AU PETIT PALAIS LE PAYSAGE rItANçAIS DE POUSSIN A COROT Si l'on a voulu prouver qu'il n'y a pas, ou quasi pas, de paysage français de Poussin à Corot, l'exposition ouverte en ce moment au Petit Palais le démontre amplement. Non qu'elle soit incomplète ou médiocre. Elle est presque complète, plus complète en toute hypothèse qu'on n'aurait pu l'espér,r. Elle rassemble des oeuvres qu'on ne verra pas de sitôt à Paris, peut-être jamais, et qui méritaient qu'on fît une longue route pour les aller voir, les Bergers d'Arcadie, de Poussin, dans une version très différente de la nôtre et qui appartient au duc de Devonshire, la Vue prise dans les jardins de Saint-Cloud et le Bal champêtre avec fiançailles, de Watteau, qui sont au Prado, à Madrid, la vue de Borne prise du Pincio, de Corot, qui est à Dublin, plusieurs Guaspre, qui viennent d'Angleterre ou de Rome, les Lavandières de Fragonard, qui viennent d'Amiens, le Château enchanté de Claude Lorrain, accompagné de vingt autres pages magnifiques du maître, envois des musées du Prado, des Uffizi, de Dublin, de Bruxelles, de Rennes, de Strasbourg, d'Épinal et de collections particulières, comme les galeries Doria-Pamphili et Barberini à Rome, celles du comte de Northbrook, du duc de Devonshire ou de M. A. Thomas Loyd (Wantage) ou de sir George Lindsayllolford. Toute une série d'IIubert Robert qui, à eux seuls, formeraient un spectacle divertissant, est tirée de musées de province et de quelques |