webthea Les interprètes régalent d'un florilège de répliques incongrues. Annie Chénieux JDD Ce CHAT vigoureux, facétieux est un excellent moment de plaisir théâtral. Agnès Santi La Terrasse Théâtre des Abbesses I texte et mes David Lescot jusqu'au 23 janvier 2016 y compris les 25 et 31 décembre 2015 hévains 45 rue Richard Lenoir 75011 Paris Tél. 01 43 56 38 la cerisaie Critique Les Glaciers grondants Quelques jours après l’ouverture de la COP21, David Lescot (artiste associé au Théâtre de la Ville) présente sa nouvelle création au Théâtre des Abbesses : Les Glaciers grondants*. Une fantaisie « théâtro-musico-circochorégrapho-climatique » qui passe par quelques hauts et certains bas. Ils sont onze, sur le plateau, à participer à ce grand brassage théâtral. Cinq comédiens (Anne Benoît, éric Caruso, Maxime Coggio, Marie Dompnier, Camille Roy), deux musiciens de jazz contemporain (SteveArgüelles, Benoît Delbecq), un auteur-comédien-metteur en scène (David Lescot), un chorégraphe-danseur (DeLaVallet Bidiefono), une danseuse (Ingrid Estarque) et un circassien-musicien-polytechnicien (Théo Touvet). Ensemble, lancés dans ce qui constitue un spectacle-enquête à vocations documentaire et humoristique, ils se répondent pour illustrer quelques perspectives ayant trait au changement climatique. Stratégie commerciale de greenwashing (ou d’écoblanchiment), déclarations de responsables politiques, argumentaires de militants écologistes ou de climatosceptiques : Les Glaciers grondants croise matière réelle (la représentation est susceptible d’évoluer d’un jour à l’autre, au gré de l’actualité et notamment des débats de la COP21) et récit fictionnel relatant l’histoire d’un écrivain sollicité par un journal pour écrire un article sur la conférence de Paris. Or cet auteur est loin d’être versé dans les choses de la climatologie. Il met donc à profit les douze mois qui le séparent de la date de rendu de son papier pour s’instruire sur le sujet. Ce sont ces douze mois d’enquête ANTON TCHEKHOV/GILLES BOUILLON » DU 7 AU 16 JANVIER 01 55 48 06 90 THEATREACHATILLON.COM Guillaume Perret - Lundi13 auxquels nous assistons. Douze mois ponctués de prises de position sur les questions météorologiques, mais aussi d’événements renvoyant à la vie privée et au passé du narrateur. Un patchwork multidisciplinaire Conçu comme un patchwork multidisciplinaire (numéros de roue Cyr, performances chorégraphiques, musicales…), le spectacle imaginé par David Lescot s’appuie sur une succession de contrastes et de frottements. Adresses directes faites au public versus scènes jouées. Recherches documentaires versus répertoire classique (via des extraits Les Glaciers grondants, un spectacle écrit et mis en scène par David Lescot. Région/Lyon, Les Célestins-Théâtre de Lyon texte et mes Michel Laubu Une Carmen en Turakie Après Sur les traces du IFTO, Michel Laubu réinvente Carmen à l’occasion d’un nouveau voyage en Turakie. En partance pour un monde de poésie et de bricolages. Une Carmen en Turakie, de Michel Laubu. Etienne Romain La Turakie, c’est le pays imaginaire au sein duquel Michel Laubu projette, depuis 30 ans, ses spectacles fait de bricolages poétiques et de poésie bricolée. Des spec- D. R. U I Ell 5 Ci E 01.111E I i rLE du Conte d’hiver de Shakespeare). Trivialité du quotidien versus compositions poétiques… Ces Glaciers Grondants déploient une large palette de panoramas sans vraiment réussir à « faire œuvre ». Bien sûr, en bon artisan de théâtre, David Lescot sait s’entourer. Les individualités talentueuses qu’il a réunies font naître quelques beaux moments (DeLaVallet Bidiefono, en Pape François, est hilarant). Mais cette représentation donne trop souvent l’impression d’être désarticulée. Comme privée d’un influx directeur, elle présente des suites de scènes qui ont du mal à s’agréger, à dépasser la somme d’idées pour donner corps à une globalité théâtrale. Manuel Piolat Soleymat * Texte paru aux éditions Actes Sud-Papiers en novembre 2015. Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses, 75018 Paris. Du 4 au 18 décembre 2015 à 20h30, le 6 décembre à 15h. Durée de la représentation : 2h05. Spectacle vu le 10 novembre 2015 à la Comédie de Caen-Théâtre d’Hérouville. Tél. 01 42 74 22 77. www.theatredelaville-paris.com également le 12 janvier 2016 à La Passerelle- Scène nationale de Gap, du 11 au 13 mai à la Comédie de Saint-étienne. Rejoignez-nous sur Facebook tacles inventés à partir « d’objets recueillis, d’objets usés, entreposés dans les remises et les garages, oubliés dans les greniers, abandonnés dans les rues ou rejetés sur les plages ». Pour sa nouvelle création, le fondateur de la compagnie Turak Théâtre effectue le même travail de récupération et de transformation avec l’opéra le plus célèbre du répertoire français. « Carmen devient un extraordinaire chantier de fouilles imaginaires, un terrain de jeu d’images visuelles et sonores », déclare-til. En déplaçant cette œuvre dans un espace de musique de chambre, Michel Laubu vise à faire naître une version ludique et décalée de cette histoire d’amour, un « terrain d’aventures fait de théâtre d’objets à tous les étages ». M. Piolat Soleymat Les Célestins-Théâtre de Lyon, place des Célestins, 69002 Lyon. Du 15 au 31 décembre 2015. Du mardi au samedi à 20h, les dimanches et le 25 décembre à 16h. Représentations supplémentaires les 19, 23, 26 et 30 décembre à 16h. Relâche le 24 décembre. Tél. 04 72 77 40 00. Pascal Victor |