16 théâtre décembre 2015/N°238 la terrasse già t Atalante illrecticui Alain Alexi.:5 far ace Le Théâtre de l'Atalante et la Comédie De l'Est présentent Don. r ev 411.1an u ent de De Ûclôn von Horvâth Mise en scène : Guy Pierre Couleau la guerre&t, C D E.I : II 111. 1 I nalirnà.1'M...à- ffl avec Nils (» l'und Carolina Pecheny Jessica Vedel " On devrait t'exterminer. - Je sais, je n'apporte rien de bon aux dame Tu ne leur échapperas pas.. " du 11 au 23 décembre 2015 au Théâtre de l'Atalante 10 place Charles Dullin - 75018 Paris Lundi, mercredi et vendredi à 20h30 Mardi et samedi à 19h - Dimanche à 17h Relâche le jeudi 17 décembre Réservation : 01 46 06 11 90 latalante.resa@gmail.com Ce projet a obtenu la labellisation Centenaire de la Première Guerre mondiale. UHTélélveliunt 4 Théâtre de l’Aquarium de Tony Kushner/mes Aurélie Van Den Daele Angels in America Le centquatre création collective des petites cellules chaudes Ishow Dans le cadre du festival Temps d’images, Les Petites cellules chaudes, collectif venu du Canada, proposent un spectacle connecté, où les comédiens surfent en direct sur Internet. De quoi faire réfléchir sur les usages du Web. C’est le Phénix de Valenciennes qui a beaucoup œuvré pour faire tourner le spectacle du collectif Les petites cellules chaudes en France. Il faut dire qu’à défaut d’être parfait, ce spectacle propose une forme quasi inédite puisqu’une grande partie du ishow se fait en direct sur le Web. Ces canadiens se sont rencontrés lors d’un stage à Ottawa. Le stage fini, de nouveau éparpillés aux quatre coins de leur immense territoire, ils ont continué à correspondre par Internet. De là, ils ont commencé à se poser des défis à réaliser sur la Toile, à échafauder un spectacle qui se déroulerait en partie en interaction avec le Web. Dès lors, le sujet en était tout trouvé. Ainsi, ishow fait réfléchir les internautes que nous sommes tous sur les ressorts et les conséquences de la fréquentation de la Toile, en même temps qu’il esquisse l’utopie d’une société plus fraternelle, d’échanges humains et culturels, qu’a contrario, le Net peut aussi porter. Interdit aux moins de 18 ans Sur scène donc, quinze comédiens sont attablés devant leurs ordinateurs dont l’écran est Ishow au CentQuatre. La Terrasse, premier média arts vivants en France Critique Metteure en scène associée au Théâtre de l’Aquarium, Aurélie Van Den Daele donne chair, voix et souffle à une formidable version d’Angels in America de Tony Kushner. Identité, maladie, amour, religion : retour sur l’Amérique reaganienne des années 1980. C’était hier ou, plus exactement, il y a 30 ans. Au milieu des années 1980. Le président républicain Ronald Reagan dirigeait les états-Unis depuis le début de la décennie, défendant les valeurs du libéralisme économique et de la morale conservatrice. Les premiers malades du sida commençaient à tomber, décimant tout un pan de la communauté homosexuelle. Œuvre monumentale écrite en 1987 (la première partie – Millennium Approaches – a été créée à San Francisco en mai 1991, la seconde – Perestroika – à Los Angeles en novembre 1992), Angels in America nous replonge dans cette époque charnière qui annonçait, à maints égards, les errances de notre début de xxi e siècle. En mettant en scène une version resserrée de la pièce du dramaturge américain Tony Kushner (les deux parties du spectacle peuvent être vues lors d’intégrales ou de représentations séparées), la jeune Aurélie Van Den Daele vient nous redire la grandeur et la puissance de cette fresque humaine, historique, mythologique. Elle le fait avec une intelligence et une habileté qui forcent le respect. Une « fantaisie gay sur des thèmes nationaux » Angels in America est pourtant un texte dont l’ampleur nécessite plus que de la maîtrise. Il faut, pour donner corps à la quantité impressionnante de lignes narratives et thématiques critique projeté au-dessus de la scène. Chacun est en supposé direct sur Chatroulette, un site qui permet de changer d’interlocuteur dès qu’on en a envie, où les rencontres et discussions se font donc au hasard du choix de la machine, et prennent souvent un caractère sexuel. Le spectacle est d’ailleurs interdit aux moins de 18 ans, mais ne contient rien de bien choquant. A travers ce qu’on pourrait appeler des numéros, la compagnie donc chatte en direct, mais passe aussi en revue des vidéos culte de Youtube, met en scène un passage de Cyrano en duplex entre la scène et la Toile, montre comme il est facile de connaître la vie des spectateurs via le Net, ou encore lance un striptease collectif… L’effet est frappant. La charge est parfois un peu didactique, un peu moralisatrice, mais elle ne laisse pas indifférent. Surtout que l’on surfe à vitesse grand V à travers les différents usages d’Internet. Ce qu’on gagne en exhaustivité, on le perd naturellement en profondeur. Mais pas en rythme, ni en rire, ni en saisissement. D’une efficacité toute nord-américaine, le ishow pratique aussi une forme de supercherie en faisant passer de l’enregistré pour du direct. Au spectateur d’être attentif, méfiant, aux aguets. Aujourd’hui, plus que jamais, l’effacement des frontières entre le virtuel et le réel, le public et le privé valent bien des mises en garde. Et cette empoignade frontale de la révolution Internet par la scène vaut bien le détour. Éric Demey Le CentQuatre, 5 rue Curial, 75019 Paris. Les 15 et 16 décembre à 21h. Tél. 01 53 35 50 00. Durée : 1h15. Spectacle vu au Phénix de Valenciennes. Réagissez sur www.journal-laterrasse.fr Jérémie Battaglia |