120 REVUE DES DEUX MONDES. Cher beau-Iils, Le roi d'Italie au prince Napoléon Padoue, le 19 août 1866..1e te remercie d'être retourné à Paris. J'envoie une lettre h l'Empereur. Tàche de savoir l'effet qu'elle produira et tàche, si c'est possible, de tout conclure à Paris même. Fais en sorte que l'Autriche traite avec nous pour la paix, comme elle vient de traiter pour l'armistice que, j'ai signé moi-même et, si c'est possible, qu'il n'y ait pas l'entremise de Leboeuf. Qu'on ne nous demande pas d'argent outre ceux de la dette publique et dans les ternies de 59 [1859] par rapport à la Lombardie. Enfin, pour les frontières, faire ce que l'on pourra et offrir de l'argent pour les agrandir de tous côtés. Quand tu voudras, le général Angelini partira de Paris pour me rapporter ce que tu m'écriras. Bonne chance et mille souhaits. Ton très affectionné beau-père VICTOR-EMMANUEI.. Nous n'avons pas à exposer ici les négociations qui se poursuivaient avec la Prusse. Les préliminaires de Nikolsburg se transformèrent en traité de Prague, signé, le 23 aoùt, entre la Prusse et l'Autriche. Le lendemain, l'empereur d'Autriche, qui n'avait à aucun prix voulu consentir à remettre directement le royaume lombardo-vénitien à l'Italie, le cédait à Napoléon III. Le 3 octobre seulement, fut signé le traité de Vienne, entre l'Autriche et l'Italie. Cette dernière reçut alors la Vénétie des mains de la France. ERNEST D'IIAUTERIVE. |