66 classique/opéra jazz/musiques du monde en scène est signée Guillaume Vincent et la direction musicale assurée par Jean Deroyer. Signalons enfin que le compositeur, Frédéric Verrière, est en résidence toute la saison au Conservatoire du Blanc-Mesnil : une aubaine pour les élèves ! A. Pecqueur Ben Ealovega Forum du Blanc-Mesnil, 1/5 place de la Libération, 93150 Blanc-Mesnil. Jeudi 31 janvier à 20h30. Tél. 01 48 14 22 00. Places : 16 €. THéâTRE DES CHAMPS-éLYSéES BEL CANTO ROMANTIQUE LA FAVORITE Un titre connu mais rarement donné de Donizetti fait son retour en version scénique. La période parisienne de Donizetti est l’une de ses plus fécondes. Malgré une presse hostile à l’invasion musicale italienne, il parvient à faire donner en 1839-1840 La fille du régiment, Lucie de Lammermoor, Les Martyrs puis La Favorite. Le succès est tel que Wagner transcrit l’œuvre pour le piano dès 1841 et La mezzo-soprano britannique Alice Coote incarne la maîtresse d’Alphonse de Castille. que l’Opéra de Paris joue l’œuvre près de sept cents fois avant la fin du siècle. L’histoire d’amour impossible entre un novice de Saint-Jacques de Compostelle et Léonore, la favorite du roi de Castille, a inspiré à Donizetti une partition pleine de poésie et de recueillement. Encore célèbre pour quelques airs connus dans leur version italienne (« O mio Fernando », « Spirto gentil »), La Favorite effectue son retour à Paris, sur scène et en français. A.T. Nguyen Théâtre des Champs-élysées, 15 av. Montaigne, 75008 Paris. Du 7 au 17 février à 20h sauf matinée. Tél. 01 49 52 50 50. Places : 5 à 140 €. gros plan opéra théâtre de sAINT-éTIENNE/théâtre de saint-quentin-en-yvelines REPRISE L’ENFANT ET LES SORTILèGES L’Opéra-Théâtre de Saint-Etienne accueille la production de L’Enfant et les sortilèges de Ravel créée cet été à Aix. Arnaud Meunier signe la mise en scène de L’Enfant et les sortilèges de Ravel. Les versions de poche des opéras, avec une orchestration réduite et des parties vocales resserrées, se multiplient. Est-ce une conséquence artistique de la crise économique ? Le coût des grandes productions d’opéra devient à coup sûr de plus en plus difficilement gérable par les structures de taille moyenne, confrontées à des baisses parfois drastiques de financement public. Mais force est de constater que ce type d’arrangements existe depuis plusieurs siècles : à l’époque de Mozart déjà, les airs les plus célèbres étaient arrangés pour instruments à vent et joués en plein air dans un but que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de « démocratisation culturelle ». Les opéras de Ravel ont également fait l’objet de nombreuses transcriptions. L’Heure espagnole a ainsi été arrangée pour 28 musiciens par Gabriel Grovlez en 1924 et, plus près de nous, pour cinq ins- Jean-Louis Fernandez. truments par Jean-Frédéric Neuburger. L’Opéra de Saint-Etienne reprend ce mois-ci la version réduite de l’autre opéra de Ravel, L’Enfant et les sortilèges, réalisée par Didier Puntos pour piano à quatre mains, flûte et violoncelle. un théâtre de sensation Cette transcription a été créée à Lyon en 1989, lorsque Didier Puntos y occupait le poste de chef de chant de l’Atelier lyrique. Elle a depuis lors été à l’affiche de plus de 250 représentations et a même fait l’objet d’une captation filmée couronnée d’un Fipa d’or. Un succès qui risque de détrôner l’original ! La production présentée à Saint-Etienne, en provenance du Festival d’Aix-en-Provence, est mise en scène par Arnaud Meunier, fondateur de la compagnie « La mauvaise graine ». Ce dernier dit avoir souhaité recréer un « théâtre de sensation » en empruntant à la fois à Tim Burton et Miyazaki. Une manière de réinventer cette fantaisie lyrique au livret délicieusement naïf de Colette. Les parties vocales sont tenues par de jeunes chanteurs (Cholé Briot, Mercedes Arcuri, Clémence Tilquin…), issus en partie de l’Académie européenne de musique d’Aix, véritable vivier de jeunes talents. A. Pecqueur Opéra Théâtre de Saint-Etienne, Jardin des plantes, 42013 Saint-Etienne. Les 5, 7, 8 février à 20h et 10 février à 16h. Tél. 04 77 47 83 40. Places : 20 €. Théâtre de Saint-Quentin-en-Yvelines, place Georges Pompidou, Montigny-le- Bretonneux, 78054 Saint-Quentin-en-Yvelines. Les 26 et 27 février à 20h30. Tél. 01 30 96 99 00. Places : 21 € www.journal-laterrasse.fr RUE DES LOMBARDS/CLUB AU SUNSET/SUNSIDE Une adresse, deux clubs, dix temps forts : un mois de jazz au « 60 rue des Lombards ». Plus de 80 artistes sont au programme du désormais traditionnel rendez-vous avec le jazz français du club du « 42 rue des Lombards ». Quelques découvertes et beaucoup de retrouvailles sont à l’affiche avec (entre autres) : la chanteuse Clotilde Rullaud (le 10), le saxophoniste Pierre Bertrand et son projet flamenco « Caja Negra », associant en particulier la danseuse Sharon Sultan (le 15), le duo piano-contrebasse que forment Baptiste Trotignon et Thomas Bramerie (du 17 au 19), le trio du Roi René Urtreger, gentleman bopper (les 21 et 22), le nouveau quartet de Nicolas Folmer et Daniel Humair (les 28 et 29), et enfin le trio du jeune pianiste Thomas Enhco, révélation de cette rentrée (les 30 et 31). J.-L. Caradec D. R. Duc des Lombards, 42 rue des Lombards, 75001 Paris. Jusqu’au 31 janvier 2013. Tél. 01 42 33 22 88. Le plus russe des saxophonistes newyorkais : Dmitry Baevsky, en quartet avec Alain Jean-Marie au piano le 19 janvier au Sunside. RUE DES LOMBARDS/CLUB BAISER SALé Les bonnes ondes du club le plus chaud de la « rue des Lombards ». Au Sunset, le saxophoniste Stéphane Spira, héritier de Stan Getz, avec son « In Between Quartet » fraîchement rapporté de New York, avec GlennFerris au trombone et Jonathan Blake à la batterie (les 11 et 12) ; l’un des meilleurs trios guitare-orgue-batterie du circuit, respectivement composé de Peter Bernstein, Larry Goldings et Bill Stewart (du 15 au 17) ; le « Peripheric » Quartet de la chanteuse Mélanie Dahan et du guitariste Maxime Fougères, nouveau groupe en commun marqué par l’esprit buissonnier (le 19) ; le quartet d’un monstre sacré, le saxophoniste Bob Mover connu pour sa collaboration avec Charlie Mingus et surtout Chet Baker, avec un certain Joe Cohn, magnifique guitariste déjà entendu auprès de Dmitry Baevsky et fils d’Al Cohn, autre saxophoniste historique (du 24 au 26) ; et enfin le trio du jeune pianiste français Sébastien Bonniau pour la sortie de l’album « Infundibuliforme » chez WideSound (le 31). Pendant ce temps-là, au Sunside… Sont attendus le nouveau quartet avec accordéon de Daniel Humair avec Vincent Peirani au piano à bretelles, Emile Parisien aux saxophones et Jérôme Regard à la contrebasse (les 11 et 12) ; le chanteur et guitariste d’origine napolitaine Joe Barbieri pour savourer le smooth jazz de son nouvel album « Respiro » chez Chant du Monde (le 15) ; le russe de New York Dmitry Baevsky, incroyable saxophoniste en quartet avec Alain Jean-Marie au piano (le 19) ; une Carte blanche à la batteuse Anne Paceo entourée d’invités de choix (du 24 au 26) ; et enfin la chanteuse albanaise Elina Duni pour la sortie de l’album « Matane Malit » chez ECM (les 30 et 31). J.-L. Caradec Sunset/Sunside, 60 rue des Lombards, 75001 Paris. Jusqu’au 31 janvier 2013. Tél. 01 40 26 21 25. Orlando Poleo, maître des percus afro-cubaines, en concert le 31 janvier au Baiser Salé. Coup d’envoi avec une formation fétiche du lieu, les Desktops du bassiste Laurent Cokelaere, groupe créé en 2004 et exclusivement dédié au répertoire Motown, des Temptations à Marvin Gaye (le 11 Janvier à
21h30), avant les éternelles retrouvailles du duo d’inséparables que forment le pianiste Mario Canonge et le bassiste Michel Zenino pour une leçon de bop ensoleillé (le 16 à 19h30, mais aussi les 23 et 30), et avant le trio de Jonathan Jurion, tout jeune pianiste de jazz inspiré par ses racines caribéennes (le 19 à 21h30), l’hommage au pape de l’Afro Beat Féla par le Hervé Lebongo Project (le 25 à 22h) et enfin Orlando Poleo et son combo royal « Chaworo », invité régulier du Baiser Salé et unanimement salué comme l’un des meilleurs percussionnistes afro-cubains de la scène parisienne (le 31 à 21h30). J.-L. Caradec Baiser Salé Jazz Club, 58 rue des Lombards, 75001 Paris. Jusqu’au 31 janvier 2013. Tél. 01 42 33 37 71. SOUL MUSIC/CLUB NEW MORNING La Soul prend ses aises « rue des Petitesécuries ». D. R. RUE DES LOMBARDS/FESTIVAL/CLUB FRENCH QUARTER ! Calina Zadravetz Un mois de jazz français au Duc des Lombards. D. R. Roy Ayers donne le coup d’envoi des Soul Sessions du New Morning. Le trio du jeune pianiste Thomas Enhco, composé de Chris Jennings à la contrebasse et Nicolas Charlier à la batterie, vient de signer l’album « Fireflies » (chez Label Bleu). Les nouvelles et brûlantes Soul Sessions raflent la mise de notre rude hiver musical au New Morning. Pourquoi s’en plaindre ? ! Le légendaire Roy Ayers - vibraphoniste de jazz, passé en star au R&B et devenu inventeur de l’acid-jazz - ouvre le bal le 13 janvier, avant un magnifique défilé de talents : Christelle Michelle, Grammy Award de la meilleure performance Urban/Alternative en 2009 pour sa chanson « Be OK » (le 25/01) ; le vieux lion Liston Smith dévoreur de tous les styles, du jazz au funk, dont les titres sont samplés par les plus grands artistes de rap et R’n’B (le 30/10) ; la soul-funk vintage, façonnée selon une recette secrète dans le moule du son Motown, de l’américaine Nicole Willis associée aux finlandais de The Soul Investigators (le 12/02) ; et enfin, un géant, le chanteur Leon Ware, figure mythique et historique de la soul, Réagissez sur www.journal-laterrasse.fr |