38 théâtre novembre 2012/N°203 la terrasse mansardes ou chambre royale, les acteurs s’amusent avec le conte et visent le « drôle avec le pire ». Gw. David MC93, 9 boulevard Lénine, 93000 Bobigny. Du 16 novembre au 4 décembre 2012, horaires variables, relâche jeudi. Tél. 01 41 60 72 72. Maison des Arts de Fassbinder/mes Jay Scheib World of Wires De la science fiction théâtrale et philosophique. Figure atypique du théâtre américain, Jay Scheib base le dernier épisode de sa trilogie aux frontières du réel sur un roman de Daniel F. Galouye, monté pour la télé par Fassbinder. Théâtre et déformations du réel avec World of Wires mis en scène par Jay Scheib. Paula Court, courtesy of the Kitchen Il y a deux ans, Jay Scheib et sa troupe détonnaient à la MAC avec un Bellona-Destroyer of cities déployant un jeu paradoxal et saisissant, mêlant présence physique intense des comédiens et omniprésence de la vidéo. C’est dans cette même veine – cette fois, Jay Scheib prend en charge la caméra sur le plateau – et sur cette même thématique du brouillage entre la réalité et les apparences, que World of Wires part à la recherche du Professeur Fuller, directeur technique du « Rien Incorporated ». A voir. E. Demey Maison des Arts de Créteil, 1 place Salvador Allende, 94000 Créteil. Du 13 au 17 novembre à 20h30. Tél. 01 45 13 19 19. Théâtre 95/de Molière mes Mario Gonzalez Tartuffe Le metteur en scène Mario Gonzalez et le collectif Masque présentent Tartuffe de Molière, au Théâtre 95. Une création envisagée « sous l’angle de la sincérité ». D. R. Tartuffe au Théâtre 95. Après avoir créé Tartuffe au Boulevard Teater de Stockholm en 2002, Mario Gonzalez revient aujourd’hui à la pièce de Molière à travers une version en langue française et en masques. « C’est sous l’angle de la sincérité que je souhaite aborder cette œuvre, affirme le metteur en scène, parce qu’elle parle de l’hypocrisie, de la manipulation, qu’elle questionne l’ambiguïté qu’entretiennent entre eux l’être et le paraître. Tartuffe n’est pas qu’un simple profiteur abusant du crédule Créon. L’un et l’autre représentent bien plus que cela et la sincérité des comédiens/personnages est le seul outil capable d’aller puiser dans les replis de l’humain pour tenter de Gros plan Festival théâtral du Val d’Oise Trente spectacles, cent soixante représentations dans cinquante villes et soixante-dix structures : l’automne théâtral du Val d’Oise fête ses trente ans en demeurant fidèle à son principe : « Partout pour tous ! » Avec la collaboration des élus, des associations et des responsables culturels du département, et sous le patronage d’Aurélie Filippetti, ministre de la Culture et de la Communication, le Festival théâtral du Val d’Oise réunit toute une légion d’artistes qui, invités à montrer la fécondité et la vitalité de la création scénique contemporaine, s’emparent à la fois de classiques et de textes d’auteurs vivants. Pour son trentième anniversaire, ce festival (créé par Françoise Kohler-Chevrot et Alain Léonard, et désormais dirigé par Bernard Mathonnat) organise sa ligne artistique autour du thème Du livre à la scène. Ce choix thématique représente un tiers de la programmation, permet de « donner une meilleure lisibilité au festival et à son inscription dans le paysage artistique national », et mobilise « l’ensemble du réseau des bibliothécaires et de leurs lecteurs ainsi que le réseau de l’Education Nationale, de façon à mieux croiser ces publics avec ceux du théâtre ». L’accessibilité a en effet toujours été le fanal du festival, s’attachant à mettre en œuvre une grande proximité avec la population et Polo Garat–Odessa à faciliter la fréquentation du théâtre à ceux qui habitent parfois trop loin des lieux de sa représentation. Richesse des propositions et force de l’accompagnement En 2012, le festival accueille six créations dont trois coproduites à travers le Fonds d’Aide à la Création Mutualisée (FACM), créé en 2011 pour soutenir et développer la création contemporaine. En plus d’Inaugurations, de Jean-Pierre Bodin et La Clique sur Mer, créé à l’Abbaye de Royaumont en clôture du festival, le festival présente Comment moi je, Eden Palace, Les Mains de Camille, Trois pas dehors, et L’Enfant – drame rural. En guise de cadeau d’anniversaire, le festival offre aussi au public trois spectacles de Phia Menard et la compagnie Non Nova, événements majeurs de la saison théâtrale nationale. En plus du soutien continué aux auteurs vivants, par le moyen des spectacles mais aussi par celui de lectures et de rencontres, le festival axe sa programmation autour de la marionnette, invitant, comme chaque année, le Théâtre de la Marionnette à Paris pour faire découvrir la marionnette d’aujourd’hui au public. Soucieux de toucher tous les publics, le festival s’adresse aux plus jeunes (mise en place d’un parcours d’éducation artistique et culturelle et création d’un journal) et aux plus éloignés (action Théâtre aux champs, en direction des petits lieux situés dans les zones rurales qui représentent les deux tiers du département). Riche en propositions autant que diversifié dans ses actions, les Festival théâtral du Val d’Oise continue sa route avec passion et entrain ! Catherine Robert Paroles gelées, en ouverture du Festival théâtral du Val d’Oise. 30 e Festival théâtral du Val d’Oise, 4, rue Berthelot, 95300 Pontoise. Du 8 novembre au 16 décembre 2012. Tél. 01 34 20 01 08. Site : www.thea-valdoise.org e Réservez votre billet sur www.journal-laterrasse.fr rendre la portée universelle de ce texte. » Costumes d’époque, dispositif scénique visant à la sobriété : une création qui souhaite « faire résonner toute la force et la beauté [de Tartuffe] à travers ces êtres intemporels que sont les personnages masqués ». M. Piolat Soleymat Marthe Lemelle Théâtre 95, allée du Théâtre, 95 021 Cergy-Pontoise. Les 28 novembre et 5 décembre 2012 à 21h ; les 29 et 30 novembre, 4 et 6 décembre à 14h30 et 21h. Tél. 01 30 38 11 99. www.theatre95.fr Théâtre de l’Ouest Parisien D’après Octave Mirbeau mes Jonathan Duverger Le Journal d’une femme de chambre Jonathan Duverger, cosignataire des spectacles de Jean-Marie Villégier, porte à la scène Le Journal d’une femme de chambre de Mirbeau avec Natacha Amal. En 1900, Le journal d’une femme de chambre d’Octave Mirbeau a fait l’effet d’une bombe La comédienne Natacha Amal dans Le Journal d’une femme de chambre. et a connu un succès immense grâce à son audace, à son témoignage sincère et libéré de toute pudibonderie conventionnelle, quant au récit du traitement réservé aux gens de maison, qui plus est, quand elles sont femmes. Le romancier prête sa plume à Célestine – interprétée majestueusement par la comédienne Natacha Amal dans la mise en scène de Jonathan Duverger –, une femme de chambre, l’auteur présumé du journal. C’est une dénonciation impertinente et en règle du sombre univers du petit personnel féminin de la « belle Époque ». La femme de chambre silencieuse, obéissante, toute la journée au service de ses maîtres, bridée dans le costume ancillaire, ouvre son cœur le soir venu. C’est à ce moment-là qu’elle renaît à elle-même, enjouée et réactive. Seule en scène, Natacha Amal interprète avec fougue et conviction les VOUS CHERCHEZ UN JOB éTUDIANT, éCRIVEZ-NOUS SUR la.terrasse@wanadoo.fr épreuves et les amours d’une figure féminine qui pourrait contrôler son existence. V. Hotte Théâtre de l’Ouest Parisien, 1 place Bernard-Palissy 92100 Boulogne-Billancourt. Du 9 au 13 novembre 2012 ; du mardi au samedi 20h30, dimanche 16h. Tél. 01 46 03 60 44 Théâtre de Châtillon Cirque acrobatique Face Nord Frédéric Arsenault, Alexandre Fray, Mika Lafforgue et Alexandre Denis : quatre acrobates éprouvent leurs limites et créent une belle écriture de la lutte et du jeu. Milan Szypura Face Nord par la compagnie Un Loup pour l’homme. Pour la compagnie Un Loup pour l’homme, fondée par le porteur Alexandre Fray et le voltigeur Frédéric Arsenault, les portés acrobatiques valent par leur virtuosité mais aussi par leur portée… évocatrice et humaine. L’acrobatie raconte le combat sans fin contre les limites imposées par le corps et les lois de la physique, raconte aussi ici la relation à l’autre, et la recherche d’humanité, sans esbroufe et en mobilisant avec habileté et imagination le corps et ses possibles. Le geste fait sens, tout simplement par l’action. Dans Face Nord, quatre hommes s’avancent au milieu du public, dans un espace quadri-frontal, et mettent en œuvre une écriture faite de règles et de jeux physiques, s’inscrivant dans l’innocence, la vitalité et le plaisir des jeux de l’enfance. Les acrobates mettent en jeu aussi la fécondité d’un parallèle du geste acrobatique et du geste sportif, aux finalités radicalement différentes. A voir ! A. Santi Théâtre de Châtillon, 3 rue Sadi-Carnot, 92320 Châtillon. Les 30 novembre et 1 er décembre à 20h30. Tél. 01 55 48 06 90. région Théâtre Dijon Bourgogne Jean La chance/de Bertolt Brecht mes Jean-Louis Hourdin Jean La Chance Comme un Candide qui ne tirerait leçon de rien ou un martyr témoignant de la hideur de l’âme humaine, Jean va son chemin, en un « road movie » inachevé que met en scène maître Hourdin. D. R. Jean-Louis Hourdin met en scène Jean la chance, de Brecht. Pièce inachevée du jeune Brecht, retrouvée il y a vingt ans dans les archives du Berliner Ensemble, Jean la Chance oscille entre le conte philosophique et la parabole morale. Jean et Jeanne vivent heureux et amoureux, ne connaissant ni l’envie ni le dépit… Jusqu’au jour où Monsieur Feili demande à Jean de lui céder sa femme et de la |