SOEURS DG (RANDS IIO\I\IIsS (1) LUCID Dr (:H:iTEAtiI3IiI.1Ni) « Les hommes, a dit Sainte-lkuve, à propos de Jacqueline Pascal, les hommes ont beau faire, même les plus saints, ils vont, ils sortent, la foule les coudoie, la poussière du chemin les couvre en passant, ils se ternissent et se dissipent. Heureuses les belles âmes dont la sensibilité préservée ne s'est nulle part dépensée ailleurs, ruais s'est toute employée au sein de la vertu et du devoir ! Quel plus pur idéal qu'une telle âme ainsi restée vierge et prêtresse, desservant l'autel dont l'autre âme emporte et, trop souvent, en la promenant, disperse la flamme ! Même clans le monde, même en dehors du Christianisme, n'est-ce pas ainsi qu'on aime à se figurer ce rôle charmant d'une soeur de grand homme ?.Les Électre, les Antigone de l'Antiquité, qu'étaient-elles autre chose ? des soeurs, de saintes et sublimes soeurs restées fidèles à un seul culte, et guidant, ramenant, ensevelissant le frère égaré. Règle générale : les soeurs, quand elles sont égales, sont plutôt supérieures à leur frère illustre. Elles se retrouvent meilleures. Ce sont comme des exemplaires de famille, des doubles du même coeur, qui se sont conservés sans aucune tache au sein du foyer, ou dans l'intérieur du sanctuaire. » `1) Voyez, dans la Revue du 15 avril 1909, notre étude sur Jacqueline Pascal. |